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SOCIETE ROYALE LINNEENNE

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SOCIÉTÉ ROYALE LIMÉEME

DE

BRUXELLES

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COMITÉ DE RÉDACTION ET DE SURVEILLANCE:

MM. F. Muller; C. Barbanson; C. Vanneck; Ph. Janssens; C. Bernard;

MM G Carron; L. Pire; De Middeleer; E. Thiroux.

Rédacteur en chef: £M. L. 'Pire. Secrétaire de la rédaction : £M. C. *Bernard.

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. »

86 ANNÉE, TOME VIII.

BRUXELLES

IMPRIMERIE FÉLIX CALLEWAERT PÈRE rue de l'industrie 26

1879

*

Tùfk.

33 7 f?

RÉMIMISCENSES DENDROLOfilQUES.

Le poète national de la Bohême, Cari Egon Egbert, assimilant les Slaves et les Germains aux sapins et aux chênes, conjure ces arbres de vivre en paix et de croître dans la concorde (1). Des arbres de diverse nature s'étant adressés à nous pour se plaindre de notre silence et réclamer une place à la suite de celles de leurs pères dont nous avons parlé (9), nous accueillons avec plaisir cette pétition, charmé d'obéir à l'inspiration d'Egon Egbert.

Toutefois, nous devons dire pour ceux qu'involontairement nous passerions encore sous silence, que leurs Mânes et leurs Dryades ne pourront s'en prendre qu'à leur propre modestie.

Ainsi, nous venons inviter nos lecteurs à nous accompagner patiem- ment dans nos pérégrinations à travers quelques provinces de notre pays. Nous partirons de la Basse Belgique pour notre excursion projetée.

Arrêtons-nous d'abord sur le fonds de terre que Gilbert donna, en 1130, aux Norbertins pour y fonder l'abbaye de Tongerloo, et admirons la splendide avenue de tilleuls qui sert d'accès à ce couvent Lorsque pour la première fois nous visitâmes cette magnifique voûte de verdure, nous constatâmes qu'il fallait trois hommes faits pour embrasser le tronc de chacun de ces arbres. Les informations prises sur leur âge nous apprirent qu'ils passaient pour avoir été plantés en 1713, à la suite de la paix d'Utrecht (3) .

Wcslerloo est peu éloigné de cet endroit; son marché possède un tilleul remarquable par sa forme et sa destination. A la hauteur d'environ 2 mètres et demi du sol, ses branches rabattues ont été

(i) Gemischte Wald.

(2) Quelques vieux arbres de Belgique. Bulletin de la Société Linnéenne 1878.

(3) Tel était l'avis du chan. François Hermans, neveu de Godefried, le dernier abbé.

TOMB VIII. 1870. - 1" ET LIVRAISONS.

6 -

conduites horizontalement, de manière à constituer une ombrelle énorme, qui est soutenue par des pilastres en bois sur sa circonférence. La tige principale de l'arbre lui-même s'élève bien au-dessus et forme une grande pomme de pin. La destination de cet abri est de servir de marché-couvert.

De ce tilleul la voie est courte jusqu'au château, que nous avons encore vu avant qu'il fut restauré et rendu habitable (1). Nous y vîmes, hors de l'enceinte, en face du pont-levis, un vieux tilleul, révéré par les campagnards comme : « l'arbre de la pauvre marquise, » ainsi que le peuple l'a nommé, à cause de la mauvaise santé et de l'isolement de la dame dont il rappelle le souvenir.

On raconte que son mari, au service des armées impériales, et qui est désigné sous le nom de Dikken-Markiese, ne demeura au château avec sa jeune femme qu'une huitaine de jours. On ajoute que la bien- faisance, et ce qui est encore mieux apprécié au village, la bienveillance de la marquise pour les habitants du village lui ont conservé son souvenir. Parmi les portraits qui se trouvaient dans une chambrette du château on lui en attribuait un : celui d'une jeune femme d'une trentaine d'années, noire de cheveux, et vêtue de blanc, costume rappelant l'époque de la régence.

Avant de quitter le château, signalons encore deux objets qui nous ont frappé : l'un est un long poêle en fer de fonte, de forme allongée et à pans, ayant le foyer au dehors. Ce poêle était orné d'armoiries à reliefs et pourrait bien être un des plus anciens produits de celte industrie introduite par l'Alsace (2) au xvi° siècle. L'autre, également dans la salle d'armes, était un paravent en bois sculpté, et qui masquait l'issue sur le perron. Ce meuble avait trois pans; celui du centre portait le millésime du xvie siècle; sur l'un se voyait Curtius se jetant dans le gouffre ; sur l'autre, Mucius Scaevola et son brasier. Tous les reliefs avaient été dorés (3).

(i) Nous avons remarqué dans G. Baudaert, Histoire des Guerres de Nassau, T. I., une gravure représentant ce château, tel à peu près que nous l'avons vu en 1824.

(2) Berchem, Ingf. Sa lettre du 28 décembre 1875.

(3) En 1853 nous avons vu ce meuble utilisé dans l'église Saintc-Dymphe à Gheel, se trouve la sépulture de Bernard Mérode.

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A cinq kilomètres environ au S. E. de ce château, on atteint un village que signalent les naïves croyances de ses habitants; c'est Herselt. On y raconte qu'à l'occasion d'une guerre terrible, une multitude de Nutons, kabboters, vint habiter les bois et la bruyère voisine, ils se logeaient sous terre, et qu'ils étaient bienveillants et serviables envers les paysans (4). On montre telle ferme qui se trouve préservée de tout accident ou maladie pour avoir accueilli une troupe de vipères (adderen,) et telle autre qui est demeurée longtemps inoccupée à cause des esprits qui la hantaient.

C'est dans ce village qu'en 1855, on pouvait encore admirer un noyer dont la circonférence mesurait 27 1/2 pieds (2).

En quittant cette localité pour se rendre à Diest, on traverse une par- celle de terrain dont la destination actuelle a fait disparaître toute une essence d'arbres, la vigne dont la culture était due aux Norbertins d'Averbode ; de même l'on trouvait un autre vignoble plus au midi, qui appartenait aux chevaliers teutons de Bequevoort (3).

Nous trouvant en vue de Montaîgu, nous en profitons pour rectifier une assertion émise en 1878. L'extrait du Spieycl historiael, est bien de L. van Velthem et non de van Maerlant (4).

En quittant Diest, remontant le Demer, puisleZvvartebeek.on atteint Meldert, qui possède un cbêne d'une beauté extraordinaire. Il n'est pas fort élevé, mais son tronc noueux et sa couronne sont fort remar- quables VB).

Nous dirigeant vers la Meuse, nous ne descendrons pas jusqu'au Keizersbosch près Kessel, ancien pavillon de chasse de la Sylva Ketelo, naquit l'empereur Othon 111 (6), nous nous rendrons par Visé à Bol- berg, Bombay, le hameau de la Tombe attire l'attention. La tradi- tion rapporte qu'en 562, le roi Sigeberty défit une armée de Huns, d'où la vallée voisine aurait conservé le nom àeSchilbert grebbe (7j. Un fort

(i) Schaeyes. Usages et croyances, 1834. 230.

(2) J. van der Maelen. Communication. 12 septembre 1878.

(3) Cfr. C. Visser Fabula Ducatus Brabantice On y voMWynlegenetWyngaerde.

(4) Alph. Jacobs. Sa communication du 13 février 1879.

(5) L. Galesloot. 14 septembre 1878.

(6) Sloet. Oorkondenboek van Gelre, 104.

(7) Caumartin. Promenades aux environs de Visé, f*> ti.

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vieux tilleul, que l'on prétend avoir été témoin, en 1467, de la dévasta- tion du village et de l'holocauste de ses habitants par les troupes lié- geoises, se trouve sur le territoire de cette commune (1).

En se rapprochant des rives de la Meuse on admire aujourd'hui le luxuriant marronnier d'Argenteau, autre témoin, dit-on, d'un grand fait de guerre : le passage de la Meuse par l'armée du Taciturne en 1568 (2). L'aspect romantique de toute cette contrée d'Outre-Meuse engage le touriste à s'élever jusqu'à l'Ardenne, jusqu'à la Haute Belgique, et Spa, qui se rencontre sur sa route, ne l'arrêtera pas longtemps devant son avenue dite : < Promenade de Sept heures. » Sur la bruyère qui se développe au midi de la ville on connaissait à droite de un arbre isolé, désigné sous le nom de hêtre de Charlemagne (3). Jadis, dit-on, toute la contrée que nous venons de parcourir depuis Bombay était abondante en Ifs (Yvenboom). César l'affirme à l'occasion de l'arbre auquel recou- rut Cativolk pour s'ôter la vie (4) ; aujourd'hui nous n'avons pu constater que son absence.

L'Ardenne est riche en mémoriaux des siècles passés; ils ne se sont toutefois conservés que par des usages. Là, on n'inhumait un mort qu'après lui avoir cacheté le nombril à la cire ; et à Barvaux, on le munissait de l'obole de Caron (5). Mais il en est autrement quant à la conservation des vieux arbres. En 1876, un touriste remarqua dans un des villages, un tilleul aux proportions extraordinaires ; afin d'en assurer la conservation, il signala aux autorités la valeur pittoresque de cet arbre, implorant pour lui la garantie d'une balustrade. Ce fut en vain : l'arbre fut abattu (6) ; le village avait besoin de quelques planches ! Bien autrement avait-on agi, sept ans plus tôt en France, à Saint-Pierre (Aveyron), un orme, mesurant 7m,50 de circonférence, fut par l'au- torité locale, protégé par un moniicule qui entourait sa base (7).

(i) Ch. Rahlenbeck. Communication du 7 novembre 1878.

(2) Idem. Ibid.

(3) Warnkœniget Gérard. Histoire des Carolingiens, tome II, 154.

(4) Desroches. Histoire ancienne des Pays-Bas, tome II, 181, note.

(5) « One aidant dans *1 bok do moare avant d'interrer. » D. van Basiclaer. Rémi» niscences de rites mortuaires, 5 et 7.

(6) L. Galesloot. 14 septembre 1878.

(7) Journaux français, de janvier 1879.

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Nous nous demandons s'il ne rentre pas dans les attributions de notre < Commission royale des Monuments », de prendre sous sa tutelle les monuments végétaux que la nature nous a donnés ? Des exemples ont été donnés par notre premier roi, qui commandent l'attention.

Rapprochons-nous de la Moyenne Belgique et traversons la Meuse. Sans nous arrêter à Villers-Ic-Peuplicr, allons directement à Liernu, où, en 1840, on voyait encore un chêne majestueux, qui, s'il existe aujourd'hui, « doit être certainement contemporain de celui de Vin- c cennes, dit M. Galesloot ».

Merlemont, peu éloigné, réclame également l'attention pour la beauté de ses arbres. Le tilleul qui précède rentrée du château, mérite nos regards, qui se reportent ensuite, au delà de la Sambre, sur les remar- quables tilleuls de Malonne.

Continuant notre excursion au midi, nous marchons dans l'Entre- Sambre-et-Meuse et nous nous dirigeons sur Stave. A trois kilomètres environ, à l'est de ce village, nous eûmes le plaisir, en 1863, d'admirer le Beau Chêne, arbre s'élevant avec majesté sur un plateau appartenant alors au baron de Coppin, et dominant tous les alentours, dont bien des points ont servi de sujets de paysage à nos artistes.

Nous rapprochant de la vallée de la Sambre pour la remonter, nous ne signalerons d'abord qu'un arbre apocryphe, planté par les autorités françaises dans le terrain delà Fantaisie ; le Tilleul qui spécialise l'un de nos Montignies. Ce village se nommait Montignies-le-Tigneux, à cause de l'abondance du tussilage (Pas d'âne, Hoefblad) sur son sol ; en patois roman « feu d' tigneu. » (1) L'autorité étrangère voulut anéantir une dénomination qui avait une nuance injurieuse, et sa réforme est demeurée officielle.

En gagnant la rive gauche de la Sambre, nous mentionnerons le Chêne du Stroit, territoire de Monceau, au midi des usines, dont les fumées et les vapeurs l'ont rendu assez chenu. Remontant la rivière jusqu'à Gouy sous la Buissière, nous nous sommes enquis du Chêne de la Bataille, figuré sur la carte publiée par Frickx en 1712 (2). Cet arbre n'existe plus,

(i) Dr L. Sigart. Glossaire montois. In voce. (D Mémoire de Baert, ^8.

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mais a laissé son nom à une parcelle de terrain, de même que le Vieux- Chêne, territoire de Cou réelles, signalé par le marquis de Chasteler (t). Cette parcelle-ci se trouve le long de la route, entre la limite de Souvret et le hameau de la Coupe.

Le souvenir s'est également conservé d'un autre arbre du même village, arbre qui s'élevait au bord d'un chemin du bois Saint-Michel et portait le nom de Rognac. Il fut souvent invoqué comme point de repère, pour les opérations géodésiques. Aujourd'hui son nom est appliqué à un de nos hêtres mesurant une circonférence de â^O, mais distant d'environ cent mètres au N. 0., de son homonyme remplacé par une borne, l'ancien chemin ayant été reculé au couchant lors du défri- chement du bois.

Un hêtre bien remarquable se trouvait également sur la colline opposée, dans la direction du N. E. Le souvenir s'en est conservé dans le nom de Fawhiat, donné au carrefour au sommet de la montagne d'Heigne. Cet arbre n'a disparu qu'au présent siècle, selon le dire des vieillards.

Nous quitterons ces hauteurs pour traverser le Piéton et gagner la vallée de la Haine. Un marronnier, « trois fois séculaire, dit-on, et tou- jours debout en dépit des orages » embellit la place de Bois d'Haine. 11 donne lieu, annuellement, à une solennité nommée el Caudia, qui se célèbre à la Saint-Jean. On suspend ce jour-là, aux branches de cet arbre, un énorme chaudron rempli de lait et de miches de pain fournis par les habitants. Un grand feu de fagots produit la cuisson de cette bouillie qui, sous l'inspection de l'autorité communale, est distribuée aux pauvres el aux enfants.

« Nos ancêtres montrèrent toujours une prédilection pour les assem- « blées judiciaires tenues en plein air, c dit Peppe (2), et le lieu en était indiqué par certains arbres (3). Sans nous arrêter aux trois célèbres chênes d'Opstelboom en Ost-Frise, nous signalerons en Hainaut la Cour des Quesnes (chênes) de Hornu (4). Le nom subsiste, les arbres

(i) Anciens Mémoires de l'Académie de Bruxelles, tome V.

(2) Précis de la constitution brabançonne, 10.

(3) D. Buddingh. Het Boetregt, f- 49.

(4) L. De Villers. Annales du Cercle archéol. de Mons, t. Il, 417. Hachez, Ibidem, t. IV, 111.

il -

ont péri, de même que le cbéne du Grand-Bygard, en Brabant(l). Faut-il considérer ces vieux arbres comme des enfants de l'ancienne carbonaiia sylva% qui s'étendait sur tout le .nord de l'ancien diocèse de Cambrai et englobait la forêt de Soignes? Peut-être bien, et traversant cette dernière, nous arrivons à Boendael, un tilleul fort remarquable s'élève devant l'église; on a l'étançonner et le plâtrer dans les Assures pour le conserver en état (2).

De Boendael une voie conduit par Langeveld au chemin des Wallons, dont la continuation dans Bruxelles se nomme rue des Faisans C'est à la naissance de celle-ci que se trouvait V arbre des créquions (grillons), dont le nom était usité encore au début du siècle pour désigner son emplacement.

Passant à côté du Buekenboom, le hêtre, seul survivant du bois de Linthout, poursuivant notre excursion à travers la campagne, nous attei- gnons Zaventhem, village connu par les antiquités qu'il a fournies (3), et par le séjour de Van Dyck. Une ferme y porte le millésime de 1624 et, en 1855, avait auprès d'elle un arbre de la Liberté, qui devait son origine à la première occupation française (4j.

« Ad latices Zennœ viridi meditabor in herba » écrivait Jacques Zeve- cote (5), ce que nous reproduisons ici pour dire que nos instincts natifs nous appellent dans la vallée de la Senne, nous avons admiré à Heem- bcek, non-seulement l'avenue mystérieuse du château de Meudon, mais encore les hautes haies en charmille que la mode moderne a fait dispa- raître, et dont un spécimen est encore admiré au Berceau à Thuin et à Laerne, FI. Or. (6). .

Le voisinage nous ramène à Laeken pour y visiter encore Verregat Lindey l'arbre du Roi. Hélas! nous constatons qu'Eole lui a été moins propice que la volonté royale (1). La tempête du 12 mars 1876 l'a privé

(i) L. Galesloot, Heptarchie de Laeken, annexe II.

(2) L. Galesloot, corn. 14, sept. 1878.

(3) H. Schuermans. Le Tumulus de Saventhem. 1873.

(4) I. Vander Maelen, corn m. 12 sept. 1878. (51 Poemata. Elegiae. lib. II, n" 10.

(6) Voyez E. Rodigas. Parcs et Jardins. Patria Belgica, t. I«r, 615, pour les autres charmilles qui restent.

(7) La tradition locale rapporte que le Verregat Linde a été visité par la reine Victoria qui en fit le tour à cheval (L. van Peteghem, 4 avril 1879).

12

d'une de ses trois branches-mères et c'est en conséquence que ses bles- sures ont élre replâtrées, opération que Léopold Ior avait fait faire à un autre tilleul sur la route de Merchtem. Cet arbre, d'un aspect des plus pittoresques, inspira en 1854, au poète allemand Lebermuth, son chant intitulé Die Keizer Unie (\). Le Beverlinde , peu éloigné de celui-ci, a été renversé le 12 mars 1876; le Kasterlinde de Berchem Sainte-Agathe est encore debout.

Poursuivant notre course vers la mer, nous ne nous arrêterons pas à Gand où, en 1831, l'arbre de la Liberté fut souillé par des violences aussi barbares que celles de Louvain, mais dont la victime put revenir à la vie malgré ses blessures (2). Recherchant en première ligne les arbres antiques, nous nous arrêterons à West-Roosebeke, champ périt la splendeur communale en 1389, non, parait-il, sans la présence d'un orage. Froissard dit h ce propos : « Or, disent aulcuns que c'étoient

< diables d'enfer qui jouaient et tournaient la bataille devait estre

< pour la grande proie qu'ils en attendaient (3). » Légende qui conserve l'ancienne conception du rôle des Val ky ries d'Odin lors des combats.

On remarque encore sur le champ de bataille, le Schey boom, auquel le roi français Charles VI, fit pendre le corps de Philippe van Arteveldc tué dans l'action (4). Cet arbre est le seul mémorial de ce martyr de la cause plébéienne (S) mais il en est autrement de ses prédécesseurs. A Bruges, les statues de Breydel et de De Koning, remplacèrent un chêne que 1830, avait consacré à la Liberté sur la place publique de cette antique cité (6).

La situation de cette ville et le motif qui nous y a conduits, nous font porter les yeux sur l'océan voisin au delà duquel apparut le premier

(i) L. Gales loot, Heptarchie de Laeken 9, note. Une reproduction de cet arbre fut prise en dessin par M. Déterre, en 1840, et se trouve dans sa famille. (L. Van Peteghem, 4 avril et 27 avril).

(2) M. Voortman.

(3) C. F. R. Max Veydt. Le troisième dimanche de juillet. 331, tom. U, Revue de Belgique.

(4) L. Van Peteghem. Communication du 14 janvier 1879.

(5) De nos jours, un ardre a été désigné comme souvenir d'un martyr de la science : c'est le boabab qui ombrage les restes mortels de Wauthier, mort le 19 décembre 1878, dans l'expédition d'Afrique. (Etoile belge, 5 avril 1879;.

(G) Id. Van Peteghem, 14 janvier et 4 avril.

13 -

arbre de la Libellé, en 1765, et nousapprcnons que lorsque l'Europe cul connaissance de la déclaration de 1776 et de l'existence de l'arbre de Boston, Camille d'Albon, en 178:2, planta un arbre commémoratil à Franconville près Montmorency. Il s'élevait au dessus de ruines et portait pour inscription :

HELVETICO LIBERATURI GtILLELMO TELL

1782. Et au revers :

A LA LIBERTÉ

Camille d'Albon 1782 (1).

Si l'Amérique a pu se flatter d'avoir importé une mode sur le vieux

continent, elle s'enorgueillit bien davantage d'avoir offert un berceau

aux nouveaux-nés du monde moderne. Le 2 mai 1860, le Dr Murray,

rappelant à Londres l'émigration des cent vingt pères pèlerins, par le

navire May-Flowes, s'écriait : « Cette graine anglo-saxonne transportée

en Amérique, a levé ; elle a produit un arbre immense dont les branches

baignent d'une part dans l'Atlantique, et do l'autre dans les flots du

Pacifique, et ses graines à leur tour, sont appelées à se répandre au loin

sur le monde (2). »

C. Van der Elst.

1879.

(1) J. Van der Maelen. Communication. 12 septembre 1878. Le 19 juin 1792 le premier arbre de la Liberté à Paris fut planté devant la porte de l'Assemblé nationale. {Journal Historique et politique, 294).

(2) D' Murray. Speach on the British biblical Society, 1860.

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LES FALSIFICATIONS OU THÉ.

(Causerie scientifique du Paris Journal.)

Un pharmacien de Toul, M. Husson, qui a publié déjà d'excellents travaux sur plusieurs denrées alimentaires, sur le lait et les produits qui en dérivent, sur le vin, etc , s'est occupé récemment du thé.

Inutile de rappeler que les feuilles de cet arbrisseau, en raison de leur valeur commerciale, ont exercé dans tous les pays, et surtout en Chine et en Angleterre, l'ingéniosité des fraudeurs. Mais c'est principa- lement l'emploi de lïndigo dans ce genre de falsification que signalait l'autre jour M. Husson à l'Académie des sciences, en indiquant les pro- cédés chimiques propres à faire reconnaître aisément cette manipu- lation malhonnête.

Or, à la séance assistaient trois superbes Chinois, entendant et parlant le français comme vous et moi. et qui ont trouver quelque peu naïf l'étonnement soulevé, chez certaines personnes, par les révélations du chimiste de Toul. En effet, il faut vous dire que les habitants du Céleste- Empire, très experts en toutes sortes de sophistications en général, n'ont pas manqué d'épuiser sur la feuille du Thea chinemis toutes les res- sources d'un esprit singulièrement fécond en inventions lucratives. Et l'on doit se rappeler que l'exportation de cette feuille représente annuel- lement pour la Chine, une somme respectable de millions de francs; la France seule en importe, bon an mal an, 270,000 kilogr Notre con- sommation individuelle n'est, pourtant, en moyenne, que de 8 grammes, tandis qu'en Angleterre elle est de plus de 1,600 grammes par tête.

Aussi n'est-il pas de procédés ingénieux qu'on n'emploie là-bas pour nous faire accepter tous les résidus, toutes les parties de feuilles ava- riées ou ayant déjà servi et quand les marchands d'Europe, avant de livrer la denrée aux théières de leurs concitoyens, épuisent encore les ressources de l'intelligence qui leur a été départie sur le souchong ou le pé-kao, il est relativement rare qu'ils opèrent sur des feuilles authen- tiques ou toutes neuves. Jugez-en.

D'abord, pour donner de l'arôme au thé, les Chinois le mélangent

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fort souvent, pendant quelque temps, avec ce Haines fleurs, spécialement avec celles de VOlea fragam, du Gardénia flwida, du Jasminum sambac, du Chloranthus incomjncum, etc.

Ils ne se gênent nullement non plus pour mêler aux feuilles du thé, surtout du thé vert, celles de diverses autres plantes, parmi lesquelles on a très bien reconnu, par exemple, les feuilles du Chloranthus incons- picuus déjà nommé, d'un prunus ou prunier, du Camellia sasanqua, vie- il parait même que, sur certains points de la Chine, on cultive exprès des saules dont les feuilles, recueillies en avril et mai, sont mélangées au thé après avoir été soumises à une légère fermentation, puis traitées comme les feuilles du précieux arbrisseau, c'est-à-dire séchées, roulées, etc. On en ajoute comme cela une proportion de 10 à 20 °/0, et les consommateurs n'y voient que du feu.

Cette pratique, aussi ingénieuse que fructueuse, a été inaugurée il y a une quinzaine d'années, à Shanghaï, et prend tous les ans, parait-il, plus de développement; du reste, elle s'opère ouvertement et sur des milliers de kilogrammes de feuilles. Pourquoi donc se priver, disent les Chinois, puisque tout se vend?

Il faut ajouter cependant que, dans les provinces plus spécialement adonnées à la culture du Thea chinensis, le gouvernement chinois, qui ne voudrait pas laisser compromettre une si splendide source de revenus, veille assez exactement à ce que les feuilles du thé, sur les lieux de production, ne soient pas mélangées avec d'autres produits; mais après la visite des inspecteurs impériaux, quand les caisses sont arrivées sur la côte aux points d'embarquement, la cupidité chinoise reprend tous ses droits et la falsification, surtout des produits destinés à nous autres Européens, se fait sur une vaste échelle.

Or, chez les Occidentaux, il y des marchands, qui ne sont pas plus bêtes que leurs confrères des antipodes, qui prennent ce thé de conven- tion et y fourrent encore, à ce qu'on prétend, des feuilles de peuplier, de prunellier, de saule, de platane, de chêne, de hêtre, d'orme, d'aubépine, plus ou moins entières ; en Angleterre, on y a même ajouté du sumac, plante qui, par ses propriétés industrielles et médicinales, est singulièrement peu faite pour donner une boisson de luxe. Mais si Ton se contentait de ces innocents mélanges, il n'y aurait pas

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grand'chose à dire. En somme, feuilles pour feuilles, tisane pour tisane, c'est péché véniel. Seulement, on ne s'en est pas tenu là.

Ainsi, les Chinois fabriquent couramment pour l'exportation ce que les Anglais fort intéressés à connaître ce qu'on leur fait boire appellent lie tea, thé mensonger, thé faux, pseudo-thé. Celui-là est principalement composé de débris de thé, de feuilles étrangères et fantaisistes, de sable, le tout aggloméré en petites masses au moyen de fécule ou de gomme ; avec un peu de couleur, cela ressemble à ce qu'on nomme dans le commerce poudre à canon, noire jûu verte. Les Célestes s'en servent sans discrétion pour couper, comme disent nos marchands de vins, les diverses sortes de poudre à canon pour les Européens : c'est bien assez bon pour nous!...

Mais le triomphe des Chinois en ce genre, c'est la fabrication artifi- cielle, ou plutôt le coloriage des feuilles de thé. Là, ils en remontreraient à nos impressionnistes et autres réalistes de la palette.

Avec du graphite, du bleu de Prusse, de l'indigo, du curcuma, de l'argile et quelques autres substances très simples, ils vous préparent à volonté du thé de telle ou telle couleur ou qualité.

Pour le thé vert, surtout, ils sont étonnants, et presque toutes les variétés de cette sorte sont colorées artificiellement : les diverses teintes de vert ou de bleu s'obtiennent aisément par des mélanges en propor- tions variées de bleu de Prusse, de curcuma et de kaolin, formant une poudre Ton roule les feuilles, légèrement. humides, jusqu'à ce qu'elles soient comme vernies.

Ils ont aussi employé l'indigo et le plâtre. Enfin, horresco referensl des gens bien informés ont prétendu que ces trafiquants sans ver- gogne avaient mélangé le thé vert avec des excréments de vers à soie! Au prix se vend le thé, cela ne doit pas être une spéculation maladroite.

D'ailleurs, ceci pour les personnes qui se figurent toujours avoir, par privilège, des produits purs et exceptionnels, d'ailleurs, dis-je, cette habitude qu'ont les Chinois de colorer le thé vert est, paraît-il, si universellement répandue, que suivant Warrington, qui s'est beaucoup occupé de ces fraudes, dans plusieurs mémoires à la Société chimique de Londres, tout le thé vert importé en Europe serait ainsi sophistiqué

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face cl, masqué, paré, comme il dit; dans ces derniers temps, en Angleterre, on s'est, du reste, accordé pour considérer tous les thés verts comme falsifiés dès leur sortie du pays de production.

Maintenant, il faut dire que nous n aurions plus le droit de traiter les Chinois de barbares expression qu'ils nous appliquent de leur côté si les sciences chimiques ne nous avaient donné les moyens de renchérir sur les modss de sophistication primitive. Le progrès est le progrès, n'est-ce pas? et ces fraudeurs anglais se sont compose* aussi une palette l'on voit figurer des substances extrêmement dange- reuses : le chromale de plomb, l'arséniate de cuivre, sans compter le cachou, le sulfate de fer, la stéatite, les carbonates de chaux, de magnésie, le bleu de Prusse, bien entendu, l'indigo, etc.

Dois-je ajouter que l'on vend également du thé remis à neuf, du thé qui a déjà servi et auquel on refait une virginité en lui donnant le lustre, la couleur et même l'astringence des feuilles originales au moyen de la gomme, du cachou, du sulfate de fer? Du reste, on appelle cela du thé refait, comme le consommateur qui l'achète; on s'en sert surtout, dans le commerce, pour le mélanger aux sortes supé- rieures : il passe dans la masse.

A l'aide d'un examen un peu attentif à la loupe, au moyen du traitement par l'eau, on arrive à déterminer à peu près la substance colorante employée pour sophistiquer les feuilles de thé. L'indigo se reconnaît au microscope et à son insolubilité dans l'eau, dans les acides dilués d'alcool et d'éther. Traité par la potasse, par le procédé connu, il donne un liquide brun-jaunâtre; le chlore le décolore, et enfin il se dissout, comme on sait, en une belle liqueur bleue dans l'acide sulfu- rique.

F. DUVERNEY.

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LA PLUIE

Si Ton place un vase plein d'eau à l'air libre, on s'aperçoit, après un certain temps, que l'eau a diminué ; on dit alors que l'eau s'est évaporée. Lorsqu'on fait cette expérience en élé, on s'aperçoit que l'évaporation est beaucoup plus rapide. Toutes les ménagères savent que le linge sèche bien plus promptement l'été que l'hiver. Plus l'air est chaud, plus il peut porter d'humidité; c'est ce qui est cause de cette évaporation plus rapide; quand le thermomètre est à 0, le maximum d'humidité de l'air est 5 3/5 grammes d'eau par mètre cube; à 15 degrés centigrades au dessus deOm,13 grammes. Lorsqu'en hiver l'air contient 5 grammes d'eau par mètre cube, il nous parait très humide; lorsqu'en été, par une chaleur de 15 degrés, il contient le même poids d'eau, il nous parait très sec, car la quantité d'eau est très éloignée par cette tempé- rature, du maximum que l'air peut porter.

Dans les endroits il y a beaucoup d'eau, l'évaporation se fait sur une plus grande échelle et l'atmosphère y est par conséquent fort humide. Cela se remarque notamment dans le voisinage des mers, tandis que dans les grandes étendues de terre ferme l'air est beaucoup plus sec.

Supposons maintenant que l'air, à un moment donné, et par 15 degrés de chaleur, contienne 10 grammes d'eau par mètre cube, par consé- quent une quantité qui se rapproche des 13 grammes qu'il peut porter. Un courant froid vient à passer, la température descend à 10 degrés ; à 10 degrés l'air ne peut plus porter que 9 7/10 de grammes; les 3/10 de gramme que l'air contient en trop cesseront d'avoir leur apparence gazeuse et se rassembleront en brouillard ou en nuages. Cette transfor- mation de la vapeur invisible en masses nuageuses, on peut la remar- quer facilement autour de soi. Apporle-t-on un objet froid, un miroir, par exemple, dans une place chauffée, il se couvre de brouillard, parce que Fatr avec lequel il entre en contact se refroidit et dépose son trop d'humidité. C'est le refroidissement de Pair pendant les nuits encore longues du printemps qui lui fait déposer la rosée.

Le brouillard et les nuages sont une même chose; seulement le pre-

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mier nous entoure sur La surface même de la terre, tandis que ce qui nous apparaît dans le ciel comme des nuages n'est qu'un brouillard que l'éloignement nous montre sous forme de masses compactes. Lorsque la condensation de l'eau par le refroidissement de l'air est plus forte encore, les gouttelettes deviennent de plus en plus grosses, elles se rassemblent, forment les gouttes que nous appelons la pluie et tombent vers la terre. Lorsque dans les régions supérieures l'air est très froid, le brouillard se congèle et tombe sous forme de neige.

C'est dans les pays les plus chauds que les pluies sont les plus violentes, et à partir de \h la masse d'eau qui tombe annuellement, diminue à mesure qu'on se rapproche des pôles. A la Guadeloupe il tombe tant de pluie en une année, que si l'eau ne s'évaporait, ni ne s'écoulait, la terre en serait couverte à une hauteur de 3 1-2 mètres. Chez nous la quantité d'eau qui tombe en une année est infiniment moindre, et à Paris la hauteur de l'eau tombée ne dépasserait pas 3/5 de mètre.

Dans la zone torride les pluies viennent avec une grande régularité; on y partage Tannée en deux périodes, l'une de temps sec, l'autre de pluie, ou, comme disent les Indiens, en saison du soleil et en saison des nuages. Le moment des pluies coïncide avec l'époque des plus grandes chaleurs, c'est-à-dire lorsque le soleil est à son zénith; le soleil, en cette saison, se lève généralement dans un ciel pur, mais vers 10 heures le ciel commence h se troubler, l'orage éclate et des cataractes de pluie descendent vers le sol aussi longtemps que dure le jour. Au coucher du soleil la chaleur diminue et la pluie cesse. Le ciel redevient pur et les étoiles brillent durant toute la nuit de la plus vive clarté.

La raison de ces pluies violentes est facile à saisir. L'élévation extrême de la température produit un immense dégagement d'air chaud qui de la terre monte dans l'espace, et qui est très chargé de vapeur en raison de sa chaleur, ainsi que nous l'avons vu plus haut; cet air, en s'élevant, perd bientôt une grande partie de sa chaleur; il ne peut plus, par consé- quent, porter la môme quantité de vapeur, et c'est celle-ci qui retombe bientôt sous forme d'une pluie violente. Plus la température s'élève, plus l'air qui se dégage de la surface du sol est chaud, plus grandes sont les masses d'eau qui doivent retomber.

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C'est pour cela que les pluies des tropiques se bornent d'abord aux heures les plus chaudes de la journée, et ensuite, lorsque le soleil est à son zénith, durent de plus en plus longtemps, pour diminuer progres- sivement et faire place, à un certain moment, à une saison de séche- resse absolue.

(Journal Franklin, d'après le Bergmannsfreund.)

COMMENT ON DOIT PLANTER LA VIGNE

Les ravages du phylloxéra ont eu un double effet : ils ont fait arra- cher force vignes dans des lieux il en existait de temps immémorial; mais en retour ils ont amené les viticulteurs à en planter dans des sols il n'y en a jamais eu. Cela constitue-t-il une compensation suffi- sante? C'est ce que nous ne saurions dire; ce qu'il y a de sûr, c'est qu'on plante, et que, cela étant, les conseils d'un spécialiste éminent, M. Dejernon, sur la meilleure manière de procéder à cette opération, ne peuvent recevoir de nos lecteurs qu'un accueil reconnaissant.

Nos vignerons connaissent deux modes de plantation : celui qui s'opère au moyen de crossettes enracinées, et celui que l'on fait avec de simples boutures ; mais quel est le meilleur ! M. Dejernon donne la préférence au dernier pour deux raisons : la première, parce qu'on évite ainsi la perte d'un an, au moins, qu'entraîne la transplantation ; la deuxième, parce que la plantation se fait plus régulièrement, plus faci- lement et à moins de frais.

Les boutures doivent être coupées dans le bois à fruit, tout le monde sait cela ; mais ce qu'on ignore généralement/c'est que les meilleures ne sont pas celles du talon du sarment, mais bien celles que l'on prend vers le milieu et même plus haut, si l'on tient surtout à la précocité. La reprise en est d'ailleurs tout aussi facile.

La bouture ne doit pas être fichée en terre à plus de 30 centimètres de profondeur, encore moins être coudée, parce que l'expérience a démontré que tout le bois de la bouture, situé au contrebas de cette limite, doit pourrir avant que la partie vitale, se forme le collet,

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puisse acquérir toute son activité végétale et que la durée de celte décomposition retarde d'autant la production du fruit. Ce collet ou mézo- phite est le point central de l'activité ou, si l'on veut, le cœur de la plante, d'où partent les racines dans la direction inférieure, et les rameaux dans la direction supérieure.

La partie de la bouture qu'on a la fâcheuse habitude de laisser hors de terre, étant exposée au hâle, au soleil, au vent, devient ainsi une cause d'épuisement et de souffrance pour la plante. Il ne faut laisser qu'un œil à fleur de terre, et même le recouvrir, en le plantant, d'une pincée soit de sable, soit de terre légère friable et à menu grain. Le bourgeon qui doit sortir de cet œil, ainsi abrité, percera facilement cette frêle couverture en héritant de toute la force vitale d'un embryon que rien n'aura épuisé.

II faut donc planter verticalement, en ayant soin que la terre soit bien tassée tout autour du sarment et qu'il ne reste aucun vide entre la terre et la plante.

Ajoutons, enfin, qu'un léger écrasement préalable à l'extrémité inférieure de la bouture provoque une prompte éruption de radicelles.

Tels sont, en résumé, les conseils de M. Dejernon relativement à la plantation des vignes. Nos vignerons feront bien, croyons-nous, de s'en souvenir à l'occasion. i.

(Petit Marseillais).

CULTURE FORCÉE DES ARBRES FRUITIERS.

SOINS DE MAI.

(Fin.)

En mai on cesse de chauffer artificiellement les serres ; excepté au commencement du mois, pendant les nuits froides. Alors on se conten- tera d'allumer un petit feu. Dès lors, toutes les cultures artificielles rentrent dans l'ordre des principes de la culture sous verre.

Pqrmi les soins de culture les plus importants, on peut citer: la ven-

tilation, qui doit se faire chaque fois que la température tend à s'élever au delà de la chaleur normale que réclame chaque plante. Sans ventiler convenablement, on s'expose à voir brûler les feuilles et les fruits, puis à être envahi par les insectes, qui ne tardent pas à attaquer les arbres et à leur nuire considérablement. Après la ventilation vient l'ombrage, spécialement pratiqué pour le pocher et le fraisier, surtout lorsque les fruits approchent de leur maturité ou quand ils sont mûrs, pour les protéger contre l'action du soleil. Et la vigne donc faut-il l'ombrager? Rarement oui, et le plus souvent non, car l'ombrage est nuisible aux plantes au point de vue de la fructification future. Oui, pendant les grandes chaleurs de l'été, et ce n'est toutefois que dans le sommet des serres les ventilateurs sont trop petits et pas assez nombreux pour laisser échapper la trop grande somme de chaleur; sans cette précau- tion, les vignes pourraient être brûlées; mais dans tous les autres cas, il est très nuisible d'ombrager les vignes. Ici on pourrait encore établir une exception en faveur d'une serre dont les raisins sont mûrs et le bois bien aoulé. En troisième lieu vient le seringuage et l'humidité ; il est mauvais de tenir les serres trop sèches, les plantes en souffrent consi- dérablement, principalement pendant les étés secs et de plus, on s'ex- pose a voir ses arbres attaqués par l'araignée grise. Donc, il faut tenir les serres suffisamment humides.

Pour atteindre ce but, on arrose les sentiers, le sol, et on seringue les murs. Voilà pour les parties aériennes; pour celles souterraines, les racines, on doit aussi prendre des précautions, notamment dans les terrains secs et les serres élevées ; ici un bon paillis et des arroscments fréquents sont indispensables.

Passons au seringuage proprement dit; quant aux arbres dans les cultures sons verre comme dans les cultures artificielles, nous sommes toujours d'avis qu'il est plus nuisible qu'utile de seringucr les vignes, car on s'expose à détruire la pruine du raisin, qui le relève si agréa- blement. Dans tous les cas si des amateurs y tiennent, il faut se servir d'eau bien tiède et excessivement propre, l'eau de pluie est la meilleure. Si nous sommes entré dans des détails un peu long sur ces sujets, c'est dans le but de ne plus y revenir pour le cours des autres époques de l'été.

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Pendant les jours chauds et humides, on met à l'air libre les vignes et les fraisiers dont la récolte est terminée.

Les fraisiers seront mis h l'ombre et on ne les arrosera que très peu, pour les tenir en vie seulement ; ainsi ils se reposeront et formeront des boutons. Un mois après on les replantera en pleine terre ils produi- ront au mois d'août-septembre, une moyenne récolte de beaux fruits, qui ne sera pas à dédaigner, alors que surtout on n'a plus que les fraises perpétuelles.

On récolte successivement les raisins et les fraises de la deuxième saison et à la fin du mois ou les premiers jours de juin, on pourra cueillir les premières pèches.

Les vignes de la troisième saison, et les pêchers de la deuxième saison réclament les mêmes soins que le mois précédent.

La première saison de pèches réclame beaucoup d'air, afin que les fruits soient bien vineux et bien colorés; il faut prévenir par les ombrages les coups de soleil qui feraient tomber beaucoup de pêches.

Aux vignes cultivées sous verre, on continue rébourgeonnement et le palissage; la floraison aura lieu à la fin du mois et à ce moment elles demandent une haute température.

Quant aux pêchers, tout en continuant les soins du mois précédent, on les taille comme il a été indiqué pour la première saison. En ce qui concerne les fraisiers, on supprime les fruits trop nombreux, on arrose abondamment, et à la fin du mois on les met h l'air libre; si on aime de les tenir sous châssis, il faudra bien les ombrager.

Si on ne l'a pas déjà fait, il est temps de préparer du fumier spécial pour fumer tous les arbres fruitiers en serre en automne. A cet effet, on prendra du bon fumier de vache bien imprégné d'excréments et on en constituera un tas carré dans l'endroit des composts. Pour en hAter la fermentation et, par conséquent, la décomposition, il est bon d'alterner avec quelques couches de fumier de cheval. Cela fait, on arrose copieu- sement le tas avec des engrais liquides, qu'on verse à la partie supé- rieure, dans un bassin réservé à cet effet. Tous les mois on démolit le tas, que Ion reconstitue de nouveau, en ayant soin de bien mélanger toutes les parties entr'elles et sans négliger l'engrais liquide. En procé- dant ainsi, on aura sous la main en automne une bonne provision de fumier bien décomposé et très substantiel.

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SOINS DE JUIN.

On récolte successivement les fraises cultivées sous verre, le raisin de la troisième saison, ainsi que les poches de la première.

On continue encore, en grande partie, les soins du mois précédent, notamment la taille en vert, la ventilation, etc.

Comme soins importants, signalons la suppression des grappes trop nombreuses, qui constitue une des opérations les plus sérieuses. L'œil expérimenté du praticien voit bien vite ce qu'il y a de trop; et d'autre part on sait d'avance les conséquences funestes si l'on néglige cette pra- tique, qui a pour effet d'amener une coloration parfaite et une saveur agréable du raisin. Tous les amateurs ne sont pas à même d'apprécier exactement à la vue s'il y a trop de grappes sur leurs vignes. Nous devons leur donner quelques indications pratiques sur cette opération :

Ne jamais laisser deux grappes sur un bourgeon, pas même sur le prolongement ;

Si les vignes sont très vigoureuses, ne laisser qu'une grappe sur chaque bourgeon;

Si elles sont de vigueur moyenne, laisser une grappe sur deux bourgeons ;

Si elles sont faibles, une grappe sur trois bourgeons suffit.

En procédant ainsi, on est bien sûr d'obtenir du raisin bien coloré et de bonne qualité.

Lorsqu'on désire obtenir des grappes très volumineuses, il ne faut en laisser qu'une ou deux sur un cep, tenir une atmosphère bien chaude et humide pendant le développement de la grappe, ensuite écarter ses rami- fications avec des ligatures et donner abondamment de l'engrais liquide.

Après la suppression des grappes vient le cisellement, qui doit être sévère, afin que le grain atteigne un plus gros volume. On termine les opérations par un bon soufrage.

Quant à la suppression des fruits du pêcher, on procède comme on le ferait en plein air.

Vers le 20 du mois, on mettra à l'air les vignes qu'on destine à la cul- ture retardée; on choisira une journée douce et autant que possible sans

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pluie. On met aussi à l'air libre successivement les vignes et les pêchers dont la récolte est terminée.

A propos de la maturation des pêches, nous aimons à présenter une observation aux amateurs. Toutes les pêches mûrissant à l'air libre sont toujours meilleures que celles dont la maturation se fait en serre. Par- tant de ce fait, lorsqu'on désire obtenir des pêches de première qualité il faut les mettre à l'air libre quinze jours ou trois semaines avant leur maturité. Il est bien entendu que ce principe ne peut s'appliquer qu'aux pêches de deuxième saison et en culture sous verre.

C'est aussi le moment de préparer le compost destiné au rempotage des fraisiers en automne. A cet effet, on choisit de la terre franche bien douce et substantielle du potager, à laquelle on mêle un gros tiers ou la moitié de terreau de couche. Après avoir mélangé, on construit un tas carré de la hauteur d'un mètre à sa partie supérieure, on réserve un bassin que l'on remplit d'engrais liquide, de préférence de sang.

Toutes les trois semaines on démolit le tas pour bien mêler toutes les parties entr'elles. on reconstruit de nouveau et on donne chaque fois de l'engrais. En pratiquant ainsi, en septembre on aura sous la main un compost réellement propre au rempotage des fraisiers. Ce mois, on devra encore songer à marcotter en pleine terre ou en pot les jeunes stolons de fraisier qui constituent les plantes de Tannée. Ces plantes sont excellentes à forcer lorsqu'elles sont bien cultivées.

EXPOSITION NATIONALE DE 1880

Nous avons reçu du bureau exécutif de l'Exposition, la circulaire suivante, sur laquelle nous appelons toute l'attention de nos Sociétaires:

Monsieur le Président,

J'ai l'honneur de vous adresser des exemplaires des programmes des concours qui se rattachent à l'Exposition nationale de 4880, pour les produits de l'horticulture. Ces programmes ont été distribués aux principaux intéressés.

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Les progrès accomplis dans l'industrie horticole, pendant les cin- quante dernières années, sont dus, en grande partie, aux efforts des sociétés qui se sont établies pour répandre le goût de l'horticulture. Votre association a participé à ce mouvement fécond, dont elle aimera sans doute, à affirmer les résultats, en suscitant des adhésions indivi- duelles ou en prenant part elle-même aux concours

Dans le vaste tableau de notre production, nos richesses horticoles doivent, par leur variété et leur mérite, occuper une place digne de leur renom.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma considé- ration très distinguée.

Pour le bureau exécutif :

Le Commissaire (le la 3e Section ,

A. RONNBERG.

A Monsieur le Président de la Société rovalc Linnéennc.

Nous espérons qu'un grand nombre, de nos sociétaires se feront un devoir de répondre à l'appel qui leur est fait et que dès maintenant ils se prépareront à prendre une part brillante aux importants concours dont les programmes ont été distribués. Les délais d'inscription sont fixés de la manière suivante: Exposition de plantes et de fleurs du 21 juillet 1880. Envoyer les adhésions avant le lor février 1880.

Exposition de fruits et de légumes du 23 septembre 1880. Envoyer les adhésions avant le 18 juin 1880.

Pour les concours d'arbres fruitiers formés, et pour les arbres et arbustes d'ornement à planter à demeure, les inscriptions doivent par- venir à la Commission avant le 1er septembre 1879.

S'adresser pour les programmes au bureau exécutif de l'Exposition

nationale, rue du Trône, 25, à Bruxelles.

La Rédaction.

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AVANT-PROPOS

Le travail que nous publions aujourd'hui s'adresse uniquement aux commençants H a pour but de leur faciliter la détermination de la famille et du genre des plantes qu'ils peuvent rencontrer aux environs de Bruxelles dpns un rayon de deux à trois lieues, et de les initier ainsi à l'usage des flores qui les conduiront plus loin, en leur présentant les moyens d'arriver à la connaissance de l'espèce. Nous supposons connues les notions élémentaires de botanique; celui qui veut se servir de ces tableaux, doit nécessairement savoir ce qu'on entend par racine, tige, feuille, fleur, calice, corolle, étamine, pistil, etc. Nous avons évité, autant que possible, les termes trop savants, les caractères trop diffi- ciles à saisir, tels que ceux tirés de la considération de la graine, de la placentation, et d'autres qui exigent des connaissances plus approfondies et qui, rebutant les commençants, les dégoûtent à tout jamais de la plus agréable des sciences.

Le tableau dichotomique des familles a été calqué, en grande partie, sur celui que donnent pour le midi de la France, MM. Chirat et Cariot, dans leur excellent Traité de botanique, ouvrage qui est suivi dans un grand nombre de maisons d'éducation de notre pays, mais qui, pour la partie descriptive, étant appliqué à une flore bien différente de la nôtre, ne peut qu'induire les élèves en erreur, en les faisant arriver à de fausses déterminations.

Nous espérons avoir atteint le but que nous nous proposons. Cepen- dant, comme il peut s'être glissé à notre insu des erreurs dans nos analyses, nous serons très-reconnaissants envers ceux qui voudront bien

nous les signaler.

Louis Pire.

Toai V1I1. - 1879. - 3% *, &• et liviaisons.

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CLÉ ANALYTIQUE

DES

FAMILLES DE LA FLORE BRUXELLOISE.

i Plantes à étamines ou ovaires apparents 2

Plantes fructifiant sans étamines ni ovaires apparents» ou plantes ordi- nairement sans fleurs 194

2 Fleurs dépourvues de calice et de corolle 3

Fleurs ayant un calice et une corolle ou au moins lune de ces deux enve- loppes 6

3 Arbres ou arbrisseaux Oléinées.

Plantes herbacées . . , 4

4 Fleurs sur un support en forme de cierge (spadice) entouré d'une mem-

brane en forme de capuchon (spathe) . ....... Aroïdées.

Fleurs sans spathe, ni spadice 5

5 Feuilles opposées, une étamine Haloragees.

Feuilles alternes, étamines nombreuses ...... Renonculacées.

6 Fleurs réunies dans un in vol ucre commun (1) 119

Fleurs non réunies dans un involucre commun 7

7 Fleurs ayant un calice et une corolle 8

Fleurs n'ayant qu'une seule de ces deux enveloppes 123

8 Corolle polypétale .... - 9

Corolle monopétale . 76

9 Etamines nombreuses (plus de 20) 10

Etamines 1 à 12 * 21

10 Feuilles alternes, éparses ou toutes radicales 11

Feuilles opposées 19

u Feuilles munies de stipules (au moins dans leur jeunesse) 12

Feuilles sans stipules 15

12 Etamines à filets libres 13

Etamines à filets soudés en un seul faisceau Malvacées.

13 Etamines et pétales insérés sur le calice 14

Etamines et pétales indépendants du calice ....... Tiuacées.

(1) Comme les chardons, les marguerites et les pissenlits.

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14 Ovaires soudés au tube du calice Pomacébs.

Ovaires non soudés au tube du calice 1461s

146/s Plusieurs ovaires en capitule ou renfermés dans le tube charnu du

calice Rosacées.

Un seul ovaire ; fruit à noyau Amygdalées.

15 Plusieurs ovaires dans chaque fleur 16

Un seul ovaire dans chaque fleur 17

16 Trois pétales Alismacebs.

Plus de trois pétales Renonculacées.

17 Feuilles entières Nymphbacées.

Feuilles plus ou moins découpées 18

18 Pétales inégaux, les supérieurs laci niés Résedacées.

Pétales égaux et entiers Papavéracées.

19 Feuilles simples et entières 20

Feuilles composées ou profondément découpées. . . Renonculacées.

20 Feuilles non charnues Hypéricinées.

Feuilles charnues Portulacébs.

21 Plante herbacée . 22

Plante ligneuse, ou sous-ligneuse 64

22 Plante sans feuilles . .. ,. Monotropées. s

Plante à véritables feuilles , . . 23

23 Feuilles non peltées 24

Feuilles peltées Ombblufbrbs.

24 Fleurs régulières 25

Fleurs irrégulières 57

25 Calice à 2 ou 3 sépales , 26

Calice à plus de 3 sépales , . . . . 31

26 Feuilles orbiculaires, en cœur, nageantes . . . . Hydrocharidebs. Feuilles n'étant pas en même temps orbiculaires, en cœur et nageantes . 27

27 Tige feuillée 28

Feuilles toutes radicales. Alismacées.

28 Fleurs blanches ou rosées ; 29

Fleurs jaunes Portulacées.

29 Deux pétales, deux étamines . Onagrariébs.

Trois à cinq pétales 30

30 Trois pétales, 6 étamines Alismacées.

Cinq pétales, 5-10 étamines Caryophyllées.

31 Feuilles plus ou moins charnues . 32

Feuilles nullement charnues 34

32 Ovaire unique . 33

Plusieurs ovaires . . . . , Crassulacébs.

30 -

33 Calice à 4 ou 5 divisions, 8-1 o étamines Saxifragées.

Calice à 1 2 dents, 6 étamines Lythrariées.

34 Feuilles alternes, éparses ou toutes radicales 35

Feuilles opposées ou verticillées 46

35 Plus de 4 pétales 36

4 pétales Crucifères.

36 Moins de pétales que d'étamines . 37

Autant de pétales que d'étamines 39

37 Feuilles composées ou plus ou moins découpées. , 38

Feuilles entières ou simplement crénelées Pyrolacées.

38 Feuilles trifoliolées Oxalidées.

Feuilles non trifoliolées Géraniées.

39 Feuilles trifoliolées Rosacées.

Feuilles non trifoliolées 40

40 Feuilles ou fleurs plus ou moins pourvues de cils glanduleux ....

Droséracees. Feuilles et fleurs dépourvues de cils glanduleux 41

41 Feuilles toutes radicales Renonculacées.

Feuilles plus ou moins nombreuses sur la tige 42

42 Fleurs renfermant des étamines et des pistils 43

Fleurs ne renfermant chacune que des étamines ou des pistils ....

CUCURBITACEES.

43 Fleurs en ombelles Ombelliferes.

Fleurs non en ombelles . 44

44 Feuilles san6 stipules, pétales apparents 45

Feuilles stipulées, pétales peu apparents Paronychiées.

45 Fleurs rouges Lythrariées.

Fleurs blanches ou bleues Linées.

46 Feuilles opposées 47

Feuilles verticillées, au moins sur la tige principale 52

47 Feuilles entières ou seulement dentées . . 48

Feuilles lobées, incisées ou pennées Géraniacées.

48 Pas de stipules ou, s'il y en a, pétales très apparents 49

Stipules scarieuses, pétales peu apparents Paronychiées.

49 Plusieurs styles 50

Un seul style 51

50 Etamines légèrement soudées à la base Linées.

Etamines entièrement libres Caryophyllées.

51 Ovaire infère Onagrariées.

Ovaire supère Lythrariées.

52 Feuilles entières 53

Feuilles profondément divisées en segments capillaires Haloragées.

- 31

53 Calice très apparent 54

Calice presque nul Rubiacées.

54 Trois à cinq styles ou stigmates . . . * . . . 55

Un seul style Lythrariees.

55 Feuilles sans stipules 56

Feuilles munies de stipules Parohychiebs.

56 Ovaire supère Caryophyllees.

Ovaire infère Onagrariees.

57 Fleurs à éperon. . . 58

Fleurs sans éperon 60

58 Quatre pétales * 59

Cinq pétales Violariées.

59 Feuilles profondément découpées Fumariacébs.

Feuilles entières ou seulement dentées Balsaminées

60 Pétales uniformes, irréguliers seulement en grandeur 61

Pétales de formes différentes 62

61 Dix étamines, 5 carpelles Géraniacées.

Cinq étamines, 2 carpelles Ombellifères.

62 Corolle papilionacée, pétales non frangés ..... Légumineuses. Corolle non papilionacée, pétales frangés , 63

63 Calice régulier, sépales verts Résédacees.

Calice irrégulier, à 2 sépales inégaux colorés Polygalées.

64 Feuilles alternes, éparses ou imbriquées . . 65

Feu.i lies opposées . 73

65 Fleurs régulières 66

Fleurs irrégulières, papilionacées Légumineuses.

66* Feuilles à nervures pennées 67

Feuilles à nervures palmées 71

67 Tige ou feuilles épineuses 68

Tige et feuilles sans épines . 70

68 Feuilles caduques; fleurs jaunes 69

Feuilles persistantes; fleurs blanches ou rosées. . . Aquifoliacées.

69 Feuilles bordées de cils épineux ; fruit charnu .... Berberidées. Feuilles sans cils épineux; fruit sec Rhamnébs.

70 Arbrisseau à rameaux dressés ; 4-6 étamines Rhamnéks.

Sous-arbrisseau rampant à tiges filiformes; 8 10 étamines Vacciniees.

71 Feuilles caduques ; tige sans crampons 72

Feuilles persistantes ; tige munie de crampons .... Hédéracées.

72 Rameaux sans vrilles ; ovaire infère. ...... Grossulariées.

Rameaux munis de vrilles ; ovaire supère Ampélioébs.

73 Sous -arbrisseau parasite ; feuilles sans nervures» . % Loranthacébs.

32 -

Arbres .ou arbrisseaux non parasites; feuilles, à nervures 74

74 Feuilles simples .' 75

Feuilles composées digitées Hcppocastanées»

75 Feuilles entières ::..... 75W5

Feuilles lobées è nervures palmées ......... Acérinébs.

75*15 Fleurs en grappes, fruit sec à 4-5 angles Celastrinébs.

Fleurs en ombelles, fruit charnu Cornées.

76 Plantes herbacées. 77

Plantes ligneuses ou sous ligneuses 1 1 1

77 Feuilles supérieures connées, perfoliées Portulacees.

Feuilles supérieures non connées perfoliées . * 78

78 Fleurs régulières ......•./.... 79

Fleurs irrégulières . 100

79 Plantes munies de feuilles 80

Plantes sans feuilles Cuscutacebs.

80 Feuilles alternes, éparses ou toutes radicales 81

Feuilles opposées ou verticillées au moins les inférieures 90

81 Etamines indéfinies Malvacées.

Etamines définies 82

82 Plus ou moins d'étamines que de divisions à la corolle Pyrolacées. Autant d'étamines que de divisions à la corolle 83

83 Un seul ovaire 84

Deux ou quatre ovaires Borraginebs.

84 Etamines et ovaires réunis dans chaque fleur. . . 85

Fleurs monoïques ou dioïques Cucurbitacées.

85 Corolle divisée en lobes plus ou moins profonds ........ 86

Corolle sans lobes ni segments, à 5 angles et 5 plis . Convolvulacées.

86 Feuilles ni trifoliolées, ni flottantes sur l'eau 87

Feuilles trifoliolées ou orbiculaires et flottantes . . . . Gentianées,

87 Etamines alternant avec les segments de la corolle 88

Etamines opposées aux segments delà corolle .... Primulacées.

88 Ovaire supère ; 1 stigmate 89

Ovaire infère ; 3-5 stigmates Cam pan u lacées.

89 Corolle scarieuse, 4 etamines Plant aginées.

Corolle colorée, 5 etamines Solanées.

90 Feuilles verticillées , 91

Feuilles opposées, au moins les inférieures 93

91 Etamines alternant avec les lobes de la corolle, ovaire infère Rubiacees.

Etamines opposées aux lobes de la corolle, ovaire supère Primulacées,

92 1 -3 etamines . ; 93

4- 15 etamines . » , .....♦»... 94

33 -

93 Corolle en entonnoir à 5 lobes; ovaire infère .... Valérianées. Corolle en roue à 4 segments ; ovaire supère Personnées.

94 4 ovaires 95

1-2 ovaires 96

95 Fleurs alternes ; 4 ovaires soudés . . Verbénacéks.

Fleurs opposées ou verticillées; 4 ovaires libres .... Labiées.

96 Etamines alternant avec les segments de la corolle 97

Etamines opposées aux segments de la corolle .... Prwulacêes.

97 Ovaire supère; feuilles simples 98

Ovaire infère; feuilles composées Caprifoliacées.

98 Corolle colorée 99

Corolle scarieuse Plantaginées.

99 Ovaire à 2 divisions; fruit s'ouvrant d'un seul côté .. Apocynées Ovaire simple; fruit s'ouvrant en 2 valves Gentianées.

100 Plantes munies de véritables feuilles 101

Plantes à* feuilles remplacées par des écailles . . . . Orobanchées.

101 Corolle munie d'un éperon à la base . . . 102

Corolle sans éperon 103

102 Feuilles divisées en segments capillaires ; 2 etamines Utriculariébs. Feuilles non divisées en segments capillaires, 4 éta mines Personnées.

103 4 etamines . 104

i, 2, 3 ou 5 etamines 106

104^4 ovaires 105

1 seul ovaire (fruit capsulaire) . . Personnées.

105 Corolle très-irrégulière ou sinon fleurs aromatiques .... Labiées Corolle peu irrégulière; fleurs inodores Verbénacées.

106 Feuilles alternes ou toutes radicales . . 107

Feuilles opposées, au moins les inférieures . . 109

107 1 seul ovaire 108

4 ovaires Borraginees.

108 Corolle en roue à 4 lobes, 2 etamines Personnées.

Corolle en entonnoir, à 5 lobes, 5 etamines Solanées.

109 Corolle non à 2 lèvres . . 110

Corolle à 2 lèvres Labiées.

110 Ovaire supère Personnées.

Ovaire infère Valérianées.

1 1 1 Feuilles alternes, éparses ou imbriquées. ; 112

Feuilles opposées ou verticillées 115

112 4-5 etamines .• . * * * «13

8-10 etamines . . . .• 114

s 13 Feuilles épineuses :...;.*.»«;• Aquifoliacées.

34

Feuilles non épineuses Solanées

14 Calice couronnant le fruit Vacciniées.

Calice placé sous le fruit Ericinébs.

15 Ovaire supère ' 116

Ovaire infère Caprifoliacées.

16 4-5 étamines 117

2 étamines Oléinbes.

17 Corolle régulière 118

Corolle irrégulière Labiées.

18 Corolle scarieuse; 4 étamines Plantaginées.

Corolle colorée; 5 étamines Apocynées.

19 Etamines souciées par leurs anthères 120

Etamines libres 122

20 Fleurettes ayant un calice ou un involucre particulier dans l'involucre

général 121

Fleurettes n'ayant ni calice, ni involucre particulier . . Composées.

21 Feuilles épineuses Composées.

Feuilles non épineuses Campanulacées.

22 Feuilles alternes àmbrosiacées.

Feuilles opposées Dipsacées.

23 Fleurs* à corolle sans calice 124

Fleurs à calice sans corolle 146

24 Plante sans suc laiteux 125

Plante à suc laiteux Euphorbiacées.

25 Plante herbacée 1 26

Plante ligneuse ou sous-ligneuse 145

26 Feuilles nulles, alternes, éparses ou radicales ......... 1 27

Feuilles opposées ou verticillées 144

27 Feuilles partant d'une gaine membraneuse qui entoure la tige . . .

POLYGONÉES.

Feuilles ne partant pas d'une gaîne membraneuse 128

28 Etamines en nombre indéfini * 129

Etamines en nombre défini 1 30

29 Feuilles sagittées Alismacées

Feuilles non sagittées Renonculacees.

30 Fleurs en ombelles 131

Fleurs non en ombelles . 132

31 Plusieurs ovaires Butomées.

Un seul ovaire , , Liliacées.

32 Fleurs régulières et symétriques : 133

Fleurs irrégulières , f , , , x . , . . 142

35 -

133 Mante terrestre 134

Plante aquatique 139

134 4-12 étamines \ . . . 135

3 étamines . I ridées.

135 Ovaire infère 136

Ovaire supère. . . . 137

136 Plante non grimpante Amaryllidées.

Plante grimpante, feuilles en cœur Dioscorées.

137 1 seul style, quelquefois même nul 138

3 styles Colchicacées.

138 Fruit globuleux, charnu à la maturité Asparaoinées.

Fruit triangulaire, sec à la maturité .».**... Liliacées.

139 Feuilles sortant- pi us ou moins de l'eau 140

Feuilles flottantes sur l'eau . , Hydrocharidees.

140 Fleurs jaunes ou d'un jaune verdâtre 141

Fleurs blanches ou rosées Alismacébs.

141 Feuilles arrondies, 8 à 10 étamines Saxifragées.

Feuilles en glaive, 3 étamines I ridées.

142 Corolle potypétale ; feuilles engainantes, non pétiolées 143

Corolle monopétale ; feuilles pétiolées non engainantes

Aristolochiees.

143 Feuilles en glaive, regardant la tige par leur tranchant . . . I ridées.

Feuilles non en glaive, ne regardant pas la tige par leur tranchant . .

Orchidées.

144 Feuilles opposées Saxifragees.

Feuilles verticillées Rubiackes.

145 Etamines en nombre indéfini Renoncu lacées.

Etamines en nombre défini Acérinées.

146 Plante herbacée 147

Plante ligneuse ou sous-ligneuse 184

147 Plante à suc laiteux Euphorbiacées.

Plante sans suc laiteux 148

148 Plante terrestre 149

Plante aquatique 166

149 Feuilles alternes, éparses ou toutes radicales 150

Feuilles opposées ou verticillées 161

150 Fleurs pourvues d'un véritable calice 151

Enveloppes florales consistant en écailles vertes (glu mes) 160

151 Fleurs régulières 152

Fleurs irrégulières Orchidées.

152 Un seul ovaire .... 153

Plusieurs ovaires. . . . , Renonculacées.

36 -

153 Feuilles ne partant pas d'une gaîne membraneuse 154

Feuilles partant d'une gaine membraneuse Polygonbes.

154 Plus ou moins de 6 étamines 155

6 étamines Joncées.

155 Feuilles simples» entières ou seulement lobées 156

Feuilles composées S anguisorbébs .

156 Feuilles à lobes palmés Sanguisorbées .

Feuilles non à lobes palmés 1 57

157 Calice non entouré de paillettes . 158

Calice environné de petites bractées en forme de paillettes.. . . . .

Amarantacées.

158 Huit à dix étamines Saxifragees.

Une à cinq étamines 159

159 Calice à quatre divisions Urticebs.

Calice à deux, trois ou cinq divisions . .... Chénopodées.

*

160 Tige à nœuds, feuilles à gaîne fendue Graminées.

Tige sans nœuds, gaine entière. ... .... Cypéracées.

161 Feuilles verticillées Asparaginées.

Feuilles opposées 162

162 Feuilles à poils urticants produisant des piqûres brûlantes. Urticées. Feuilles sans poils urticants ' 163

163 Etamines et ovaire dans la même fleur , . . . . 164

Etamines et ovaire dans des fleurs différentes ......... 165

i64 Feuilles sans stipules . Caryophyllées.

Feuilles munies de stipules « Paronychiées.

165 Feuilles à nervure pennée ......... Euphorbiacées.

Feuilles à nervure palmée, plante grimpante . ... Urticées.

166 Tige sans nœuds visibles ... . . 167

Tige à nœuds apparents ;•.'.. Graminées.

167 Fleurs en chatons cylindriques, ovales ou elliptiques 168

Fleurs non en chatons cylindriques, ovales ou elliptiques 169

168 Chaton jaunâtre, latéral, solitaire Aroïdées.

Chatons d'un brun noirâtre, terminaux, superposés . . Typhacées.

169 Fleurs en tètes globuleuses et alternes Typhacées.

Fleurs non en têtes globuleuses et alternes 170

170 Feuilles alternes ou toutes radicales 171

Feuilles opposées ou verticillées 1 76

171 Plantes s'élevant plus ou moins hors de l'eau 172

Plantés submergées bu flottantes Potamées.

172 Feuilles obovales, arrondies ou réniformes 173

Feuilles "linéaires. . . . 174

37 -

173 Petite» fleurs axillaires, 6 étamines Lythraribes.

Fleure très visibles en corymbe terminal Saxipragées.

174 Calice véritable à 6 divisions, 6 étamines ..... 175

Ecailles tenant lieu de calice, 3 étamines Cypéracées.

175 Fleurs en épi grêle allongé . . Joncaginéks.

Fleurs non en épi Joncébs.

176 Feuilles opposées. . . . 177

Feuilles verticillées 181

177 Plantes submergées ou flottantes : : 178

Plantes s'élevant plus ou moins hors de l'eau 179

178 Plantes submergées, feuilles à nervures parallèles. . . . Potamées. Plantes flottantes» feuilUes à nervures divergentes. » . Haloragees.

179 Fleurs axillaires 180

Fleurs en corymbe terminal Saxifragées.

180 Calice à 4 divisions, 4 étamines Onagrariees.

Calice à 1 2 dents inégales, 6 étamines Lythraribes.

181 Feuilles entières ou simplement dentées 182

Feuilles profondément découpées en segments linéaires 183

182 Feuilles entières, nombreuses à chaque vert ici lie . . . Haloragees. Feuilles bordées de petites dents piquantes Nayadées.

183 Fleurs verticillées à l'aisselle de feuilles ou de bractées . Haloragees. Fleurs solitaires à l'aisselle des feuilles Cératophyllées.

184 Feuilles alternes éparses, fasciculées ou imbriquées . 185

Feuilles opposées 192

185 Arbres résineux, feuilles linéaires Conifères.

Arbres non résineux, feuilles à limbe élargi 186

186 Fleurs non en chaton Ulmacées.

Fleurs en chaton 187

187 Fruit dans une cupule Cupulifères.

Fruit sans cupule 188

188 Fruit en drupe, feuille composée Juglandées.

Fruit non dru pacé, feuille simple 189

189 Chaton globuleux Platanées.

Chaton plus ou moins allongé 190

190 Feuilles chargées de points résineux brillants Myricées.

Feuilles sans points résineux 191

191 Arbre monoïque Bétulinées

Arbre diolque . . Salicinées.

192 Arbre ou arbrisseau non parasite 193

Sous-arbrisseau parasite Loramthacées.

193 Feuilles caduques, lobées, à nervures palmées Acérinées.

.- 38 -

Feuilles persistantes, entières à nervures pennées. . Euphorbiacées.

194 Plantes dépourvues de tige, réduites à de petites feuilles nageant libre-

ment sur l'eau Lemkacees.

Plantes pourvues d'une tige 195

195 Des rameaux verticillés ; tiges et rameaux articulés 196

Point de rameaux verticillés ; tige non articulée 197

196 Plante fructifiant sous l'eau ; point d'épis terminaux .. . . Characees. Plante terrestre ou aquatique mais ne fructifiant jamais sous l'eau ; un

épi terminal Equisétacées.

197 Feuilles très petites, imbriquées Lycopodiacées.

Feuilles non imbriquées 198

198 Fructifications sur la face inférieure de la feuille .... Fougères. Fructification ne naissant pas sur la face inférieure de la feuille ... 199

199 Fructification en épi ou en grappe rameuse Fougères.

Fructification en forme de globule naissant sur une tige rampante .

Marsiléacées.

39

TABLE. ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES

NM d'ordre.

Acérinées ....... 16

Alismacées ....... 83

Amarantacées 68

Amaryllidées 92

Ambrosiacées 47

Ampélidées lybis

Amygdalées 24

Apocynées 55

Aquifbliacées 53

Aristolochiées 71

Aroldées 89

Asparaginées 93

Batsaminées 19

Berbéridées 2

Bétulinées 77

Borraginées 59

Butomées 84

Campanulacées 48

Caprifoliacées 42

Caryophyllées 11

Celastrinées 21

Ceratophyllées 30

Characées 104

Chénopodées 69

Colchicacées 96

Composées 46

Conifères 81

Convolvulacées 57

Cornées 40

Crassulacées 35

Crucifères 6

Cucurbitacées 32

Cupulifères 75

Cuscutacées 58

Cypéracées 98

Dioscorées ....... 94

Dipsacées 45

Droséracées. ...... 9

N" d'ordre.

Equisétàcées 101

Ericinées 50

Euphorbiacées 72

Fougères 100

Fumariacées 5

Gentianées 58

Géra nia cées . 18

Graminées 99

Grossulariées ...... 36

Haloragées . 29

Hédéracées 39

Hippocastanées 17

Hydrocharidées 82

Hypéricinées 15

Iridées . 91

Joncagînées 85

Joncées ........ 97

Juglandées ....... 74

Labiées 63

Légumineuses 23

Lemnacées 87

Liliacées 95

Linées 12

Loranthacées 41

Lycopodiacées 103

Lythrariées 31

Malvacées 13

Marsiléacées 102

Monotropées 52

Myricées 79

Naladées 8b bis

Nymphéacées 3

Oléinées 54

40 -

1

S- d'ordre.

Ombellifères 38

Onagrariées. .

28

Orchidées . ,

Orobanchées

. 62

Oxalidées .

20

Papavéracées

4

Paronychiées .

34

Personnécs . .

61

Plantaginées

67

Platanées . .

80

Polygalées . .

10

Polygonées . .

. 70

Pomacées . .

27

Portulacées . .

33

Potamées . .

86

Primulacées

66

Pyrolacéçs . .

- 5l

Renoncu Lacées .

1

» <

1

N"* d'ordre.

Résédacées 8

Rhamnées 22

Rosacées ..*.... 25

Rubiacées 43

Sali ci nées 76

Sanguisorbées ...... 26

Saxifragées 37

Solanées 60

Tiliacées 14

Typhacées 88

Ulmacées 78

Urticées 73

Utriculariées 65

Vacciniées 49

Valérianées 44

Verbénacées 64

Violariées 7

- 41

ANALYSE DES GENRES.

1. Renonculacées.

i Plante ligneuse et grimpante à feuilles opposées. Clematit (Clématite). Plante herbacée, non grimpante à feuilles alternes ou radicales. ... 2

2 Feuilles linéaires et toutes radicales .... M yoturas (Ratoncule). Feuilles ni linéaires ni radicales 3

3 Fleurs sans éperon 4

Fleurs munies d'un ou plusieurs éperons 12

4 Fleurs ayant deux enveloppes (calice et corolle) très apparentes ... 5 Fleurs n'ayant qu'une seule enveloppe apparente 7

5 Fleurs jaunes ou blanches : 6

Fleurs rouges Adonis (Adonide).

6 Calice à 5 sépales. Ranuooulus (Renoncule),

Calice à 3 sépales FioArî* (Ficaire).

7 Hampe munie d'une collerette foliacée .... Anémone (Anémone). Hampe sans collerette foliacée 8

8 Fleurs bleuâtre M îgelU (Nigelle).

Fleurs jaunes ou verdâtres. 9

9 Feuilles simples en cœur arrondi ....... Caltha (Populage).

Feuilles composées ou profondément découpées 10

10 Etamines très saillantes, calice caduc .... Tnalielrom (Pigamon). Etamines non saillantes, calice persistant 11

1 1 Fleurs jaunes Eranthît (Eranthie).

Fleurs verdâtres ... Helleborut (Hellébore).

12 Un seul éperon Delphininm (Dauphinelle).

Plusieurs éperons. . * . Aquilegia (Ancoiie).

2. Berbéridées.

Arbrisseau épineux à fleurs en grappes axillaires, jaunes. BerberU

(Epine- Vinette au Vinetier)*

3. Nymphœacées.

Fleurs blanches; 4 sépales . . . Nympkm (Nénuphar).

Fleurs jaunes; 5 sépales ... . . ..... Nuphnr (Nuphar)m

42 -

4. Papavéracées.

Fleurs jaunes, fruit en forme de silique, plante à suc laiteux jaune. Che-

lidonium (C l idoine).

Fleurs rouges, blanchâtres ou violacées, fruit plus ou moins globuleux, suc blanc Papaver (Pavot).

5. Fumariacées.

Fruit globuleux indéhiscent Fmnarîa (Fume terre).

Fruit en forme de silique, déhiscent .... Corydali» (Corydale).

6. Crucifères.

î Fruit au moins 4 fois plus long que large {Silique} 2

Fruit presque aussi large que long (Silicuie) 16

2 Silique indéhiscente, articulée Raphanus (Radis).

Silique déhiscente non articulée 3

3 Feuilles toutes entières ou simplement dentées 4

Feuilles au moins quelques-unes profondément découpées 8

4 Fleurs jaunes - 5

Fleurs blanches ou lilas - 6

5 Sépales latéraux bossues à la base .... Gheiranthm (Giroflée). Sépales latéraux non bossues . Eryiinnnn ( Velar).

6 Feuilles exhalant une odeur d'ail par le froissement. AHiaria (Alliaire). Feuilles -n'exhalant pas d odeur d'ail 7

7 Stigmate entier Arab» (Arabette).

Stigmate bilobé. Hesper» (Julienne).

8 Fleurs blanches ou lilas 9

Fleurs jaunes . . . . 0 11

9 Fleurs blanches 10

Fleurs lilas Cardamine (Cardamiite).

10 Stigmate entier Cardamine (Cardamine).

Stigmate bilobé Narturtium (Cresson).

1 1 Valves de la silique sans nervure Nasturtîum (Cresson).

Valves de la silique présentant t ou plusieurs nervures 12

12 Valves delà silique présentant 1 seule nervure 13

Valves de la silique à 3 nervures 15

13 Silique cylindrique ou linéaire Brattioa (Chou).

Silique tétragone 14

14 Silique appliquée contre la tige Barbarea (Barbarée).

Silique écartée de la tige Diplotaxit (Diplotaxe).

43

15 Pétales à onglet filiforme . Sinapis (Moutarde).

Pétales à onglet élargi Sisjmbrium (Sisymbre).

16 Feuilles entières ou simplement dentées 17

Feuilles au moins quelques-unes profondément découpées 23

17 Fleurs blanches ou rosées 18

Fleurs jaunes ou jaunâtres 22

18 Pétales entiers 19

Pétales bifides 21

19 Si licule ailée 20

Silicule non ailée CapieiU (Capselle).

20 Plus de deux graines dans chaque loge de la silicule. Thlaipi ( Tabouret). Deux graines dans chaque loge Lepidium (Passerage).

21 Tiges nues, feuilles toutes radicales. ...... Drajba (Drave).

Tiges feuillées A\y**um (A lysson).

* «

22 Silicule à 4 angles irrégulièrement dentés .... Bunias (Bunias). Silicule pyriforme arrondie Camelina (Cameline).

23 Fleurs blanches 24

Fleurs jaunes ou jaunâtres 28

24 Tige dressée ; silicule non dentée en crête sur le dos 25

Tige couchée, silicule dentée en crête sur le dos. 8enebiera (Senebière).

25 Silicule échancrée au sommet 26

Silicule entière Lepidium (Passerage).

26 Tigefeuillée 27

Tige non feuillée, feuilles toutes radicales. . Teesdalia [Teesdalie).

#

27 Silicule triangulaire CapteU% (Capselle\

Silicule arrondie Lepidium (Passerage),

28 Silicule à 4 angles inégaux et irrégulièrement dentés . Bunias [Bunias). Silicule n'offrant pas 4 angles 29

* * * a

29 Valves de la silicule sans nervure .... Natturtinm , Cresson). Valves de la silicule pourvues d'une nervure . . Camelioa (Cameline),

7. VIolariées.

Plantes herbacées à flçurs irrégulières, 5 étamines à filets élargis, cap- sule à 3 valves V iola (Violette ; Pensée).

8. Résédacées.

Plantes herbacées à fleurs irrégulières, pétales laciniés, capsule ouverte au sommet Re«ecU (Réséda).

9. Droseracées.

Feuilles, chargées de poils, glanduleux Dro»era (Rossolis).

44

Feuilles sans poils glanduleux Parnaisia (Parnassie).

10. Polygalées.

Plantes herbacées à fleurs irrëgulières, deux sépales colorés en forme d'ailes Polygala (Polygala).

11. Caryophyllées.

i Calice monosépale i

Calice polysépale 8

2 2-3 styles 3

5 styles 6

3 2 styles 4

3 styles Silène (Silbie).

4 Calice à tube cylindrique 5

Calice à tube pentagonal Gypiophila (Gypsophile).

5 Calice muni d'un calicule Dianthiu (Œillet).

Calice sans calicule Saponaria (Saponaire).

6 Fleurs diolques Melandryum (Lychnide).

Fleurs renfermant étamines et pistils 7

7 Dents du calice non foliacées Lyohnii (Lychnide).

Dents du calice foliacées Agrottemma (Nielle).

8 3-4 sépales 9

5 sépales 10

9 2 styles Arenarîa (Sabline).

3-4 styles Sagina (Sagine).

io Feuilles munies de stipules 11

Feuilles sans stipules 12

1 1 5 styles ; feuilles verticillées Spergula (Spargoute).

3 styles; feuilles opposées Spergularia (Spergulaire).

1 2 3 styles 13

5 styles Cerartium Céraiste).

13 Fleurs en ombelle Holortemn (Holostce).

Fleurs non en ombelle 14

14 Pétales bifides Stella ri a [Stellaire).

Pétales entiers ou à peine échancrés 15

15 Feuilles linéaires ou sétacées A hine (A Isine).

Feuilles ni linéaires ni sétacées Arenarîa (Sabline).

13. Linées.

1 Fleurs bleues Linum (Un).

Fleurs blanches 2

48

2 5 sépales, 5 pétales Linum [Lin).

4 sépales. 4 pétales Radiola (Radiole).

13. Malvacées.

Calice extérieur à 3 sépales Malva (Mauve).

Calice extérieur à 6-9 Althcsa (Guimauve).

14. Tiliacées.

Arbres à feuilles alternes, à fleurs régulières dont le pédoncule est soudé à une bractée membraneuse Tilia (Tilleul).

15. Hypéricinées.

Plantes herbacées à feuilles opposées , fleurs régulières , jaunes à étamines nombreuses polyadelphes . . Hypericum (Millepertuis).

16. Acérinées.

Arbres à feuilles palmées quinquilobées Acer (Erable).

17. Hippocastanées.

Arbres à feuilles composées digitées; fleurs irrégulières à 7 étamines

Aetculut (Marronnier d'Inde).

11 bis. Ampélidées.

Feuilles simples Vitîf ( Vigne).

Feuilles composées Ampelopt» ( Vfg?ie vierge).

18. Géraniacées.

Carpelles se détachant de la base au sommet et se roulant en arc.

Géranium (Géranium). Carpelles se roulant en tire-bouchon Erodium (Erodium).

19. Balsamlnées.

Plantes herbacées à fleurs à éperon, à capsule à valves élastiques.

Impatient [Impatiente).

20. Oxalidées. Plantes herbacées à feuilles trifoliolées Ozalit (Oxalide).

21. Célastrinées.

Arbrisseaux à feuilles opposées Evonymut (Fusain),

22. Rhamnées.

Arbrisseaux à feuilles alternes Rhamnu» (Nerprun).

46

23. Légumineuses.

1 Feuilles réduites à une vrille, stipules très-développées . . Lathyru»

{Gesse). Feuilles développées 2

2 Feuille à une ou trois folioles . '. . ' 3

Feuille composée de plus de 3 folioles' ...'.. 11

3 Calice divisé jusqu'à sa base en 2 segments Ulex [Ajonc).

Calice non divisé jusqu'à sa base en 2 segments 4

4 Calice à 2 lèvres 5

Calice à 5 dents 7

5 Etendard à limbe large suborbiçulaire 6

Etendard à limbe étroit oblong Genirta (Genêt).

6 Style roulé en cercle sur lui-même »... Sarothamna* (Genêt). Style tordu en tire-bouchon Phaseolu» (Haricot).

7 Fleurs solitaires ou axillaires au sommet des rameaux. OnonU

{Bugrane). Fleurs en capitules, en ombelles ou en grappes 8

8 Carène aiguë prolongée en bec Lotus (Lotier).

Carène obtuse non prolongée en bec . . . . 9

9 Gousse courbée en rein, en foulx ou en hélice . Medicago (Luzerne). Gousse courte et droite 10

10 Fleurs en grappe allongée Melîlotus (Mélilot).

Fleurs en capitule sphéri que ou en. épi. .... ... Trifolium (Trèfle).

11 Feuille imparipennée *.'.'. . .'.'.' 12

Feuille paripennée 16

12 Gousse articulée . Omithoput (Pied S oiseau) .

Gousse non articulée 13

13 Arbre ou arbrisseau . . . , 14

Plante herbacée ^

14 Gousse enflée vésiculeuse; fleurs jaunes . . Colutea (Baguenaudier). Gousse non vésiculeuse; fleurs blanches . . . . Robinia (Robinier).

15 Gousse à a loges Artragalu* (Astragale).

Gousse à 1 loge Anthyll» (A nthyllide).

16 Etamines à tube tronqué très-obliquement . Xn

Etamines à tube tronqué transversalement ,Q

17 Gousse prolongée en bec jg

Gousse non prolongée en bec Ervum (Ers).

18 Graine globuleuse Vicia ( Vesce)

Graine oblongue Faba (Fève).

19 Style comprimé latéralement Pisum (Pois).

Style comprimé d'avant en arrière . . . . "". . . Orobut (Orobé).

47

24. Amygdalées.

1 Péricarpe coriace A tnjgdmlut (Amandier).

Péricarpe charnu succulent 2

a Noyau lisse . . . Primai (Prunier).

Noyau garni d'anfractuosités . . . ' . . . Partie* Pécher).

25. Rosacées. ...

î Arbrisseau 2

Plante herbacée ou sous-ligneuse 3

2 Carpelles renfermés dans une cupule réceptaculaire . Rota (Rosier). Carpelles non'renfermés dans une cupule Rubut {Ronce).

3 Tube du calice hérissé 'au sommet de petites pointes accrochantes.

Açrirnoûi* [A igremoi ne). Tube du calice dépourvu de pointes accrochantes 4

4 Calice à 10 segments alternativement larges et étroits . . 5

Calice à 5 segments égaux Spiram (Spirée\

5 Pétales acumi nés Contran (Comaret).

Pétales arrondis, obovales ou obcordés 6

6 Styles courts, se flétrissant ou tombant après la floraison ... . . 7 Styles persistants très allongés après la floraison . . Gtnn (Benotté).

7 Réceptacle devenant charnu après la floraison . . Fragaria (Fraisier). Réceptacle toujours sec Potentilla (Potent ille).

26. Sanguisorbées.

1 Calice à 8- 10 divisions Alohemilla (A Ichémille).

Calice à 4 divisions 2

2 Etamines indéfinies, 2 ovaires Poterium (Pimprenelle).

Etamines 4. Un ovaire Banguitorba (Sanguisorbe).

27. Pomacées.

1 Rameaux épineux Cratatgut (Aubépine).

Rameaux sans épines 2

2 Fruit à noyaux sfetpîliu 'Néflier).

Fruit à pépins 3

3 Feuilles composées Sorbut [Sorbier).

Feuilles simples 4

4 Jeunes rameaux tomenteux . CydonU (Cognassier).

Jeunes rameaux non tomenteux 5

5 Fruit arrondi à la base, ombiliqué à l'attache de la queue . . . Malut.

(Pommier). Fruit rétréci à la base, non ombiliqué Pjrmt (Poirier).

48

28. Onagrariéeg.

i Corolle nulle Itnardia {Isnardie).

Corolle apparente a

2 Deuxétamines Citcm*(Circéé).

Quatre étamines 3

3 Fleurs jaunes Œnothera (Onagre).

Fleurs roses «.„.... Epilobium (Epilobe).

29. Haloragées.

i Fleurs en épi ; 8 étamines Myriophyllum (Myriophylle).

Fleurs non en épi, î étamine 2

2 Feuilles verticillées Hippuru (Pesse).

Feuilles opposées Callitriohe (CaUitriche).

30. Gératophyllées.

Plantes aquatiques à feuilles laciniées . . Ceratophyllum (Corniflé).

31. Lythrariées.

Fleurs purpurines en épi terminal Lythrum (Saîicaire).

Fleurs d'un blanc rougeâtre non en- épi Peplît [Péplidé).

32. Gucurbitacées.

-

Plantes grimpantes à fleurs diolques Bryonîa (Bryone).

33. Portulacées.

i Fleurs jaune^. PortiUaoa (Pourpier).

Fleurs blanches 2

2 Etamines 5, feuilles supérieures perfoliées ... . Çl%ytonia (Clqytonie). Etamines 3, feuilles supérieures non perfoliées . . Bfontia (Montie).

34. Paronychiées.

1 Feuilles opposées a

Feuilles alternes .......... Corrigiola (Corrigiole).

2 Sépales blancs ... . . . . . . . . Illeoebrum (Iîlécèbre).

Sépales herbacés ,

3 Feuilles elliptiques . Herniaria (Herniaire).

Feuilles linéaires Scleranthus (Gnavelle).

35. Grassulacées.

1 Etamines en nombre double de celui des pétales . . . Sedum (Orpin). Etamines en nombre égal à celui des pétales Bempervmun (Joubarbe).

49

36, Grossulariées.

Arbrisseau à fleurs régulières; fruits en baies couronnées par le calice.

Rîbet [Groseiller).

37. Saxifragées.

Cinq pétales apparents Saxifraga (Saxifrage),

Pétales nuls Chrytotplenîum {Donne).

38. Ombellifères.

î Feuilles simples peltées Hjdroootyle (Hydrocotylé).

Feuilles composées ou profondément découpées

2 Feuilles à folioles ternées . . . ABgopodium (Herbe aux goutteux). Folioles non ternées 3

3 Feuilles à folioles digitées ou à lobes palmés 4

Feuilles pennées, pennatiséquées ou pennatipartites 5

4 Ombelle imparfaite Sanîoola (Saniclé).

Ombelle parfaite Heraoleum (Berce).

5 Fleurs jaunes ou jaunâtres 6

Fleurs blanches ou rosées 8

6 Involucelle à plus de 4 folioles 7

Involucelle nul ou composé de î à 4 folioles . . PatroMHnum (Persil).

7 Feuilles découpées en segments ovales, oblongs on lancéolés. PaHinaoa

(Panais). Feuilles découpées en lanières capillaires . . . F«nioulam (Fenouil).

8 Fruit à aiguillons 9

Fruit sans aiguillons 11

9 Involucre à folioles pinnatifides Dauou* (Carotte).

I n vol ucre nul ou à folioles simples 10

10 Fruit sans bec Cauoali» (Caucalide).

Fruit rétréci en bec An\hr'fcuê (Anthrisque).

u Fruit prolongé en bec 12

Fruit sans bec 13

12 Bec 4 fois au moins plus long que le reste du fruit. Soandix (Scandix). Bec plus court que le reste du fruit .... Anthritcut (Anthrisque).

13 Calice à dents Rallongeant et persistant sur le fruit. . . . CEnanthe

(Œnanthe). Calice à dents nulles ou très courtes 14

14 Fruit 3 fois au moins aussi long que large. Chœrophyllum (Cerfeuil). Fruit n'étant pas 3 fois aussi long que large 15

15 Fruit à ailes membraneuses ou à bordure saillante 16

Fruit sans ailes ni bordure . . 17

80

i6 Fruit portant plusieurs côtes ailées Angelioa (Angélique).

Fruit simplement entouré d'une aile ou d'une bordure . Heraoleum

(Berce).

17 Involucre nul ou formé de t à 4 folioles 18

Involucre de plus de 4 folioles Sium (Berle).

18 Ombelles toutes régulières et portant des om bel Iules . 19

Ombelles latérales réduites à des ombellules irrégulièrement espacées le

long des rameaux '.'.'. Petroielinum (Persil).

19 Ombelles longuement pédonculées 20

Ombelles sessiles Helotoiadium (Hélosciade).

20 Involucelle à 3 folioles renversées et déjetëes' du même côté 21

Involucelle nul Pimpinella {Bouc âge).

21 Tige marquée de taches rougeâtres, involucre à'3-5 folioles. . Cooium

(Ciguë). Tige sans taches rougeâtres, involucre à 1 foliole ou nul. . . ABthma

(Petite Cigui).

39. -Hédéracées. Plante ligneuse grimpante Hedera (Lierre).

* *

40. Cornées.

Arbres ou arbrisseaux à fleurs blanches ou jaunes Cornus. (Cornouiller).

41 . Loranthacées.

Plante ligneuse parasite à tige dichotome ...... Viioum (Gui).

42. Gaprifoliacées. '

1 Fleurs irrégulières lonioera (Chèvrefeuille).

Fleurs régulières 2

» t

2 Arbres ou arbrisseaux 3

Plantes herbacées. . Adoxa (Moschatelline).

3 Fleurs en corymbe; fleurs blanches 4

Fleurs non en corymbe . fleurs roses. Symphorioarpot (Symphorine).

4 Fleurs de la circonférence, plus grandes . . . Vîburnum (Viorne). Fleurs toutes égales Sambucw (Sureau).

43. Rubiacées.

1 Carpelles couronnées parles dents du calice . .Sherardia (Shérardie). Carpelles non couronnées par les dents du calice 2

2 Carolle rotacée Galîum (Gaillet).

Corolle infundibuliforme Atperula (Aspérule).

51

44. Valérlanées.

Tige dichotome Valerianella ( Valérianelle).

Tige simple ou rameuse Valeriana ( Valériane).

45. Dipsacées.

*

i Tige aiguillonnée Dipsaout (Cardère).

Tige non aiguillonnée 3

2 Réceptacle garni de paillettes Soabiota (Scabieuse).

Réceptacle garni de soies Knautia (Knautia).

46. Composées.

î Fleurons tous semblables 2

Fleurons ligules à circonférence, tubuleux au centre 36

2 Fleurons tous ligules. . 3

Fleurons tous tubuleux 17

3 Aigrettes réduites à de courtes écailles ; fleurs bleues . . . Cichorium

(Chicorée). Aigrettes nulles, remplacées par un rebord membraneux ou formées de soies plus ou moins longues 4

4 Aigrettes nulles ou remplacées par un rebord membraneux 5

Aigrettes formées de soies plus ou moins longues 6

5 Pédoncules renflés tubuleux au sommet . . . Awnotm* (Arnoséris). Pédoncules axillaires non renflés au sommet . Lampsana (Lampsane).

6 Aigrettes de la circonférence membraneuses, celles du disque à soies

capillaires ;.;... .Thrinoia(77rriwcfc).

Aigrettes toutes semblables* 7

7 Réceptacle chargé de paillettes Hypoeheerit (Porcelle).

Réceptacle sans paillettes 8

8 Poils de l'aigrette barbus . 9

Poils de l'aigrette denticulés. lisses à l'œil nu 13

9 Plantes couvertes de poils piquants .'..... 10

Plantes non couvertes de poils piquants 11

10 Folioles extérieures de l'involucre très larges. Helminthîa (Helminthie). Folioles extérieures de l'involucre courtes et étroites. Picti» (Piéride).

1 1 Feuilles entières à nervures parallèles 12

Feuilles dentées à nervures ramifiées . . . Leontotfon (Liondent).

12 Involucre à folioles égales Tragopogon (Salsifis).

Involucre à folioles inégales ..<... Seorsonera (Scorj onère).

9

13 Aigrette pédicellée 14

Aigrette non pédicellée 15

14 Tige simple, nue, capitule solitaire .... Taraxacum (Pissenlit).

82

Tige feu illée Laotuca (Laitue).

15 Feuilles embrassantes tG

Feuilles jamais embrassantes Hitracium (Eperviere).

16 Involucre urcéolé, tige à suc laiteux Bonchui [Lai ter on).

Involucre non urcéolé, suc non laiteux Crépit (Crépidé).

17 Involucre formé de folioles inégales se recouvrant les unes les autres. . 18 Involucre formé de folioles égales ou muni seulement à sa base d'un

rang de petites écailles 34

18 Feuilles de la plante ou écailles de l'involucre plus ou moins épineuses

ou accrochantes 19

Feuilles et involucre ni épineux ni accrochant 25

19 Ecailles de l'involucre terminées par une pointe recourbée en hameçon.

Lappa (Bardane). Ecailles de l'involucre terminées par une ou plusieurs pointes ou épines droites 20

20 Réceptacle garni de soies ou de paillettes 21

Réceptacle nu, creusé de petites fossettes . . Onopordon (Onoporde).

21 Feuilles plus ou moins épineuses 22

Feuilles sans épines Centaure* (Centaurée).

22 Ecailles de l'involucre étalées rayonnantes. . . . Carlina (Carline). Ecailles de 1 involucre non étalées rayonnantes 23

23 Ecailles extérieures de l'involucre terminées par un appendice foliacé,

divisé en lobes épineux Bilybum (Silybie).

Ecailles terminées par une épine ou pointe simple 24

24 Poils de l'aigrette rameux Cirsium (Cirse).

Poils de l'aigrette simples Car du ut (Chardon).

25 Feuilles opposées ' 26

Feuilles alternes ou éparses 27

26 Fleurs jaunes Bîdent (Bident).

Fleurs rougeft très Eup*\orium (Eupatoire).

27 Fleurs bleues Centaurea (Centaurée).

Fleurs jamais bleues 28

28 Aigrette poilue 29

Pas d'aigrette poilue 32

29 Fleurons très apparents Centaurea (Centaurée).

Fleurons très petits et peu apparents 30

30 Involucre à écailles scarieuses et glabres 31

Involucre à écailles cotonneuses Fîlago (Cotonniere).

31 Fleurs ne renfermant que des étamines ou des pistils . . Antennaria

(Antennaire). Fleurs renfermant étamines et pistils . . Gaaphaliuro (Gnaphale).

32 Fleurs rouges, rougeâtres ou blanchâtres . . Centaurea {Centaurée).

- 53 -

Fleurs jaunes, jaunâtres ou verdâtres 33

33 Graines munies de côtes, fleurs en corymbe . Tanaoetum ( Tanaisie), Graines sans côtes, fleurs en panicule .... Artem'iM (Armoise).

34 Involucre caliculé, fleurs apparaissant après les feuilles. . . Seneoio

(Séneçon). Involucre sans caliculé, fleurs apparaissant avant les feuilles 35

35 Fleurs jaunes TuMiUgo ( Tussilage).

Fleurs rougeâtres Patautei [Pétasite).

36 Feuilles toutes radicales Bellii (Pâquerette).

Feuilles plus ou moins nombreuses sur la tige 37

37 Aigrette poilue 38

Pas d'aigrette poilue *. 42

38 Involucre à folioles imbriquées 39

Involucre simple ou muni d'un caliculé . 386/*

S&bt's Un caliculé Seneoio (Séneçon).

Pas de caliculé k Cineraria (Cinéraire).

39 Fleurs entièrement jaunes » 40

Fleurons de la circonférence n'étant pas jaunes 41

40 Quatre à to fleurons ligules Solidago (Solidage).

Plus de 10 fleurons ligules loula (Inule).

41 Involucre à écailles appliquées, fleurons ligules filiformes. . Erîgeron

( Vergerette).

Involucre à écailles extérieures lâches ou étalées ; demi-fleurons oblongs

un peu élargis Arter (Aster).

42 Involucre à écailles imbriquées 43

Involucre à folioles égales disposées sur deux ou trois rangs . Bideni

(Bident).

43 Réceptacle garni de paillettes 44

Réceptacle dépourvu de paillettes 45

44 Plus de 8 fleurons ligules Amthem* (Anthémide).

Cinq ou huit fleurons ligules Achillasa (Achillée).

45 Réceptacle conique Matrioaria (Matricaire).

Réceptacle plan Ghrytanthemum {Chrysanthèmes

47. Ambrosiacées.

Plantes herbacées à fleurs en capitules . . . Xanthium (Lampourde).

48. Campanulacées.

1 Fleurs réunies dans un involucre Jatione (Jasione).

Fleurs disjointes 2

2 Corolle en clochette Campanule (Campanule).

Corolle non en clochette *

54 -

3 Corolle en roue Bpeoularia (Spéculaire).

Corolle à 5 divisions linéaires Phyteuma (Raiponce)

49 Vaccinlées.

Arbrisseau à fleurs urcéolées, à baies noires. . Vaocintum [Airelle).

50. Ericinées.

«

Corolle beaucoup plus longue que le calice . . . . Eric* (Bruyère). Corolle plus courte que le calice, celui-ci pétalolde . Calluna (Bruyère).

t

51. Pyrolacées.

Plantes à feuilles en rosettes radicales ' Pyîrola (Pyrole).

58. Monotropéas.

Plante parasite décolorée Monotropa (Monotrope).

« » « »

53. Aquifoliacées. . .

Arbrisseau à feuilles épineuses . . . * Ilex (Houx).

54. Oléinées.

1 Feuilles composées. Fraxînus (Frêne).

Feuilles simples a

2 Feuilles elliptiques Ligustrum [Troène).

Feuilles cordiformes Syringa (Lilas).

55. Apocynées.

Plante rampante à fleurs bleues Vioca (Pervenche).

56. Gentianées.

1 Feuilles trifoliolées Menyanthet (Trèfle cT eau).

Feuilles simples . . 2

2 Plante aquatique à feuilles orbiculaires Limnanthemum (Limnanthème). Plante terrestre 3

3 Fleurs roses Erjthrasa (Erythrée).

Fleurs bleues Gentîana (Gentiane).

Fleurs jaunes Gioendîa (Cicendie).

57. Convolvulacées,

Plante volubile à corolle campaniforme . . . Convolvulus (Liseron).

58. Guscutacées.

Plante parasite Gutcuta (Cuscute).

85

50. Boraginées.

i Corolle à gorge fermée par des écailles . . 2

Corolle à gorge non fermée par des écailles. . 8

2 Corolle tubuleuse 3

Corolle rotacée Borrago {Bourrache).

3 Corolle à gorge fermée par 5 écailles obtuses 4

Corolle à gorge fermée par 5 écailles en alêne . Symphytum {Consolide).

4 Corolle à tube droit 5

Corolle à tube coudé Lycopt» (Lycopside).

6 Gorge de La corolle. à écailles glabres 7

Gorge de la corolle à écailles portant des pinceaux de poils blancs. Anohusa

(Buglosse).

7 Fleurs brunes CynogloMum (Cynoglosse).

Fleurs bleues Myosotis (Myosote).

8 Corolle régulière 9

Corolle irrégulière Eohiutn (Vipérine).

9 Calice divisé jusqu'à la base Lithospennum (Lithosperme).

Calice à dents ne dépassant pas son milieu . Pulmonaria (Pulmonaire).

60. Solanées.

1 Corolle en roue à tube très court 2

Corolle tubuleuse, en. entonnoir ou carapani forme 4

2 Calice renflé vésiculeux Phytalis (Coqueret).

Calice ni renflé ni vésiculeux 3

3 Plante tomenteùse^ anthère à une loge . . . .* Verbatomn (Molene). Plante non tomèntèuse, anthère à 2 logés .... Solanum (Morellé).

4 Tige ligneuse ' Lyoîum (Lyciet).

Tige herbacée ....'.' 5

5 Corolle en entonnoir, friïit capâulaire 6

Corolle campanulée, fruit en baie .' 8

6 Fleur irrégulière ; capsule en pyxide . . . Hyosoîamnt (Jusquiamé). Fleur régulière ; capsule non en pyxide 7

7 Capsule non épineuse Ni6otiana(7*â6ac).

Capsule épineuse Datera (Pomme épineuse).

8 Fleurs violettes, baies à 2 loges Atropa (Belladone).

Fleurs bleues, baies à 3-5 loges flfieandra (Nicandre).

61 . : Personnels.

1 Deuxétamines 2

Quatre étamines *<<:.. 3

56

à

2 Corolle en roue, à 4 divisions Veronica (Véronique).

Corolle campanulée à 5 divisions Limotella (Limoselle).

3 Corolle munie d'un éperon Lin aria (Linaire).

Corolle sans éperon 4

4 Calice à 5 divisions ou 5 dents. > . 5

Calice à 4 divisions 10

5 Feuilles toutes radicales Limotella (Limoselle).

Feuilles plus ou moins nombreuses sur la tige G

6 Corolle présentant à sa base une saillie prolongée en talon obtus.

Antirrhinum (Muflier), Corolle ne présentant point de saillie à la base 7

•7 Feuilles profondément découpées . . . Pedioularis (Pédiculaire).

Feuilles entières ou seulement dentées ou crénelées 8

8 Feuilles opposées Sorophnlaria (Scrophulaire).

Feuilles alternes * Digital» (Digitale).

10 Calice renflé vésiculeux Rhioanthut (Rhinanthe).

Calice non renflé vésiculeux 11

1 1 Lèvre supérieure de la corolle à bords repliés en dehors. Melampyrtno

(Melampyre). Lèvre supérieure à bords non repliés en dehors Euphrasia (Euphraise).

62. Orobanchées.

Plante parasite décolorée Orobanché.

63. Labiées.

1 Deuxétamines 2

Quatre étamines didynames 3

2 Corolle à 2 lèvres bien marquées Salvia (Sauge).

Corolle à 4 lobes presque égaux Lyeopus (Lycope).

3 Corolle à 4 lobes presque égaux Mentha (Menthe).

Corolle labiée 4

4 Corolle à une seule lèvre 5

Corolle à deux lèvres 6

5 Lèvre supérieure remplacée par deux petites dents. . Ajuga (Bugle). Lèvre supérieure non remplacée par deux petites dents. Teuorîun»

(Germandrée).

6 Etamines inférieures plus longues que les supérieures 7

Etamines supérieures plus longues que les inférieures 19

7 Etamines parallèles 8

Etamines divergentes ou rapprochées au sommet 15

8 Calice à deux lèvres bien marquées 9

Calice à 5- 10 ou 20 dents presque égales 10

- 57 -

g Calice à 2 lèvres dentées Brunella (Brune lie).

Calice à 2 lèvres entières Scutellaria (Scutellairé).

10 Etami nés saillantes hors du lube de la corolle 11

Etamines renfermées dans le tube de la corolle ; calice à 10 dents recour- bées M arrubium (Marrube).

1 1 Calice à dents épineuses 12

Calice à dents non épineuses 20

1 2 Lèvre inférieure de la corolle présentant vers la gorge deux renflements

sail'ants Galeopsis (Galéopsidé).

Lèvre inférieure sans renflements 13

1 3 Segments de la lèvre inférieure s'enroulant ensemble . . . Leonurus

(Agripaume). Segments de la lèvre inférieure non roulés ensemble . ...... 14

14 Lobes latéraux de la lèvre inférieure réfléchis. . . Staohyi (Epiaire). Lobes latéraux de la lèvre inférieure non réfléchis . Betonioa (Bétoine).

15 Etamines divergentes au sommet "16

Etamines rapprochées au sommet 17

1 6 Fleurs accompagnées de bractées violacées . . Origan u m (Origan). Fleurs sans bractées violacées Thymus (Thym).

17 Calice à 2 lèvres distinctes 18

Calice à 5 dents Satureia (Sarriette).

18 Fleurs accompagnées de bractées linéaires, velues . . Clinopodium

(Clinopode). Fleurs sans bractées linéaires velues .... Calamintha (Calament).

19 Fleurs axillaires, feuilles réniformes. . . . Gleohoma (Gléchom**). Fleurs en grappes terminales, feuilles ovales lancéolées. NepeU (Népéta).

20 Lèvre inférieure de la corolle à lobes latéraux remplacés par 2 petites

dents . . . .> Lamiura (Lamier).

Lèvre inférieure à 3 lobes . Ballota (Ballote).

64. Verbénacées.

Plante à fleurs en épi Verbena ( Verveine).

65. Utriculariées.

Herbes aquatiques à feuilles capillaires à rameaux garnis de petites vési- cules Utrîoularia {Utriculaire).

66. Primulacées.

1 Plante aquatique, feuilles à divisions capillaires. Holtonia (Hottonie). Plante terrestre, feuilles entières sinuées ou dentées 2

2 Capsule en pyxide 3

Capsule non en pyxide 4

- 58

3 Corolle dépassant le calice Anagallis (Mouron).

Corolle plus courte que le calice . . . Centunoului (Centenille).

4 Ovaire semi -infère Samolut (Samole).

Ovaire supère 5

5 Feuilles opposées ou verticillées. . . . Lytimaohia (Lysimaqué). Feuilles en rosette radicale Primula (Primevère).

67. Plantaginées.

Fleurs en épi Plantago (Plantain).

Fleurs solitaires, géminées ou ternées . . . Littorella (Littorelle).

68. Amaranthacées.

Bractées à peu près de la longueur du calice. . . Euxolui {Euxole). Bractées subulées, plus longues que le calice . . . Amaranthus

(A marante).

69. Chénopodées.

i Etamines et ovaires dans la même fleur. ... 2

Etamines et ovaire dans des rieurs différentes 3

2 Racine renflée et très charnue . . . Bel* (Betterave).

Racine ni renflée ni charnue Chenopodium {Ânsérine).

3 Plante monoïque A triplex (Ar roche).

Plante dioïque Spinaoia (Epinard).

*f

70. Polygonées.

Sépales intérieurs plus grands, s'accroissant après la floraison, stigmates

en pinceau Rumex (Rumex).

Sépales égaux; stigmates capités .... Polygonum (Renouée).

71.. : Aristolochiées.

Plante ligneuse à fleurs jaunes, irrégulière, à feuilles entières cordi- formes Arûtoloohta (Aristoloche)*

72. Euphorbiacées.

1 Tige ligneuse Buxui (Buis)

Tige herbacée 2

2 Plante à suc laiteux Euphorbia (Euphorbe).

Plante à suc non laiteux MerournJit (Mercuriale),

73. Urtlcées.

1 Tige volubile Humains (Houblon).

Tige non volubile. . 2

2 Plante à poils piquants . . . . . . . . . . . Urtîoa (Ortie).

Plante à poils non piquants 3

59

3 Feuilles palmatiséquées Cannabis (Chanvre),

Feuilles entières ParieUria (Pariétaire).

74. Juglandées.

Grand arbre à feuilles im pari pennées, à fruits à 2 valves ligneuses (noix).

Juglans (Noyer).

75. Cupulifères.

i Cupule foliacée 2

Cupule non foliacée 3

2 Fruit osseux (noisette) Coryitu (Coudrier).

Fruit membraneux Carphras (Charme).

3 Cupule en godet Qaerous (Chêne).

Cupule non en godet 4

4 Feuilles oblongucs dentées en scie .... Gsstanea (Châtaignier). Feuilles ovales dentées Fagiu (Hêtre)»

76. Salicinées

Etamines 1-3-5; chatons à écailles entières. . . . 8al» (Saule). Etamines 8-12; chatons à écailles incisées . . . Populu» (Peuplier).

77. Bétulinées.

Arbre à feuilles triangulaires Betula (Bouleau).

Arbre à feuilles arrondies Alnus [Aulne).

78. Ulmacées.

Arbre à feuilles alternes, à fruit membraneux à la circonférence Ulmut

{Orme).

79. Myricées.

Arbrisseau à chatons scssiles précédant les feuilles; feuilles elliptiques.

Myrioa (Myrica).

80. Platanées.

Arbre à feuilles palmatilobées, à chatons globuleux. Plataout (Platane).

81. Conifères.

1 Fruit en cône formé d écailles imbriquées 2

Fruit en baies 5

2 Feuilles réunies par petits faisceaux de 2 à 20 3

Feuilles non réunies en faisceaux 4

3 Feuilles en faisceaux de 2 à 5 ; cônes à écailles épaissies au sommet . .

PîniM (Phi). Feuilles en faisceaux de 15 à 20; cônes à écailles minces. Larix (Mélèze).

60

4 Feuilles roides, persistantes Abies (Epicéa).

Feuilles molles, tombant à l'automne Larsx {Mélèze).

5 Feuilles verticillées Juniperui (Genévrier).

Feuilles éparses presque distiques . Taxm (If).

82. Hydrocharidées.

Feuilles rénifornes pétiolées Hjdrooharii (Morrene).

Feuilles elliptiques, sessiles Elodea jtlodèë).

83 Alismacées.

Feuilles sagittées Sagittaria (Sagittaire).

Feuilles lancéolées Alitma (Fluteau).

84. Butomées.

Plantes aquatiques à feuilles linéaires et fleurs roses en ombelle . . .

Butomui (But orne).

85. Joncaginées.

. Herbes à feuilles radicales linéaires, fleurs en épi . . . . IVgloohîn

(Troscart).

86. Potamées.

Fleurs en épi pédicellé Potamogeton (Epi d'eau).

Fleurs solitaires ou réunies, mais non en épi. Zaniohellîa Zanichellié).

66bi*. Naladées.

Plantes aquatiques à fleurs en glomérules à l'aisselle des feuilles . . .

Caulinia (Caulinie).

87. Lemnacées.

Plantes très petites nageant à la surface de l'eau. . Lemna (Lenticule).

88. .Typhacées.

Fleurs en épis cylindriques Typha (Massette).

Fleurs en têtes globuleuses Sparganium (Rubanier).

89 Aroïdées.

Spathe nulle, feuilles ensiformes Aconit (Acore).

Une spathe entourant les fleurs, feuilles sagittées au cordiformes . . .

2 Spathe en capuchon Arum (Gouet).

Spathe plane Calla (Cal la).

90. Orchidées.

i Plante décolorée, feuilles réduites à des écailles. . Neottia (Néottie) Plante verte à véritables feuilles

61

2 Un éperon à la base du labellc 3

Pas d'éperon 10

3 Labelle à 3 lobes 4

Labelle entier Platanthera (Plat anthère).

4 Fleurs verdâtres 5

Fleurs rouges, roses ou blanches . . . 7

5 Tige ne portant que 2 feuilles opposées, largement ovales . . Lîttera

(Listère), Tige présentant plus de deux feuilles 6

6 Éperon plus court que l'ovaire .... Gymnadenia (Gymnadénie). Éperon beaucoup plus long que l'ovaire. . Platanthera (Platanthère).

7 Bulbes entiers 7 . . 8

Bulbes palmés . g

8 Eperon filiforme, fleurs en épi ovoïde très compact. Anaoampti» (Ana-

camptis). Eperon épais, fleurs en épi peu dense Orehû (Orchis).

9 Eperon filiforme allongé plus long que l'ovaire . Gymnadenia (Gym-

nadénie). Eperon épais à peine égalant la longueur de l'ovaire . Orehii (Orchis),

10 Ovaire tordu Aoeras (Acéras).

Ovaire non tordu 11

1 1 Souche fibreuse 12

Souche bulbeuse Ophryt (Ophrys).

2 Labelle fortement contracté dans sa partie moyenne, fleurs purpurines.

Epipaoiit (Epipactis). Labelle non contracté, fleurs d'un jaune verdfttre. . Liparis (Liparis).

91. Irldées.

Plantes à feuilles ensi formes ; fleurs jaunes ...... Iri» (Iris).

92. Amaryllidées.

Fleurs jaunes Naroitaui [Narcisse).

Fleurs blanches Galanthus (Perce -neige).

93. Asparaginées.

1 Feuilles nulles ou très petites à la base de fascicules de ramules filiformes.

Asparagus (Asperge). Feuilles ovales, ovales -lancéolées ou cordiformes 2

2 Feuilles verticillées par 4 (rarement 3-5-6), fleurs solitaires et terminales.

Paris (Parisette). Feuilles non verticillées . . 3

3 Feuilles cordiformes . Majanthemum (Majantheme).

Feuilles ovales lancéolées 4

63

4 Fleurs en grappes nues; feuilles toutes radicales. ConvallarSa (Muguet). Fleurs axillaires: feuilles nombreuses sur la tige. Polygonatum (/>o(y-

gonatum).

94. Dioscorées.

Plante grimpante à feuilles cordiformes Tarous (Tamier).

95. Liliacées.

i Fleurs solitaires Fritillaria (Fritillaire}.

Fleurs en ombelle ou en grappe 2

2 Fleurs en ombelle 3

Fleurs en grappe 5

3 Fleurs renfermées dans une spathe avant 1 épanouissement. Alllum (Ail). Fleurs non renfermées dans une spathe 4

4 Fleurs jaunes Gagea (Gagée).

Fleurs blanches Ornithogalum (Ornithogale).

5 Fleurs urcéolées. Mutoari (M use art).

Fleurs campanulées Endymioo (Endymion),

96. Colchlcacées.

Fleurs lilas naissant en automne ; feuilles et fruits se développant au prin- temps »•*. Colohicum (Colchique),

97. Joncées.

Feuilles planes, poilues Luzula (Lunule).

Feuilles plus ou moins cylindriques, glabres .... Jnnoui (Jonc),

98. Cypéracées.

1 Fleurs renfermant chacune des étamines et un ovaire ....... 2

Fleurs et ovaires séparés dans des fleurs différentes . Carex (Laiche).

2 Ecailles florales disposées sur 2 rangs , 3

Ecailles florales imbriquées de tous côtés 4

3 Epillets multiflores (20-30 fleurs) Cyperus (Souchet).

Epillets pauciflores (5-9) Sohoenus (Choin).

4" Epillets longuement plu m eux Eriophorum (Linaigrette),

Epillets non plumeux 5

5 Ecailles toutes égales ou les inférieures plus grandes 6

Ecailles inférieures plus petites 7

6 Style filiforme, ni articulé ni renflé Scirput (Scirpe),

Style articulé et renflé à la base Heleooharit (Heleocharis).

7 Style ni articulé ni renflé; des soies à la base du fruit . Cladinm (Cla~

dium).

- 63 -

Style articulé et renflé; pas de soies à la base du fruit . Rhyachospora

(Rhynchospore). 99. Graminées.

i Fleurs n'ayant que des glumelles, pas de glu mes 2

Fleurs ayant glumes et glumelles 3

2 Epi unilatéral If ardas {Nartt).

Une panicule lâche Laersia (Leersié).

3 Epillets sessiles 4

Epi Mets pédicellés 10

4 Un seul épi terminal > 5

Plusieurs épis digités 9

5 Epillets ne renfermant que 2 fleurs fertiles et une incomplète . Saoale

(Seigle). Epillets renfermant de 3 à 25 fleurs 6*

6 Epillets appliqués contre la tige par le dos; une seule glume Lolium

(Ivraie), Epillets appliqués contre la tige par le côté ; deux glumes 7

7 Epillets enchâssés dans les dents du rachis ; glumes égales 8

Epillets presque pédicellés, non enchâssé . . Brachypodium (Bnz -

chypode).

8 Glumes ovales ventrues Tritieum (Froment).

Glumes lancéolées ou linéaires oblongues, non ventrues Agropyrum

(Chiendent).

9 Epillets plus ou moins pourvus d'arêtes. . Oplismenut (Oplismené). Epillets sans arêtes Dîgitaria (Digitaire).

10 Epillets à pédicellés très courts, dressés 11

Epillets à pédicellés très longs, formant une panicule 17

1 1 Epi unilatéral Cynosurus (Cynosure).

Epi jamais unilatéral 12

12 Epillets ne renfermant qu'une seule fleur fertile . . . 13

Epillets renfermant plusieurs fleurs fertiles . . . Koeleria (Kœlerie).

13 Fleur à 2 étamines . . . Aathoxantum (Flou ve).

Fleur à 3 étamines . 14

14 Epillets entourés de soies raides et persistantes . . Salaria (Sétaire). Epillets non entourés de soies à leur base. 15

15 Glumes carénées soudées à la base, 1 glumelle . Alopeourut ( Vulpin). Glumes carénées non soudées à la base; 2 glumelles 16

16 Glumes à carène ailée; 2 styles très longs. . . . Phalaris (Alpiste). Glumes carénées, tronquées, non ailées; 2 styles courts. . Phleum

(Fléole).

17 Epillets ne renfermant qu'une seule fleur fertile 18

Epillets à 2 fleurs fertiles au moins 25

64

18 Epillets à fleuri stériles apparentes .... * 19

Epillets sans fleurs stériles 23

19 Une ou plusieurs fleurs incomplètes supérieures 20

Une ou plusieurs fleurs incomplètes inférieures 21

20 Une fleur incomplète Holoui (Houque).

Plusieurs fleurs incomplètes Melioa (Mélique).

2t Une fleur incomplète 22

Deux fleurs incomplètes Baldîngera (Baldingère).

22 Fleurs munies d'une arête genouillée . Arrhenatarum (Arrhénatere). Point d'arête Panieum (Panià).

23 Deux glumelles égales MiUutn (Millet). .

Deux glumelles inégales 24

24 Fleurs glabres ou légèrement pubescentes . . Agroitû (Agrostidé). Fleurs fortement poilues .... Calamagrott» (Calamagrostide).

25 Glu mes plus courtes que les fleurs 26

Glu mes égalant ou dépassant les fleurs 35

26 Fleurs longuement poilues à la base . . Phragmitei (Phragmité). Fleurs non poilues à la base 27

27 Epillets à 2 fleurs fertiles 28

Epillets à plus de 2 fleurs fertiles 29

28 Glumelle inférieure tronquée Cntmbrotm (Catabrose).

Glumelle inférieure entière Molioîa (Molinie).

29 Stigmates latéraux . . . Bromus (Brome).

Stigmates terminaux 30

30 Epillets en glomérules compacts, unilatéraux . . DactylU (Dactyle), Epillets plus ou moins espacés . 31

31 Glumelle inférieure carénée 32

Glumelle inférieure à dos arrondi 33

32 Glumelle inférieure sans arête .... ... Poa (Paturin).

Glumelle inférieur munie d'une arête Vulpia ( Vulpie).

33 Glumelle inférieure aiguë ou munie d'une arête . Faitaoa (Fétuque). Glumelle inférieure arrondie sans arête 34

34 Glumelle supérieure bidentée Glyceria (Glycérie).

Glumelle supérieure tronquée Brisa sBri%e).

35 Glumelle inférieure sans arête 36

Glumelle inférieure pourvue d'une arête 37

36 Epillets à fleur supérieure incomplète Melioa [Mélique .

Epillets à fleurs toutes complètes Triodia ( Triodie).

37 Glumelle inférieure bifide ou terminée par deux soies Avena (Avoine). Glumelle inférieure aiguë ou tronquée .... . . Air* (Çanche),

68

100. Fougères.

i Sporanges disposés en épi ou en grappe rameuse 2

Sporanges appliqués à la face inférieure de la fronde 4

2 Fronde entière, épi linéaire .... Ophioglosam (Ophioglosse). Fronde divisée, grappe rameuse 3

3 Sporanges sessiles ; fronde d'abord enroulée en crosse » Botrychium.

(Botryche . Sporanges pédicellés; fronde jamais enroulée en crosse . . Osmunda

(Osmondé),

4 Sporanges nus 5

Sporanges recouverts d'une membrane 6

5 Sporanges disposés en groupes linéaires, entremêlés d'écaillés Ceteraoh

(Cétérach). Sporanges en groupes arrondis, sans écailles. Pol y podium (Polypode),

6 Sporanges disposés en lignes continues 7

Sporanges disposés en groupes arrondis 10

7 Sporanges situés au bord des pinules Pteris [Ptéride),

Sporanges non situés au bord des pinules 8

8 Sporanges formant des lignes isolées et non parallèles . Atpleniam.

(Doradille). Sporanges formant des lignes rapprochées par paires et parallèles . . 9

9 Fronde entière Soolppendrinm (Scolopendre),

Fronde découpée Blechnum (Blechnum).

10 Membrane qui recouvre les sporanges adhérant à la fronde par un

point de sa circonférence Critopterii (Cystoptéride).

Membrane adhérant à la fronde par son centre 11

1 1- Membrane orbiculaire stipitée Atpidium (Aspidie).

Membrane réniforme sessile Polystiohum (Polystichum).

101. Equisétacées.

Plante à tige articulée Equîsetum (Prêle),

102. Marsiléacées.

Plante aquatique à sporanges globuleux . . . PîluUrîa (Pilulaire)

103. Lyoopodiacées.

Plante rampante à petites feuilles imbriquées .... Lyeopodfain

(Lycopode). 104. Gharacées.

Tiges opaques, fragiles après la dessication . Chara (Charagne). Tiges transparentes, flexibles après la dessication. . Ni tell a (Nitelle),

66 -

La société Union agricole et horticole, de Forest lez-Bruxelles, que Ton connaît pour son incessante activité, ses utiles travaux, organisera une exposition extraordinaire du 14 au 16 septembre.

Le programme est très-varié et riche en récompenses. Il comprend 171 concours, répartis en 7 sections : produits d'agriculture, mécanique agricole, produits de la culture maraîchère, animaux de basse-cour, pomologie, floriculture, sciences naturelles.

Nous engageons nos sociétaires à participer à ces importants con- cours.

Les inscriptions seront reçues par M. Robie, le zélé président de Y Union agricole et horticole du 6 au 12 septembre.

LE FRUITIER

De tout temps, on s'est beaucoup occupé de la conservation des fruits à l'état Trais; il ne suffit pas, en effet, en arboriculture, d'obtenir de beaux et bons produits, il faut encore savoir les conserver, jusqu'au moment les récoltes suivantes ramèneront l'abondance sur nos tables; c'est un point capital pour les simples amateurs ; mais, quand il s'agit de faire de ses récoltes un objet de commerce, le problème s'élargit, les produits s'élèvent à des sommes considérables et tout ce qui peut contribuer à reculer l'époque de l'apport des fruits sur les marchés prend une sérieuse importance. Ainsi, pour ne donner qif un exemple : le raisin, qui se vend à Paris 1 franc le 1/2 kilogramme en octobre, se débite couramment, en même qualité, à 3 francs en février, à 5 francs en mars et à 6 ou 8 francs en avril et mai suivants. Peut-on citer un produit dont la valeur progressive égale celui-là?

Et à cette occasion, qu'on me permette de blâmer le choix des arbres qu'on plante journellement dans nos jardins : nous regorgeons de pro- duits alimentaires en septembre et en octobre, tandis que nos desserts deviennent des plus maigres de février à mai. Pourquoi ne pas planter

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2/3 de fruits d'hiver ou de conserve, qui doublent et triplent de prix au printemps? la culture en est-elle plus difficile? Pas le moins du monde ; et la conservation? pas davantage. C'est ce que je vais tâcher de démontrer.

On a beaucoup écrit et beaucoup fait pour la conservation des fruits par des moyens et des milieux artificiels. En examinant dans les expo- sitions internationales le nombre des maisons du Midi et de l'Ouest de la France qui se livrent à la production des conserves, pour l'exportation et pour la marine, on est véritablement émerveillé.

On a préconisé ou employé tour à tour : le sel, la congélation, l'alcool, la dessication, le vinaigre, la cuisson, l'acide phénique, l'eurobagc par la gélatine ou le collodion, le sucre, la compression, enfin les appareils à faire le vide ou à créer des atmosphères artificielles, azote ou acide carbonique, etc. Tous ces procédés conviennent, plus ou moins, pour le transport au loin ; nous ne nous occuperons ici que des moyens naturels de garder le fruit à l'état frais.

Et d'abord, pour bien comprendre et nous expliquer le plus ou moins de succès des procédés préconisés jusqu'à ce jour, rappelons quelques lois bien simples de physiologie végétale : nous verrons ensuite que les moyens qu'on a employés pour conserver les fruits sont plus ou moins efficaces, suivant qu'ils s'éloignent ou se rapprochent des règles fonda- mentales suivantes :

Depuis le moment le fruit se forme sur l'arbre jusqu'à celui de sa décomposition complète, il passe par une série de transformations qui donnent lieu à des phénomènes chimiques très-opposés et à des actions différentes sur l'air atmosphérique.

Pendant la première période, celle du développement, le fruit pré- sente une couleur ver.'e ; comme les feuilles, il décompose l'acide carbo- nique sous l'influence solaire et dégage de l'oxygène.

Dans la seconde période, celle de la maturation, la couleur verte des fruits se transforme suivant les espèces et devient jaune, brune ou rouge, surtout sur la face exposée au soleil. 11 se produit, dans les cel- lules du péricarpe, une série de combustions lentes, qui en font dispa- raître le tannin et les acides, pour faire place au principe sucré. C'est à ce moment, et pendant cette période, en opérant en deux fois et plus ou

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moins tôt, suivant les variétés, qu'il faut cueillir le fruit destiné à être conservé. C'est alors qu'il faut l'endormir, le chloroformer, arrêter, en un mot, ses transformations chimiques, en le mettant dans un milieu il soit le plus possible à l'abri des trois agents principaux qui activent la vie végétale : la lumière, la chaleur et l'humidité.

Quand arrive la troisième période dans l'existence de la vie du fruit, la matière sucrée disparaît, la fermentation commence, les cellules se décomposent, surtout celles qui ont reçu un choc ou une pression quel- conque, une piqûre d'insecte, une goutte d'eau froide, etc.

De ces observations tirons maintenant les connaissances pratiques qui vont nous servir à établir notre fruitier. Il devient évident, si nous avons bien compris ce qui précède, que tout local peut convenir à la conservation des fruits, pourvu qu'il réunisse les conditions suivantes :

Il faut que la température y soit constamment égale et se main- tienne entre 4 et centigrades, autant que possible. Si elle était plus élevée, la maturation suivrait son cours : si elle descendait au dessous de 0°, il y aurait rupture de cellules des fruits et décomposition rapide.

Pour obtenir cette égalité de température, tout le monde connaît l'effet des doubles murs et des doubles fenêtres ; à défaut de doubles murs, on devra plancheïer le sol et les parois du fruitier, sans oublier un double plafond, si l'étage supérieur est trop exposé en hiver.

Il faut éviter avec soin l'introduction de l'humidité et de la lumière. Pour cela, non-seulement les doubles fenêtres seront fermées par des volets, mais on combattra l'humidité du sol et celle des fruits, s'il y a lieu, par remploi du chlorure de calcium ; on fera bien d'avoir aux deux extrémités de la pièce un hygromètre et un thermomètre, dont les indi- cations seront toujours précieuses;- non seulement on devra garder une température constante, mais un excès de sécheresse ou d'humidité seraient également fâcheuses. Dans le premier cas, les fruits se rident, dans le second, ils pourrissent.

Les fruits seront placés de telle sorte qu'ils soient tous faciles à inspecter : ils ne seront pas en contact et n'auront à supporter que leur propre pression : ce dernier pointa plus d'importance qu'on ne le sup- pose. De» fruits pressés, lors de la cueillette, blétissent bientôt au point on les a touchés ; on évitera de les poser sur des tablettes garnies de

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substances végétales susceptibles de modifier l'air, en se décomposant elles-mêmes.

Les bois employés pour garnir les murs et faire les tablettes, seront, de préférence, en grisard, parce qu'il n'a aucune odeur. Une couche de rognures de papier, ou mieux encore de ouate, formera un lit plus net, préférable au sable fin, à la sciure de bois, à la poussière de charbon, à la mousse sèche, aux pailles de seigle, aux fougères, etc.

Une fois notre fruitier bien assaini et pourvu de tablettes, de tables, etc., voyons, en peu de mots, les soins qu'exigent et la cueillette et la conservation des fruits, surtout l'hiver.

Le mode de cueillette est connu de tous les horticulteurs qui ont soin de ne pas tout récolter à la fois ; il consiste à attendre que le fruit ait atteint tout son développement et se détache en le soulevant et en exécu- tant une légère torsion sur le pédoncule. Si on le cueille trop tôt, il se ride et ne mûrit que difficilement : si on s'y prend trop tard, la tempe* rature ayant baissé, les nouveaux sucs ne sont pas suffisamment éla- borés. Inutile d'ajouter qu'il faut opérer par un temps sec, en évitant toute pression et en se servant de paniers plats, bien garnis d'étoffe épaisse, pour éviter les chocs. Une fois rentrés, on séparera les fruits douteux : On réunira les mêmes variétés sur une table, dans une pièce bien aérée, ou, pendant quelques jours, on les laissera perdre une partie de leur humidité, avant de les placer définitivement sur les tablettes. On en fera l'inspection minutieuse, surtout les premiers mois, pour enlever les fruits tachés ou douteux.

Tous ces soins s'appliquent aux récoltes sérieuses ; quand on n'aura que quelques centaines de fruits a garder, il suffira d'avoir recours au fruitier portatif recommandé depuis longtemps par Mathieu de Dom- basle, dans le calendrier du bon cultivateur : il remplira parfaitement le but pour de petites collections.

J'ajouterai, en ce qui concerne les pommes et les poires, qu'on peut leur appliquer les moyens qu'on emploie pour certaines substances ali- mentaires, comme le chocolat, la vanille, etc. Je veux parler de feuilles d'étain mince 11 y a environ 300 carrés de 30 centimètres de côté dans un kilomètre d'étain en feuille 15, ce qui mettrait le carré à 2 cen- timètres environ. Les déchets, à la fin de la saison, vaudraient encore

70 -

de 1 fr. 80 à 2 fr. le kilog. Ce procédé de conservation aurait l'inconvé- nient d'empêcher la surveillance du fruit. On obtiendrait un meilleur résultat avec la baudruche gommée.

Terminons par quelques mots sur la conservation des raisins à Tho- mcry. En général, il est préférable de ne pas les mettre dans la même pièce que les fruits à pépins. Tantôt, on les suspend par des crochets en 01 de fer, après avoir eu soin d'éclaircir les grappes trop serrées et d'enlever au ciseau tous les grains douteux : tantôt on les étend dans des tiroirs, ou sur des planches garnies de mousse sèche, de sciure de bois blanc ou de sable fin. Il y a longtemps, qu'à Thomery, l'on a recours au procédé qui consiste tout simplement à étaler sa récolte à rafle sèche sur des tablettes superposées, de manière à pouvoir visiter minutieusement et à enlever tous les grains qui tendraient à pourrir : voilà pour le milieu de la pièce. Les murs sont garnis de planchettes, qui soutiennent par le goulot, au moyen d'une encoche, de petites fioles inclinées et remplies d'eau : on y plonge les sarments coupés de lon- gueur convenable et auxquels pendent les grappes A défaut de fioles de verre, on emploie des cylindres en zinc, de longueur variable, et de 7 à 8 centimètres d'épaisseur : ils sont percés de trous garnis d'un tube qui maintient les sarments coupés à 0m,10 en dessous et à 0o>,05 en dessus du point d'attache des grappes. Ce procédé fort employé aujour- d'hui et combiné avec les précautions ordinaires à tous les fruitiers, donne les meilleurs raisins de conserve, que nous admirons tous dans nos expositions et qui sont si productifs pour les horticulteurs.

(La Science pour tous). Charles Joly.

71 -

CULTURE DES BÉGONIAS TUBÉREUX SANS SERRES

pak M. A. MALET.

J'ai cru utile de montrer qu'il est facile de semer et de cultiver les Bégonias tubéreux sans serre ni couches ; quelques châssis suffisent.

Au lieu de semer les Bégonias, comme beaucoup l'ont fait jusqu'à ce jour, en janvier ou en février, en serre chauffée, pour les voir fleurir en juillet ou en août, je conseille de semer en terrines, sous châssis à froid, fin de juin ou première quinzaine de juillet, dans un compost de terre de bruyère et de terreau de feuilles; de ne pas donner d'air, mais d'om- brer fortement dès que les graines lèvent; donner de l'air le jour. Le plant sera bon h repiquer également en terrines, au commencement d'août, et on pourra le mettre, en septembre, dans des godets de 0m07 on laissera les jeunes pieds achever leur végétation, toujours sous châssis à froid, avec grand air le jour et la nuit. On doit sécher les arro- sages quand on s'aperçoit que les tiges meurent. Quand la terre est sèche dans les pots, il faut secouer les mottes et serrer les tubercules dans un endroit sec et à l'abri des gelées. En semant à cette époque, vous n'en pouvez jouir la même année, bien que quelques pieds fleuris- sent ; mais en semant tous les ans à la même époque, vous n'avez nul- lement besoin de serre ni de combustibles. J'indique ce mode de culture comme plus assuré et économique.

L'année suivante, plantez vos tubercules fin d'avril, sous châssis à froid ; vous pouvez en placer 200 par panneau de lm30. On les met sur un léger lit de terreau ou de terre légère, ou même de sable en ayant soin de les placer l'œil en dessus; ensuite vous les recouvrez de 5 ou 6 centimètres de terreau ou de sable ; puis vous mouillez fortement. On ne doit ni ombrer ni donner d'air avant de les voir percer, ce qui arrive une quinzaine de jours après leur mise en végétation ; mais dès que les tubercules poussent, il faut ombrer et donner de l'air dans la journée; huit jours après, on en donne même la nuit, et, vers la fin de mars, on dépanneaute entièrement.

Quelques jours après, par un temps sombre, s'il est possible, on les lève à la main ou avec une petite houlette, en conservant une petite

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motte, ce qui est facile, vu l'abondance du chevelu, et on les met en pleine terre. On arrose immédiatement. Les Bégonias ainsi traités ne souffrent pas de la transplantation et fleurissent depuis la fin de juin jusqu'aux gelées.

J'ai pensé être utile à quelques-uns de mes collègues en donnant cette petite note, quoique je sois persuadé que déjà quelques jardiniers ont dû, ainsi que moi, s'apercevoir de la facilité qu'offre la culture de ces plantes et du peu de frais qu'elle entraîne.

(Journal de la Société centrale d'Horticulture de France).

LISTE DES PLUS BEAUX ARBRES PLEUREURS QUI CONVIENNENT POUR LA DÉCORATION DES PARCS-PAYSAGERS

Betula alba pendu la. Pyrus salicifolia pendula.

» » elegans. Populus alba pendula.

» » Youngi. » grandidentata pendula.

Cerasus acida semperflorens. » tremula pendula.

» avium pendula. Quercus pedunculata pendula.

» pendula floribus roseis. » » salicifolia pendula

Crataegus oxya, pendula. Robinia (Pseu do- acacia) pendula.

Caragana arborescens pendula. Salix babylonica.

Cory lus Avellana pendula. » Salomonii.

Evonymus europaea pendula. » caprea pendula.

Fagus sylv. pendula. » nigra pendula.

Fraxinus excelsior pendula. Sorbus aucuparia pendula.

» lentiscifolia pendula. Sophora japonica pendula.

Juglans pendula. Ti lia alba.

Laburnum pendulum. Ulmus campestris pendula.

Malus floribunda pendula. » montana pendula.

Conifères pleureurs à feuilles caduques.

Larix americana pendula. Larix europaea pendula.

Arbres toujours verts pleureurs.

Ilex (houx) pendula. Ilex (houx) pendula variegata.

Conifères pleureurs à feuilles persistantes.

Abies pectinata pendula. Picea excelsa pendula.

Biota orientalis pendula. Thuya occidentalia pendula.

Juniperus virginiana pendula viridis. Wellingtonia gigantea pendula.

J.-B.PftOTIN

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LA SITUATION DES DISTILLERIES AGRICOLES EU BELGIQUE

Nous croyons inutile de démontrer le puissant intérêt que présente pour l'agriculture la multiplicité de petites distilleries disséminées dans les diverses parties du pays ; engraissement facile et prompt du bétail, production abondante de fumier pour les terres et les prairies, tels en sont les avantages permanents reconnus. C'est à raison de ces précieux bienfaits que le législateur a accordé aux distilleries agricoles une réduc- tion de 15 p. c. sur le droit d'accise au profit du Trésor public. Far malheur, malgré cette réduction de l'accise, le nombre de nos distille- ries agricoles diminue d'année en année, à cause de l'infériorité de leur matériel dislillatoire, qui est resté dans son état primitif, pendant que celui des distilleries industrielles n'a cessé de s'améliorer. De pour ces dernières la possibilité d'extraire de leur moût fermenté tout l'alcool contenu, et de également une notable économie dans les frais et les déchets de la rectification des flegmes. Cette situation, fruit naturel du progrès, place la distillerie industrielle dans des conditions de concur- rence regrettable pour la distillerie agricole, à tel point que plus de 150 distilleries agricoles ont cesser leurs opérations et que les 200 autres encore existantes sont menacées du même sort. Aussi sommes-nous heureux d'annoncer qu'un de nos compatriotes, bien connu par sa compétence en ces questions spéciales (1), vient de créer pour nos distilleries agricoles un appareil, d'une grande simplicité, peu coûteux, facile à annexer au matériel existant, et qui apporte aux distil- leries agricoles les avantages suivants :

Extraction de tout l'alcool du moût fermenté, tout comme les dis- tilleries industrielles;

Production du premier coup de flegmes à 52 centigrades ou au des- sus; comme les distilleries industrielles;

Obtention du genièvre au degré voulu par une seule opération de rectification; comme les distilleries industrielles;

Économie sur le combustible; économie sur le déchet en alcool et

(i) M. F. Haeck de Bruxelles. (Voir les récompenses votées par les jurys inter- nationaux des Expositions universelles de 1862, de 1867 et de 1878J,

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production de genièvre de qualité égale à celui des meilleures distille- ries industrielles.

On le voit, c'est la distillerie agricole sortie de son état actuel d'infé- riorité, mise à même de rendre à notre agriculture nationale les services que le législateur a voulu couvrir d'une protection efficace.

Nous avons cru devoir porter ce progrès à la connaissance de nos distillateurs agriculteurs, d'autant plus que notre compatriote, pour dis- siper toute suspicion sur la réalité de sa découverte, en offre la vérifica- tion expérimentale dans ladistillerie même, préalablement à l'acquisition, celle-ci ne devant être que le résultat de l'entière satisfaction du distil- lateur. Nous complétons cette courte notice en donnant l'adresse de M. Haeck, 10, place de la Liberté, à Bruxelles. Il s'empressera, nous n'en doutons point, de fournir de plus amples détails aux personnes intéressées. C. B.

NOTICE SUR L'ALUUM AMPELOPRASUM L. OU OIGNON PERLE.

Par M. LEJEUNE, Directeur de l'Institut agricole de Genibloux.

Je cultive depuis 1858, sous le nom d'Oignon perle, un petit Oignon blanc nacré, que j'ai importé d'abord àThourout et ensuite à Gembloux, dans le jardin de l'Institut agricole de l'État, après l'avoir trouvé à Verviers, il était cultivé depuis plusieurs années. La pensée de le caractériser scientifiquement ne m'est venue qu'en 1877, quand j'ai voulu le faire connaître.

Vers la fin de juin, il était en pleine floraison.

Caractères génétiques. Fleurs terminales, disposées en ombelle, sortant d'une spathe à deux valves ; périgone ouvert, à six divisions pro- fondes ; stigmate simple. Le fruit est une capsule à trois valves, à trois angles et à trois loges profondément divisées en deux parties ; les valves en se séparant laissent l'axe du fruit isolé au centre et surmonté par le style qui persiste.

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Ces earactères le rangent dans le genre Allium L.

Caractères spécifiques. Bulbe arrondie, présentant tout à l'entour de petites bulbes à peu près comme dans l'Ai) cultivé, émettant à sa base des Fibrilles menues, et recouverte par les gaines menues et nacrées des feuilles inférieures; les feuilles sont allongées, courbées en gouttière, vertes et un peu épaisses ; la tige est droite et haute d'en- viron un mètre; l'ombelle est disposée en tête arrondie, assez serrée, composée d'un grand nombre de fleurs purpurines; les filets des éta- miues sont alternativement simples et à trois pointes ; ces derniers sont très larges.

Ces caractères appartiennent h Y Allium Ampeloprasum L. Ils ne dif- fèrent de ceux de Y Allium Porrum L. que parce que ce dernier présente une bulbe simple et oblongue, que ses feuilles sont plus larges, sa tige plus grosse, plus haute, et son ombelle plus serrée.

L'Oignon perle doit, donc être rapporté à l'espèce désignée par Pline et Dioscori sous le nom d' Ampeloprasum, nom qui signifie qui sert à lier la vigne.

Les anciens auteurs disent que c'est une simple variété du Poireau et le Dr Regel, dans sa récente monographie des Allium, considère les Allium Ampeloprasum et Porrum de Linné comme appartenant au même type spécifique, qu'il désigne sous le nom de A. Ampeloprasum. L'Oignon perle constituerait la variété typique A. Ampeloprasum et le Poireau la variété A. Ampeloprasum p.

Nos observations et la comparaison que nous avons faite de ces deux plantes nous permettent d'admettre comme un fait établi l'opinion de M. le Dr Regel Le Poireau n'est qu'une variété modifiée par la culture de VA. Ampeloprasum.

Les deux faits énoncés ci-après prouverout la vérité de cette asser- tion :

Des caïeux d'Oignon perle que j'ai plantés, au mois d'août 1877, comme on plante les jeunes plantes de Poireaux, c'est-à-dire, en les plaçant au fond d'un trou rond pratiqué avec un plantoir et profond de dix centimètres, présentèrent en octobre des plantes exactement sem- blables aux Poireaux cultivés : la feuille s'est élargie et la bulbe est devenue un peu oblongue, mais l'oignon principal était encore muni de caïeux.

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Des plants de Poireaux provenant d'un semis effectué en 1871, ont été mis à graines en 1876. Au printemps de 1877, dans le but de les étudier comparativement avec l'espèce à caïeux, j'en ai fait laisser en place un petit parc et au moment de l'exartien en juillet, j'ai pu m'as- surer que la bulbe, allongée et simple en 1876, s'était multipliée en 1877, et présentait des caïeux plus gros, mais entièrement semblables à ceux de l'Oignon perle.

Ainsi en modifiant laculturedu Poireau, il fait retour au type, l'oignon se raccourcit et il donne des caïeux.

Ces deux faits prouvent avec certitude que ces deux plantes appar- tiennent à une seule et même espèce.

VA llium Ampeloprasum est signalé par tous les anciens botanistes comme pouvant passer à l'état de Poireau domestique. C'était l'opinion de Galien et de Dodoëns. L'Histoire des Plantes de {Europe (tome lir, 1726; Lyon) signale également cette transformation comme certaine Le Dictionnaire des Jardiniers de Miller le désigne sous le nom de Pormm Ampeloprasum (Mill., Dict., n°2j.

La synonymie de cette plante est nombreuse. On lui a donné les noms suivants : Ail d'Orient ; Ail faux-Poireau; Poireau d'été; Poireau du Levant ; Oignon de la Sl-Jean ; Oignon perle.

Elle croit naturellement dans le midi de l'Europe, l'Europe méditer- ranéenne et le nord de l'Afrique. Des auteurs prétendent que les pay- sans s'en servent pour la cuisine en pays froids. Elle Qeurit en juin et

juillet.

L'Oignon perle peut rendre des services dans le potager.

11 est petit, d'un blanc nacré comme la bulbe du Poireau, très-dur. H convient pour confire au vinaigre. Quelques personnes auxquelles je l'avais recommandé, ont cessé de le cultiver à cause de sa dureté ; mais il suffit de le faire bouillir quelques instants dans le vinaigre pour lui donner une consistance égale à celle du cornichon.

H se multiplie par caïeux, que l'on plante au mois d'août, pour faire la récolte l'année suivante, en juin ou juillet.

Culture. On prépare un parc en terre fertile par un bon labour ; la surface du sol est ensuite ralissée et raffermie, comme s'il s'agissait de semer des oignons. Les caïeux sont plantés en lignes distantes les unes

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des autres de dix centimètres, et on observe la même distance dans la ligne, d'un plant à un autre. Ces derniers ne doivent pas être trop enterrés.

La plantation faite, les oignons ne tardent pas à émettre des fibrilles radicellaires minces qui partent de la base, tandis que les premières feuilles se développent au sommet.

On abandonne la plantation pendant l'hiver ; cet oignon est très rustique.

Au printemps, on donne un ou deux binages. Au mois de mai, la hampe se développe, et vers la On de juin, elle est terminée par un capi- tule de fleurs rouges, assez serré.

Il est bon de taire la récolte au commencement de juillet; si Ton attend plus tard, les caïeux poussent; ils développent des fibrilles et des feuilles, et Ton perd une partie du produit pour la consommation.

On procède à l'arrachage et on fait sécher les plantes au soleil avant de les débarrasser des oignons et de leurs caïeux. Quand ceux-ci sont suffisamment secs, on opère le triage ; les petits peuvent être réservés pour la reproduction, tandis que les gros et les moyens seront con- sommés.

La multiplication des végétaux par bulbes ou caïeux présentant des inconvénients, j'ai cru utile de laisser fructifier quelques plants de l'Oignon perle pour faire un essai de culture par semis. J'ai opéré de la sorte, en 1878, avec succès, et dorénavant, j'ai lui de croire que cette plante pourra se cultiver comme tous les autre Oignons.

{Journal de la Société centrale d'horticulture de France).

CRESSON EH CULTURE SOUS CHASSIS.

Bien des écrits ont été faits sur le cresson ; on en a beaucoup vanté les qualités. C'est une des plantes les plus salutaires et dont la phar- macie fait de nombreuses applications. Ses propriétés dépuratives sont dues à une certaine proportion d'iode que ses feuilles contiennent. Il y a peu de plantes auxquelles on ait accordé plus de propriétés favo- rables à la santé. Comme aliment, le cresson est réputé très sain et très rafraîchissant; toutes les parties de cette plante ont une saveur

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piquante et agréable. Aussi le recherche-t-on pour le manger en salade ou pour l'associer à des viandes rôties; enfin il jouit d'une faveur générale.

Il y a un grand nombre de cressonnières aux environs de Paris ; là, existent des cours d'eau douce ou simplement un filet d'eau , sa présence est, dit-on, l'indice de la pureté de l'eau. Malheureusement, tout le monde n'a pas la chance de posséder de l'eau courante et cependant, chacun de nous serait désireux d'avoir de temps en temps du cresson à sa disposition. Je crois donc utile de rappeler que M. Mayer de Jouhe signala dans la Revue horticole du 16 mai 1872 un procédé bien simple pour obtenir du cresson, qu'il désigne sous le nom de cresson de fontaine. Depuis cette époque j'en fais tous les ans et j'ai toujours d'excellents résultats.

Voici comment il faut procéder : on fait une couche que l'on recouvre de bon terreau sur laquelle on place un châssis, dont la pente doit être tournée vers le nord, puis on sème la graine de cresson, en ayant soin d'entretenir toujours une certaine humidité, avec le service d'un arrosoir dont les trous de la pomme soient très fins. Il faut surtout faire cette culture à l'abri du soleil, pour que la saveur conserve l'aromc aimé des amateurs.

Je me suis toujours très bien trouvé de placer les couches sous des arbres. On peut, si on veut, se servir de racines de cresson ; dans ce cas, la récolte est presque immédiate et il est absolument pareil à celui que l'on vend ; mais il est moins tendre que celui provenant de graines.

Malheureusement le temps froid et pluvieux que nous avons, n'en- courage pas beaucoup ce genre de culture; il est si agréable, cepen- dant, d'avoir à sa disposition de bon cresson. Il faut espérer que l'au- tomne viendra un peu nous dédommager et que les amateurs seront alors heureux de pouvour goûter à peu de frais et sans aucune peine d'excellent cresson. Tous ceux qui en ont mangé l'ont trouvé bien supérieur à celui provenant des cressonnières. Les feuilles sont plus petites, d'une teinte moins foncée, beaucoup plus tendres, et le goût est plus fin que celui récolté dans les cressonnières.

(Journal de ragricultore.)

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FLORE MÉDICALE BELGE

OU

NOMENCLATURE DES PLANTES MÉDICALES QUI CROISSENT NATURELLEMENT EN BELGIQUE OU QUI Y SONT CULTIVÉES, AVEC L'INDICATION DE LEURS PROPRIÉTÉS

ET DE LEURS USAGES EN THÉRAPEUTIQUE,

Mise en ordre, d'après la classification de B -C. DUMORTIER,

PAR

V.-F. ROTTENBURG, pharmacien.

[Suite)

Ord. Synanthénées.

FAMILLE DES COMPOSÉES.

T. Cichoriées (Cichorécs), G. Cichorium, C. Intybus, L. Chicorée sauvage, ail. Wegwart, Chicorie, angl. Wild suecory or- endive: fl. Wilde cichorei, Bitterpeen.

Plante vivace; croît dans les jardins, les terres en jachères. Fleurit en juin, etc.

Les feuilles el la racine de cette plante ont une saveur amère; la racine est journellement employée comme tonique, dépurative, etc., dans les traitements des maladies de la peau, des affections syphili- tiques, les engorgements du foie et des vfseères abdominaux. On l'admi- nistre en décoction à la dose de 30 à 60 grammes pour 1,000 grammes d'eau ; l'extrait de KO centigrammes à 2 grammes.

Le suc des feuilles fraîches est employé comme dépuratif et pour rétablir les fonctions digestives* à la dose de 80 à 150 grammes.

G. Taraxacum, T. officinale, Web. Leoiitodon Taraxacum, L. Pis- sentit, ail. Lôwenzahn,Hund$lattich; angl. Common dandetion;fl. Pis- sebloem, Leeuwentand, Paardenbloem.

Plante vivace; commune le long des chemins, prairies, etc. Fleurit en juin, etc.

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La racine de cette plante a une saveur amère, douceâtre. C'est un excellent dépuratif et diurétique. On remploie très fréquemment contre les affections chroniques du foie, la jaunisse, les hydropisies et les maladies de la peau. On l'administre en décoction à la dose de 15 à 60 grammes pour 1,000 grammes d'eau; l'extrait del à 4 grammes; le suc des feuilles à la dose de 50 à 180 grammes.

G. Tragopogon, T. Pratensis, L. Salsifis sauvage, Barbe de bouc; ail. Bocksbart; angl. Goat beard; fl. Bocksbaard.

Plante bisannuelle; çrott sur les coteaux sablonneux, les pâturages. Fleurit en mai, etc.

La racine de cette plante possède les mêmes propriétés que la chi- corée et peut être employée dans les mêmes cas.

(Hieraciées). G. Hieracium, H. Pilosella, L. Piloselle, Oreille de souris; ail. Nagelkraut, Mausôrchen; angl. Mouse-ear; fl. Muizenoor.

Plante vivace; crott dans les terrains secs, sablonneux. Fleurit en mai, juin, etc.

Cette plante a une saveur amère, elle possède des propriétés astrin- gentes, vulnéraires, etc. Elle était jadis employée contre les diarrhées, la toux et les maladies cutanées. On l'administre en décoction à la dose de 15 à 30 grammes pour 1,000 grammes d'eau.

(Lactucées). G. Lactuea, L. sativa. L. Laitue cultivée; ail. Lattich; angl. Garden lettuce; fl. Salaat, Latuw.

Plante annuelle; cultivée dans les jardins potagers. Fleurit en juillet, etc.

C'est de cette plante qu'on retire la Thridace et le Lactucarium ; c'est principalement le Lactucarium (suc épaissi qui s'écoule naturellement d'incisions pratiquées à la tige) qu'on emploie en pharmacie comme calmant, sédatif, etc.; enfin comme succédané de l'opium, il a l'avantage de ne pas produire le narcotisme comme l'opium, aussi peut-on l'em- ployer dans le cas d'inflammation aiguë et pour produire le sommeil ; c'est surtout dans les maladies de l'appareil respiratoire, telles que bronchite, grippe, etc., qu'il est employé comme calmant. On l'admi- nistre en poudre à la dose de 20 centigrammes à 1 gramme en pilules ; sirop de 15 à 60 grammes par jour.

N. B. La Thridace est l'extrait du suc exprimé et évaporé de la tige et des feuilles et ne s'emploie qu'à l'état de sirop.

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G. Laciuca virosa, L. Laitue viveuse; ail. Giftlattich; angl. Stinking lettuce; fl. Dulle Latouw, Wilde Salaat.

PlaDte bisannuelle, croît dans les lieux incultes, etc. Fleurit en Juillet, etc.

Toutes les parties de cette plante ont une odeur vireuse et une saveur a m ère et acre. Elle agit sur le système nerveux à la manière de la Jusquiame, etc.; à hautes doses elle est narcotique. On l'administre avec avantage faibles doses), dans l'hydropisie ascète, les engorge- ments des viscères abdominaux, dans les affections nerveuses comme succédané de l'opium. On la prescrit en extrait à la dose de 10 centi- grammes à 1 gramme et même 4 grammes dans l'hydropisie. Cette plante n'est presque plus en usage aujourd'hui.

Le L. Scariola L., qui croît dans les lieux pierreux approche de la précédente par ses vertus.

T. Eupatorinées (Eupatoriées), G. Eupatorium. E. Cannabinum, L. Eupatoire; ail. Wasser hanf. Kunigunden Kraut; angl. Common Eupatorium ; fl. Lever Kruid.

Plante vivace; croît sur les bords des eaux. Fleurit en juillet, etc.

Cette plante a une odeur pénétrante d'une saveur amère; elle est for- tement vomitive et purgative; la racine possède, en outre, des propriétés diurétiques. On l'employait jadis dans les hydropisies, l'hydrocèle et dans l'engorgement des viscères du bas ventre. On administre en infu- sion à la dose de 8 à 12 grammes pour 1,000 grammes d'eau. Encore en usage à la campagne contre les hydropisies.

(Tussilaginées) G. Tussilago, T. Farfara, L. Tussilage. Pas d'âne; ail. Gemeine Huflattich; angl Common Coltsfoot; fl. Hoefblad.

Plante vivace; croît dans les terres sablonneuses, ferrugineuses et humides. Fleurit en mars, avril.

Les feuilles, ainsi que les fleurs de cette plante, ont une saveur amère. On les emploie journellement comme pectorales, béchiques, etc., dans les catarrhes pulmonaires, les toux, l'asthme, etc On administre les fleurs en infusion à la dose de 8 grammes pour 1,000 grammes d'eau ; les feuilles 30 grammes pour 1,000 grammes.

G. Petasites. P. off. Mnch. Tussilago Petasites. L. Petasite Ail. Pestilenzwurz. Angl. Gréai coltsfoot; bulterbur. Fl. Dokkeblad, Pestwortel.

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Plante vivace; croît sur les bords des eaux. Fleurit en mars-mai.

La racine de cette plante a une saveur amère et un peu aromatique ; elle est employée à la campagne comme sudorifique, pectorale, diuré- tique et apéritive, dans l'asthme, les catarrhes pulmonaires. On l'admi- nistre en décoction à la dose de 15 à 60 grammes pour 1,000 grammes d'eau.

Les feuilles possèdent les mêmes propriétés que celles du Tussilage.

T. Jacobacées (Anthémidées). G.Artemisia. A. vulgam. L. Armoise; Herbe St-Jean AU. Beifuss. Angl. Mugwort. FI. Bijvoet.

Plante vivace, croit sur les bords des chemins, dans les haies. Fleurit en juillet. Cette plante a une odeur légèrement aromatique, et une saveur un peu acre; les sommités fleuries et les feuilles possèdent les mêmes propriétés que Y absinthe, mais à un moindre degré. Elles s'em- ploient comme emménagogues , anti-hystériques et vermifuges. La poudre de la racine est vantée contre l'épilepsie. On administre les feuilles en infusion à la dose de 5 à 15 grammes pour 1,000 grammes d'eau. Extrait : 0,50 centigrammes à 2 grammes; sirop, de 15 à 60 grammes; poudre de la racine, de 2 à 4 grammes.

A. Absinthium. Absinthium officinale. Reich. Absinthe. AU. Wer- muth. Angl. Common Wormwood. FI. Alsem.

Plante vivace ; croit dans les endroits pierreux ; cultivée dans les jar- dins. Fleurit en juillet-août.

Cette plante a une odeur forte et aromatique et une saveur très- amère; elle jouit de propriétés stimulantes et toniques, très énergi- ques; administrée convenablement elle excite l'appétit, rend les diges- tions plus faciles, accélère la circulation. On l'emploie très fréquemment dans la dyspepsie, certaines aménorrhées, les leucorrhées chroniques, les diarrhées rebelles entretenues par la faiblesse des membranes; dans les Dèvres intermittentes, etc.; en outre, c'est un excellent vermifuge. On l'administre (les feuilles) en poudre, à la dose de 1 à 4 grammes; en infusion, de 4 à 8 grammes pour 1,000 grammes d'eau. Teinture, de 2 à 8 grammes. Extrait, de 1 à 2 grammes; sirop, de 15 h 30 grammes ; vin, de 60 à 120.

Les feuilles s'emploient aussi extérieurement en cataplasmes contre la gangrène.

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G.Afootanum. A. officinale. Reich. Artemwa Abrolanum. L. Aurône mâle; Citronelle. AU. Stabkraut; Stabwurz ; Eberaute. Angl. Common sont h er 11 tvood. FI. Gemeijn citronella.

Arbuste; cultivé dans les jardins; fleurit en juillet-août

Les sommités et feuilles ont une odeur agréable de citron, et jouissent des mêmes propriétés, mais à un plus faible degré, que l'absinthe et l'armoise. Il en est de mfime de VArtemisia Dracunculus L. Estragon. AU. Dragon; Kayseis-allat. Angl Taragonin FI. Dragoen. On les admi- nistre en infusion à la dose de 15 à 30 grammes pour 1,000 grammes d'eau.

G. Tanacetum. T. vulgare. L. Tanaisie. AU. Raiafahren Kraut; Angl. Common Tansij, FI. Reinvaar.

Plante vivace ; croît dans les lieux montueux, les bords des champs, des fossés, etc. Fleurit en juillet et août.

Cette plante a une odeur pénétrante et une saveur amère, aromatique et acre; elle possède des propriétés toniques, fébrifuges, sudoriflques, emménagogues, antispasmodiques et vermifuges. Les sommités florales s'emploient dans les dyspepsies, la chlorose, l'hystérie et principalement contre les vers ; c'est le remède familier des campagnards dans cette affection On les administre en poudre h la dose de 2 à 4 grammes et plus; infusion, de 4 à 10 grammes pour 1,000 grammes d'eau; extrait, del à 2 grammes.

On les emploie aussi à l'extérieur (les feuilles) en fomentation sur les

enflures des jambes.

(.4 continuer).

DE L'ERYTHRINA CRISTA GALLI.

Nous venons parler en faveur d'une charmante papillonacée de l'Amérique du sud : YEryîhrina Crista Galli ou Erythrine h crête de coq.

Celte plante oubliée et perdue, ne se retrouve guère en quantité; on voit en par ci par là, quelques vieilles souches chez les amateurs pas- sionnés; la plupart cultivées depuis longtemps en caisse ou en pot, elles se trouvent en captivité sans avoir l'espoir d'en sortir.

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Ainsi traitée, notre pauvre Erythrine ne saurait végéter que pénible- ment, ses belles grappes de fleurs rouges ne sauraient être des plus brillantes. De plus, tout en étant oubliée, YErythrina a encore le défaut de porter des aiguillons, ce qui éloigne d'elle les amateurs délicats. Cependant elle reste courageusement en position sur le perron de l'oran- gerie de certains amateurs jusqu'à ce que la mode horticole Tait tirée de l'oubli, réparation qui lui est légitimement due depuis longtemps.

Pour obtenir cette plante dans toute sa beauté, elle réclame la pleine terre, le plein midi, et des arrosements pendant les sécheresses. 11 ne faut pas l'oublier, YErythrina est vorace et par conséquent demande beaucoup de nourriture.

Dans ces conditions, je vous promets que la plante deviendra ravis- sante, et enchantera tous les jours vos regards.

Vers le mois de juillet vous verrez apparaître des grappes de fleurs rouges magnifiques, qui atteindront jusqu'à 70 centimètres de longueur, ce n'est que les premiers froids qui en arrêteront le développement. L'aspect d'un massif d'Eiythrina, est tout à fait exotique, et est d'une grande beauté, qui n'est pas surpassée par beaucoup de plantes.

J'ai encore la boqne fortune d'en posséder une vingtaine de plantes, que je cultive en massif; et je puis assurer sans réserve que c'est une précieuse plante pour la saison stivale et automnale.

Voici comment je les cultive : vers le 15 octobre ou aussitôt que les froids ont terni les fleurs, je taille tous les bourgeons à 3 yeux ou à 8 centimètres de longueur de leur insertion ; les bourgeons taillés se dessèchent souvent et alors les yeux de la base se développent au prin- temps; ensuite j'ôte de terre toutes les plantes avec précaution, et je prépare un mélange de terre légère et de terreau de fumier, dans lequel j'empote les plantes. Après arrosement je les transporte dans l'oran- gerie sous un gradin ou derrière les caisses de lauriers. elles passent l'hiver, sans réclamer d'autre soin qu'un ou deux légers arrosements pour ne pas laisser sécher la terre ; voilà tout jusqu'au moment de la plantation, qui a lieu du 15 au 20 mai. A cet effet on les dépote, et on les plante à 70 centimètres de distance; si les plantes étaient jeunes on devrait les rapprocher davantage.

Les plantes ne tardent pas à pousser vigoureusement et commencent

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& fleurir en juillet. Si on voulait jouir de la floraison plus tôt, il suffirait

vers le 15 avril de transporter les plantes dans une serre tempérée et

de les arroser au besoin. Immédiatement les bourgeons se développent

et au moment de la plantation on a déjà des pousses de 2 centimètres,

ce qui rend la floraison beaucoup plus hâtive. On conçoit que dans ce

cas, il est indispensable d'habituer les plantes insensiblement à l'air

libre; sans celte précaution, les bourgeons pourraient être brûlés par

le soleil. En corbeille, pour faire ressortir l'effet de cette plante, il faut

lui joindre une plante à feuillage blanc, comme le Pétunia blanc.

On le voit, YErythrina est une fort jolie plante qui demande fort peu

de soins; nous venons la recommander tout spécialement à l'attention

des amateurs.

J.-B. Protin.

CULTURE DES CAROTTES POUR LA SAISON HIVERNALE

Pendant la longue période d'hiver, les légumes jeunes sont presque toujours rares. Parmi les quelques-uns que Ton estime le plus, est la jeune carotte. Sur sa culture existent bien des erreurs et on pré- tend qu'il n'y a que les jardiniers des grands seigneurs qui puissent les obtenir, avec tout leur matériel de couche à primeurs. Erreur ! disons-le. Tout le monde peut en avoir, il suffit de suivre nos indications.

Avant tout, choisissez la variété à toupie : c'est plus recherchée pour les grandes tables ; les variétés demi-longues sont aussi méritantes, mais elles sont moins hâtives que la première Semez du 15 juillet au 10 août, sur une plate-bande contre un mur au midi, ou en plein jardin à bonne exposition. Le semis doit se faire à la volée; après celui-ci on tâle et on recouvre le semis d'une légère couche terreau, puis on arrose jusqu'à la levée des plantes si le temps est sec, plus tard même si les sécheresses continuent.

On arrose, au besoin, afin d'activer la végétation des plantes qui n'ont pas de temps à perdre pour former leurs racines avant l'hiver. Dès que les plantes ont quelques feuilles on les éclaircit de 6 ou 7 cent. en tous sens ; c'est indispensable afin de hâter la formation des racines.

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Le sarclage est aussi nécessaire; pour détruire les mauvaises herbes qui lèvent si souvent en automne.

A la fin d'octobre les carottes doivent élre assez grosses pour être livrées à la consommation Dès lors, il ne reste plus qu'à les préserver des gelées, qui les détruiraient infailliblement. A celte fin, on place sur les carottes des rames de pois et on fait amener près du carré une bonne provision de feuilles. Dès que les gelées menacent d'être sérieuses on jette de la longue paille sur les rames, puis des feuilles en quantité suffisante pour empêcher les gelées d'arriver jusqu'aux racines. Sous cette couverture elles se maintiendront fort bien tout l'hiver, tout en servant un bon goût et une chair très tendre.

Pendant tous les beaux jours de l'hiver on leur rendra l'air et la lumière en retirant les feuilles, pour les remettre aussitôt que le temps menace d'être rigoureux.

Les jardiniers qui disposent de beaucoup de châssis peuvent semer sur de vieilles couches à primeurs, les soins de conservation n'en seront que plus simples, en effet; pendant les gelées, il suffit de couvrir les carottes de châssis et de paillassons, et d'entourer les coffres d'un bon acot. Pendant les beaux jours on leur donne de l'air, en soulevant les châssis.

Au commencement do mars, le temps se réchauffe et les plantes se mettent de suite en végétation, ce qui leur fait perdre leur saveur. Si on veut en jouir jusqu'à la nouvelle récolte, il faudra les arracher et les placer dans la cave à légumes. Pour les maintenir tendres on les disposera dans du sable frais par lit alterné.

J. B. PftOTIN.

87

CARTE GÉOLOGIQUE DE LA BELGIQUE (1).

MM. Le Lorrain et Henry, ofticiers détachés à l'Institut cartographi- que, viennent de publier la Carte géologique de la Belgique (sous-sol), que tout le inonde a remarquée, en 1877, h l'exposition de la Société Linnéenne.

Cette carte au ,,.,'.„„, giavée sur cuivre et supérieurement teintée, est d'une exactitude et d'une exécution remarquables ; ses auteurs comptent l'envoyer à l'exposition nationale de 1880, elle tiendra, nous en sommes convaincus, une place des plusdistinguées.

D'un format plus maniable que la grande carte de Dumont, dont elle est une réduction, elle est plus complète que la petite carte de ce savant, rééditée dernièrement ; elle ne coûte que 8 francs.

Le meilleur éloge que nous puissions faire de la carte de MM. Le Lor- rain et Henry c'est de dire qu'elle a été adoptée par l'Ecole militaire et par le Gouvernement, pour ses écoles normales.

Ces messieurs travaillent, en ce moment, à la carte du sol qui com- plétera dignement leur beau travail.

. C.

DES THERMOMÈTRES

Le thermomètre est indispensable au cultivateur et à la ménagère. Quand nous leur disons, par exemple, que la température de retable pour les Vaches laitières doit être de 16° à 20°, que la température de la Isiterie ne doit guère s'élever au dessus de 15° centigrades, que les fruits ne se conservent bien qu'à une température de et un peu au dessous, que ia température d'un bain frais doit être de 15 à 20°, celle d'un bain tiède de 24 à 30°, etc., etc., il est évident qu'il faut avoir un thermo- mètre dans sa laiterie, un autre dans l'endroit Ton garde les fruits et un autre dans l'habitation. Sans cela, on procède à l'aventure et l'on

r

»

(î) En vente .chez M. Henry, rue Malibran, 7, à Ixellcs.

TfrMB VIII. 1838. ~ 8a UYRA1BO».

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n'est sûr de rien. Nous ne vous demandons pas de faire en une seule fois l'acquisition de trois ou quatre thermomètres, qui ne coûtent pour- tant guère. Commencez par en acheter un, et mettez celui-là dans la laiterie; ensuite vous en achèterez un second que vous mettrez dans

l'étable ; les autres viendront après.

H. Joigneaux. (Gazette du village.)

INFLUENCE DE L'ÉLECTRICITÉ SUR LES VÉGÉTAUX.

L'emploi de l'électricité en médecine est aujourd'hui bien connu, et, malgré de continuels tâtonnements, on se rend peu à peu mieux compte de l'action de cet agent sur l'économie animale. Les végëtaux, eux aussi, sont sensibles à cette action, et cette influence se révèle par des phéno- mènes assez curieux. Voici, à ce sujet, les résultats de quelques expé- riences, communiqués à la dernière séance de l'Académie des sciences.

M. Grandeau, directeur de la station agronomique de Nancy, avait annoncé, il y a quelques mois déjà, que, d'après ses expériences sur le tabac, sur le maïs, l'électricité contenue dans l'atmosphère exerce sur la végétation une influence tout à fait favorable.

Mais H. Naudin, directeur du Jardin botanique d'Antibes, qui a expé- rimenté sous un autre climat, sur des plantes différentes, est venu atté- nuer beaucoup la portée des conclusions de M. Grandeau. Il est vrai, dit-il, que l'électricité atmosphérique joue dans la végétation un rôle utile, comme les autres agents naturels : la chaleur/la lumière; mais ce rôle n'est pas aussi prépondérant que le dit M. Grandeau, et cet agent spécial peut être aisément suppléé par tel ou tel autre, sans que le résultat en soit compromis.

Les détails suivants, relatifs à une série d'expériences qui furent faites, pourront sans doute intéresser quelques personnes.

Voici comment procéda M. Naudin :

On choisit, dans un potager, une planche bien exposée au soleil, à la lumière, et l'on y prépara, à quelques mètres de dislance, deux carrés dans chacun desquels on planta différents végétaux : un pied de

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tomates, une laitue, deux graines de cotonnier herbacé, des haricots nains, etc.

L'un des carrés fut laissé à découvert, tel quel.

L'autre fut recouvert d'une cage en fils de fer, dont les quatre mon- tants, terminés en pointes, comme de petits paratonnerres, soutiraient pour ainsi dire l'électricité atmosphérique et l'empêchaient d'agir sur les plantes mises ainsi en cage.

Puis on attendit.

Les deux lots de plantations parurent d'abord se comporter de la même façon ; pendant quinze jours, trois semaines, pas de différence appréciable.

Mais bientôt on vit les tomates, la laitue, les haricots enfermés sous les fils de fer, prendre un développement un peu plus rapide que les végétaux demeurés à l'air libre; puis la différence alla en s'accentuant, et quand on jugea l'expérience assez prolongée, quand on en vint à évaluer les résultats obtenus, on fut étonné de constater, par exemple, des chiffres tels que ceux-ci :

D'abord, beaucoup plus de fruits sous la cage de fils de fer qu'à l'air libre : quatre-vingt-trois contre trente-sept seulement, soit 2 kilogr. 162 grammes d'une part et 1 kil. 80 grammes seulement d'autre part. L'écart est frappant, c'est vrai; mais a-ton pensé à l'influence que pourrait avoir, dans une pareille comparaison, l'intervention de quel- ques agents également naturels, les oiseaux, entre autres les vulgaires pierrots, qui iront naturellement ravager avec plus de sans-gêne des plantes non défendues par des épouvantails quelconques ? Je ne fais que poser la question.

Enregistrons toujours le résultat général. Toutes les plantes avaient mieux prospéré dans la cage : la laitue avait atteint une hauteur de 4 mètre 30 et un poids de 427 grammes, tandis que celle à laquelle on avait laisse la liberté d'aller et de venir n'avait qu'un mètre de hauteur et ne pesait que 337 grammes; la tomate en cage avait une longueur d'un mètre et un poids de 3 kilogr. 745 grammes, tandis que sa rivale en était restée à 80 centimètres de long et 72 grammes en poids. Il n'était pas jusqu'au haricot prisonnier qui ne fût bien plus développé, plus riche en graines que le haricot indépendant.

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En laissant" de côté les considérations socio-philosophiques que semble provoquer cette simple comparaison, on n'en devrait pas moins conclure avec M. Naudin que l'électricité atmosphérique est plus ou moins défavorable au développement des plantes, et qu'un moyen d'activer la végétation dans une culture, ce serait d'y piquer des barres de fer et de recouvrir le tout d'un réseau de fils métalliques, qui servi- rait ainsi à plusieurs Gns, protégeant les végétaux contre l'électricité atmosphérique et contre les oiseaux qui volent dans les airs.

Du reste, voilà une expérience facile à faire, peu coûteuse, intéres- sante, en somme, et si quelques-uns de nos lecteurs avaient l'idée de la répéter, je serais heureux d'enregistrer les résultats qu'ils auraient obtenus.

Dr DUVERNEY.

(Causerie scientifique du Paris-Journal).

HYGIENE RURALE. LES BLESSURES VENIMEUSES

On désigne sous ce nom les blessures qui sont accompagnées de l'introduction d'un principe malfaisant dans la plaie et de dans le sang, qui le porte dans tout le corps. Peu importe que ce principe soit un venin (c'est-à-dire un liquide produit normalement chez certains ani- maux dans l'état de santé, comme chez la vipère, l'abeille, le frelon, le scorpion, etc.), ou un virus (c'est-à-dire un produit de maladie comme bave du chien enragé), ou enfin une substance mal déterminée, comme celle qui recouvre les outils malpropres avec lesquels on se blesse.

Ces diverses blessures offrent une gravité très variable, quelques- unes pouvant causer la mort, parfois dans un temps très court, d'autres, au contraire, ne produisant que des accidents assez légère, et qui, par cela même, réclament des soins beaucoup moins. immédiats.

Nous passerons en revue successivement par ordre de gravité, les blessures suivantes : morsures de vipères et d'animaux enragés, piqûres de scorpions, d'abeilles, de guêpes, de frelons, de mouches charbon- neuses, de cousins et d3 moustiques, de rougets, de fourmis.

La vipère commune, désignée vulgairement sous le nom d'aspic,

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habite les cantons boisés, montueux et pierreux. On la rencontre princi- palement sur la lisière des taillis secs. Elle se nourrit de souris, de taupes, de jeunes oiseaux et même d'insectes et de vers. Pendant la sai- son froide, les vipères restent engourdies dans des trous, pn les trouve souvent entrelacées plusieurs ensemble. C'est dans les premiers beaux jours du printemps qu'on les voit le plus souvent se réchauffant au soleil, soit enroulées à la surface d'une pierre, soit enfoncées dans un bain de sable, d'où il ne sort que la tête. Dans ce dernier cas, elles sont plus dangereuses, parce qu'on peut marcher dessus sans les voir, et provoquer ainsi leur morsure. A l'époque des grandes chaleurs, on les rencontre plus rarement; cependant elles ne rentrent dans leurs quar- tiers d'hiver qu'à l'automne.

On sait que leur appareil venimeux consiste dans deux grandes dents, placées à la mâchoire supérieure en avant, creusées d'un canal central par s'écoule le venin qui vient d'une glande particulière placée en arrière de l'œil. Quand l'animal veut mordre, les crochets sont redres- sés par un mécanisme particulier et se montrent en avant de la bouche dans une position à peu près perpendiculaire.

Pour mordre, la vipère s'appuie sur une partie plus ou moins grande de sa queue, dresse le reste du corps ; et, se servant de sa tête comme d'un marteau, elle la lance, la gueule ouverte, sur sa victime. Les cro- chets entrent dans les chairs, et le venin pressé coule dans la plaie par le trou placé près de la pointe de chaque crochet.

Alors surviennent des accidents d'autant plus sérieux que la victime est plus faible et que la quantité de venin, est plus considérable. La deuxième morsure faite immédiatement est moins grave que la première, la troisième moins que la deuxième» etc., parce qu'il faut au reptile le temps de refaire le venin dont il a épuisé sa provision.

La morsure de la vipère est promptement mortelle pour les oiseaux et les petits quadrupèdes. Elle peut l'être également pour l'homme, et l'on en possède de nombreux exemples.

En 1875, M. le docteur Viaud-Grandmarais, professeur à l'école de médecine de Nantes, a publié un travail de statistique sur les morsures de vipères, dans les départements de la Loire-Inférieure et de la Vendée, pendant une longue période d'années. Or, sur 362 cas de roop-

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sures de vipères chez l'homme, il y avait 63 cas de mort, un sixième environ; et dans le nombre, il y avait beaucoup d'hommes adultes. En revanche, l'auteur citait un enfant de dix mois guéri d'une morsure de vipère. La mort ne survient jamais avant une heure; elle arrive quelque* Tois au bout de 24 heures, parfois enfin au bout d'une ou de plu- sieurs semaines, et même au bout de plusieurs mois Un fait important à noter, c'est que jamais la victime n'est morte quand on a sucé la plaie immédiatement. Chez les sujets qui ont succombé, jamais on n'avait pratiqué ni la succion, ni la cautérisation immédiate.

M. le docteur Frédet, professeur à l'Ecole de médecine de Clermont- Ferrand, a publié l'an dernier un travail sur le même sujet. Il signale également plusieurs cas de mort par suite des morsures de vipères en Auvergne. Il raconte, en même temps, les circonstances dans lesquelles les accidents se sont produits. Tantôt, il y a eu maladresse ou forfan- terie de la part des victimes : un homme est piqué au talon, en mois- sonnant nu-pieds ; un autre au pouce, en introduisant la main dans un trou de mur; un troisième, en ramassant une javelle d'avoine pour en faire des gerbes ; un quatrième, en voulant saisir une vipère par la queue. Tantôt, au contraire, c'est le reptile qui a été l'agresseur; il s'introduit sous les vêtements, chez les paysans qui dorment à terre, au milieu du jour, couchés dans leur champ, et parfois même dans la cour d'une maison habitée.

La douleur immédiate de la morsure de vipère n'est généralement pas très grande Mais le blessé est bientôt pris de faibleàse et de défail- lance; parfois même, il perd connaissance. Puis le malaise va croissant; il survient des sueurs froides, des nausées, des vomissements; le pouls est petit; imperceptible, tombe parfois jusqu'à 28 pulsations par minute (au lieu de 65), ce qui indique un grand affaiblissement de l'action du cœur; et enfin la mort arrive, si l'on n'intervient pas par un traitement énergique.

Les secours à donner en pareil cas se résument en trois points :

Extraire le poison de la plaie;

En détruire les restes sur place par la cautérisation ;

Si le venin a pénétré dans le sang, combattre ses effets généraux et favoriser son expulsion en dehors du corps.

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Et d'abord, H faut agir vite» car la pénétration du venin dans le sang est très rapide et s'accomplit entièrement en une ou deux minutes, par- fois moins. Un chien blessé sur une veine du nez, mourut en deux minutes.

Pour extraire le poison de la plaie, on peut la laver avec un liquide quelconque et la presser pour en faire sortir le sang et le venin. Hais aucun moyen n'agit avec l'efficacité de la succion, pratiquée immédiate- ment. La succion agit comme une ventouse ou comme une pompe aspi- rante; et elle réussit merveilleusement même contre la morsure des serpents à sonnettes, qui est autrement terrible que celle de la vipère.

On a dit que la succion pouvait être dangereuse pour celui qui l'opère, s'il a une écorcliure dans la bouche. On a même cité un cas de mort par la succion d'une plaie envenimée. Il n'y a pourtant pas à hésiter; et le danger est si grand d'un côté, et si faible de l'autre, que l'on ne doit pas tenir compte d'un cas exceptionnel. M. le docteur Viaud-Grandma- rais raconte qu'il a bien souvent sucé des morsures de vipères en ayant les gencives saignantes, et qu'il n'en a jamais éprouvé aucun accident. D'ailleurs, comme on rejette à mesure le sang venimeux qu'on extrait de la sorte, et qu'on peut exercer intérieurement une succion analogue sur les parois de sa propre bouche, le danger pour l'opérateur est vrai- ment très faible, sinon tout à fait nul.

La cautérisation viendra ensuite. Il faut renoncer au fer rouge, qu'on ne trouve pas en pleins champs. L'alcali volatil est très infidèle. L'acide pbénique est ce qu'il y a de mieux.

Enfin, contre les accidents une fois déclarés, le meilleur remède, celui qui combat le mieux les effets du venin, même des serpents à sonnettes, et qu'on emploie beaucoup dans l'Inde pour ce motif, ce sont les bois- sons alcoliques très chaudes et très abondantes, poussées même jusqu'à l'ivresse L'alcool parait être un antidote du venin des serpents, et les sueurs abondantes que provoquent ces boissons chaudes semblent ser- vir à l'expulsion du poison en dehors du corps. C'est par ses propriétés sudorifiques que l'alcali volatil administré à l'intérieur a donné souvent des succès en pareil cas.

Ici d'ailleurs, comme toujours, nous n'indiquons que les secours d'urgence. Il faudra recourir le plus tôt pos3lhle, aux conseils d'un

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médecin éclairé, qui appliquera les soins appropriés, et qui combattra par un traitement convenable les accidents immédiats et leurs suites quelquefois Tort longues.

Arrivons aux morsures d'animaux enragés.

C'est par le chien que la rage se communique le plus souvent; mais elle peut être transmise aussi par d'autres animaux carnassiers, tels que le chat, le loup, le renard, le blaireau.

On a écrit sur la rage des volumes entiers. Mais dans tous, malheu- lieureusement, on arrive à cette lamentable conclusion, que la rage est incurable, et fatalement mortelle. On vous dit, il est vrai, comme con- solation, qu'elle ne se déclare pas véritablement chez tous les individus mordus, qu'elle n'apparaît guère qu'une fois sur trois; c'est à vous à tâcher d'être dans le bon tiers.

De l'avis de tous les hommes compétents, la seule chance de salut pour les individus mordus par un chien enragé consiste dans la des- truction du poison par la cautérisation au fer rouge, la plus prompte et la plus complète possible. La cautérisation est d'autant moins dou- loureuse que le fer est plus fortement chauffé.

Mais ici, comme toujours, il faut agir vite. A défaut d'un fer rouge, qui n'est jamais prêt immédiatement, il faut provoquer l'extraction du poison par le lavage et la pression des doigts pour faire sortir le sang de la plaie, et surtout par la succion immédiate, faite par le blessé, si la partie mordue est à la portée de la bouche, sinon, par une autre personne. La succion n'offre aucun danger quand on n'a pas d'écor- chures aux lèvres ni dans la bouche. Puis on cautérisera le plus tôt possible.

Contre la rage une fois déclarée, il n'y a pas de remèdes. Mais jl n'est peut-être pas impossible d'empêcher son apparition, en expulsant le poison hors du corps avant qu'il n'ait miné sourdement et profondé- ment modifié l'organisme, désormais incapable de résister à l'assaut définitif.

La maladie apparaît généralement dans le second mois qui suit la pénétration du poison, jamais plus tôt, parfois plus tard. Or, pendant ces six semaines, que devient le virus de la rage? Il agit sans doute «(c'est du moins l'opinion la plus probable) h la façon d'un ferment. Il

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se multiplie, accroît ses forces, devient légion, imprègne le sang tout entier et tous les liquides du corps; et lorsqu'enfin il fait explosion, comme un incendie qui a longtemps couvé, il est trop tard pour inter- venir : cette manifestation générale n'est, en réalité, que le dernier acte de l'évolution morbide. L'édifice est ruiné, et la thérapeutique ne trouve aucun support s'appuyer.

Or, le traitement préventif à instituer après toute morsure de chien enragé consiste, comme pour les morsures de vipères, à provoquer des sueurs abondantes pour éliminer le poison. De nombreux exemples de ce traitement préventif employé par des médecins très sérieux, et suivis de succès, permettent d'espérer qu'on réussirait beaucoup plus sûrement de cette façon qu'en attendant paisiblement l'explosion finale de la maladie.

Quant aux mesures d'hygiène publique consistant h faire la guerre aux chiens errants et à exiger l'emploi rigoureux de la laisse et de la muselière, elles donnent aussi de très sérieuses garanties ; maiâ nous n'avons pas à nous en occuper.

Les scorpions sont des espèces de grosses araignées, de 5 à 15 cen- timètres de longueur, qu'on rencontre dans le midi de l'Europe, dans le nord de l'Afrique, en Amérique et dans l'Inde. L'abdomen, beaucoup plus étroit que le thorax, forme une sorte de queue, qui se termine par un réservoir à venin, armé d'une pointe pour l'inoculation. Le scorpion pique en ramenant sa queue par dessus sa tête. Il se tient isolé dans les endroits arides, sombres, marche la queue relevée au-dessus de la tête cherchant les petits animaux crustacés, mollusques, insectes), dont il fait sa proie, tout prêt à les atteindre de son dard.

C'est un animal timide, qui fuit à l'approche de l'homme, et ne blesse que quand on le touche. Cependant, comme les scorpions rôdent pour chercher leur nourriture, ils peuvent pénétrer dans les tentes, sous les dormeurs couchés à terre, et alors ils piquent à la moindre pression.

Leur piqûre est mortelle pour les petits oiseaux, mais rarement pour l'homme, excepté dans les parties chaudes de l'Afrique, les Arabes le redoutent beaucoup. Le plus souvent, la piqûre est suivie de douleur et d'un peu de fièvre, rarement d'accidents plus graves. L'alcali volatil, étendu d'eau, et appliqué sur la plaie, modère en général ces inconvé-

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nients. Contre les accidents sérieux, on emploie ordinairement avec succès l'eau-de-vie et les boissons sudorifîques, comme contre les oior~ sures des reptiles venimeux.

La tarentule est une grosse araignée d'Italie» dont on combat la piqûre par une danse effrénée, qui produit des sueurs abondantes.

Les piqûres que font les abeilles, avec le dard qu'elles ont à la queue et qui inocule un venin assez irritant, peuvent devenir fort gênantes dans certains cas. Le maréchal de Holtke raconte, dans son histoire de la campagne de la Prusse -contre l'Autriche en 1866, que le jour de la bataille de Sadowa, les éclats d'un obus autrichien, tombant dans une ferme du village de Nedelist, occupée par deux bataillons prussiens, atteignirent des ruches d'abeilles. Les insectes se précipitèrent immé- diatement en masse sur les soldats avec une telle rage, que ceux-ci furent obligés de cesser momentanément le combat pour se défendre contre cette agression. L'incident fut assez sérieux pour être mentionné dans un rapport officiel.

Ces blessures peuvent même être mortelles. Le célèbre voyageur Schweinfurt raconte que, en remontant une des branches du Nil, l'une des cordes à l'aide desquelles on hàlait son bateau rencontra une ruche d'abeilles. Aussitôt un essaim de ces insectes se précipita avec furie sur tout l'équipage, qui fut obligé de se défendre de son mieux, et qui y réussit si mal que deux personnes furent tuées et toutes les autres blessées. Les seize bateaux qui composaient la flottille du voyageur, furent successivement assaillis par le même essaim.

L'aiguillon de l'abeille reste le plus souvent dans la plaie. On l'extrait, soit avec une épingle enfoncée profondément, soit en tordant la peau qu'on saisit dans toute son épaisseur, et d'où l'on fait jaillir l'aiguillon, comme un noyau de cerise pressé entre les doigts. Puis on lave la plaie avec de l'eau fraîche, additionnée de sel, de vinaigre ou d'alcali, ou avec de l'eau de chaux (qu'on prépare en délayant dans de l'eau de la chaux préalablement éteinte, et en recueillant le liquide transparent qui sur* nage après que la chaux s'est déposée dans le fond du vase).

Les piqûres de guêpes sont généralement plus douloureuses et plus graves que celles des abeilles. Cette gravité augmente suivant le nombre des piqûres et suivant l'endroit blessé; à la tête et à la face, c'est plus

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grave. Une seule piqûre de guêpe suffit même pour produire la mort, lorsqu'elle siège dans la bouche, surtout dans le voisinage du gosier* Cela se produit, lorsqu'une guêpe est restée cachée dans un fruit que l'on mange (pêche, abricot, poire, raisin), ou qu'elle se trouve dans une gorgée de liquide qu'on avale. La piqûre produit alors un tel gonflement du gosier, que l'on peut mourir suffoqué en très peu de temps, comme il en existe plusieurs exemples incontestables.

Pour conjurer ces accidents, le meilleur remède consiste à verser une pleine salière de sel de cuisine dans une très petite quantité d'eau, de façon à obtenir une bouillie de sel. On prend cette bouillie par cuil- lerées, qu'on laisse fondre lentement dans la bouche, en l'avalant à mesure. Il se produit une diminution graduelle du gonflement du gosier, et Ton conjure ainsi des accidents dont la persistance offrirait la plus haute gravité. '

La piqûre des grandes guêpes connues sous le nom de frelons est beaucoup plus douloureuse et plus grave encore que celle des guêpes ordinaires. Le traitement est le même.

Les mouches charbonneuses présentent un danger tout spécial, parce qu'elles peuvent inoculer à l'homme le charbon qu'elles ont recueilli sur des cadavres d'animaux. Tous les cadavres d'animaux charbonneux doi- vent être enfouis profondément, pour éviter ce danger. Quant aux piqûres de mouches, il faut les cautériser avec de l'aîcali ou mieux de l'aeide phénique, sans préjudice de l'intervention du médecin, qu'il faudra consulter immédiatement.

Les cousins et les moustiques n'ont pas les mêmes dangers. Dans les pays chauds leurs piqûres sont intolérables, au point qu'on se préserve d'eux, la nuit, en dormant dans une enveloppe à mailles serrées, appelée moustiquaire. Dans nos pays, les cousins produisent surtout des déman- geaisons insupportables, que l'on combat par l'eau salée ou vinaigrée et par les lotions d'alcali volatil.

Les rougets d 'automne (bêles rouges, bêtes (F août) sont des animaux microscopiques, voisins des insectes, qui vivent sur l'herbe des pelouses et se montrent du mois de juillet au mois de septembre. Ils se glissent sous les vêtements et se répandent sur tout le corps. Leur pénétration dans la peau (où il meurent d'eux-mêmes au bout de deux ou trois jours)

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cause de violentes démangeaisons, que Ton combat comme celles des cousins.

Les piqûres de fourmis causent une cuisson légère qui disparaît après quelques lavages avec l'eau pure ou l'eau mélangée d'eau-de-vie.

Enfin, pour les piqûres faites avec des outils malpropres, par des arêtes de poissons, des épines, des épingles, etc., il faut faire immé- diatement saigner la plaie aussi abondamment que possible, en la lavant de préférence, pendant 8 à 10 minutes, sous un filet d'eau pure. Cette précaution si simple et si facile donne une garantie absolue contre les suites de ces blessures (mal d'aventure, abcès, panaris, etc.), et ne

doit jamais être négligée.

Dr Hector George,

Maître de conférences d'hygiène à l'Institut national agronomique.

(Joum. d'agriculture pratique).

RAPPORT

SUR LES

/ /

TRAVAUX DE LA SOCIETE LINNEENNE

PENDANT L'ANNÉE 1879.

Messieurs,

Vous n'ignorez pas que la Société Linnéenne a limité ses travaux pen- dant Tannée écoulée, à l'organisation de conférences, d'excursions scientifiques et d'expositions de fruits de saison. A la veille des concours horticoles importants qu'amèneront les fêtes jubilaires de 1880, le Conseil a jugé prudent de ne pas ouvrir une exposition en 1879, Cette abstention qui ne nous a paru de nature à compromettre aucun intérêt, a amélioré, dans des conditions très satisfaisantes, ravoir social.

Nos conférences sur l'arboriculture fruitière continuent à produire les résultats les plus utiles. L'érudition persuasive, attrayante que le savant directeur de l'École d'horticulture de Vilvorde, M. Gillekens, sait mettre à la portée de ses nombreux auditeurs, ont assuré de nou- veau le succès des leçons qu'il a données en 1879. Lors d'une excursion qu'ils ont faite à Vilvorde, nos sociétaires ont pu constater que les prin- cipes de culture préconisés par H. Gillekens, permettent d'arriver aux meilleurs résultats ; ils ont pu se convaincre également de la brillante situation du piincipal établissement d'instruction horticole du pays.

Grâce à d'importants apports des meilleures variétés fruitières ou de nouveautés méritantes, les dégustations de fruits de saison ont été très intéressantes. En nous faisant de fréquents envois et en venant eux- mêmes initier les sociétaires aux qualités diverses des fruits qu'ils pré- sentaient, MM Hage et Jacobs nous ont rendu d'utiles services, dont nous avons le devoir de les remercier.

T&M« VIII. 1B79. 9* UVftAlMM.

100

La Commission a décerné de la manière suivante les récompenses pour les concours de fruits de saison :

Pour le plus grand nombre et les meilleures variétés de poires.

Médaille en vermeil encadrée, à M. Victor Hage, à Court rai. » » à H. Jacobs père, à Bruxelles.

b en argent, à M. De Lomberde, à Schaerbeek.

Pour le plus grand nombre et les meilleures variétés de pommes.

Médaille en vermeil, à M. Jacobs père, à Bruxelles.

X

Médaille en argent, à M. V. Hage, à Gourtrai.

» en bronze,' à M. Gennotte-Florin, à Bruxelles.

Pour les nouveautés de poires et de pommes, un premier prix, médaille en vermeil, a élé attribué à M. Jacobs père. Les nouveautés que cet amateur si zélé et si obligeant a soumises à notre appréciation, et dont plusieurs sont des gains personnels, doivent, sans contredit, être recommandées à l'attention des connaisseurs. Le Beurré gris de Wemmel, les poires Madame Eugène Jacobs et Josépbine Pannier, ont été dégustées en décembre. Ces fruits sont de bonne qualité. M. Jacobs a exposé également deux nouveautés de pommes, Reinette de Diel. et Pomme Guelton, qui méritent d'être propagées.

Les conférences horticoles de la période d'hiver ont été complétées par des leçons de M. Spruyt, sur les principes généraux de la culture maraîchère et par l'exposé des opérations de quelques cultures spé- ciales.

Chaque année notre section de botanique gagne en importance. Aussi les leçons d'organographie de notre administrateur M. Pire ont-elles été parfaitement suivies. Il en a été de même des herborisations, qui ont été dirigées vers Groenendael, Forest, Aerschot et Ostende.

Une visite au Jardin botanique de Bruxelles a été organisée. Elle a offert à l'attention de nos élèves les nombreux attraits que présentent au point de vue de la science, les richesses végétales de cet important centre d'études.

Nous avons organisé en 1879, une exposition de fraises qui a obtenu du succès, malgré les circonstances défavorables que les troubles w i ntmosi hériques de l'été ont amenées.

101 -

Nous indiquons ici le résultat des concours.

Le jury a décerné, à l'unanimité, une médaille spéciale en vermeil encadrée à M. Gillekens, directeur de l'École d'horticulture de Vilvorde, pour une importante collection comprenant les variétés les plus recom- mandâmes. Voici le nom de ces variétés :

Marguerite (Lebreton).

May Queen (Nicholson).

Princesse royale (Pel vilain).

Vve Héricart de Thury (J. et D ).

Docteur Nicaise (Dp Nicaise).

Docteur Morère (Berger).

Elisa(Rivers).

La Reine (de Jonghe).

Louis Vilmorin (Robine).

Lucas (de Jonghe).

Victoria (Trollop)

Barne's large white.

BeUe Bordelaise (Caperon).

Carolina superba(Kitley .

Duc de Malakoff (Gloede).

Aux 20 meilleures variétés.

Jucunda (Satler).

La Chàlonnaise (Dr Nicaise).

La Constante (de Jonghe).

Premier iRuffet).

Sabreur (Mrt Cléments).

Amiral Dundas (Myatt).

British Queen (Myatt).

Chili Orange.

Docteur Hogg (Bradley).

Elton Improved (Ingram).

Lucie (Boisselot).

Napoléon (Gloédc).

Wonderfull.

Fcrdinande.

itTprix: médaille en vermeil encadrée, à M. Victor Hage, à Courtrai (1). 2" » » » à H. Haeck, de Destelbergen.

Aux 6 meilleures variétés. Entre amateurs.

1er prix: médaille en vermeil, à M. Haeck, pour Carolina superba,

White Pineapple, Sir John Paxton, La Con- stante^ Lucas, Président. i » en argent, à M. V. Hagc.

i i en bronze, à M. Delhez, ;i Sehacrbeek.

3*

(i) Collection Hage.

Merveille (Delahousse}.

Orner Pacha (Ward).

Brauw's wonder (Child et Lorimer).

Président Slachter (Delahousse).

Th. Mullié (Mullié).

Maréchal Mac-Mahon (Delahousse).

Phénomène (Mullié).

Hélène Mullié (Mullié).

La Monstrueuse.

Duc de MalakoflF (Gloôdc).

François-Joseph (Dr Nicaise). Belle- Paule. Belle du Midi. Amazone (Dr Nicaise). Alexandra (D<" Nicaise). Gabrielle (D' Nicaise). Marguerite (Lebreion). Pauline (Dr Nicaise). Lucas (de Jonghe). Melius (D* Nicaise).

Aux 6 meilleures variétés. Entre horticulteurs.

1er prix : médaille en vermeil, à M. Vandermeulen, horticulteur à Bruxelles, pour Eleonore, Laete Tappen, Victoria ovata, Souvenir de Kief, Charles Napier, Louis Vilmorin.

Aux 6 variétés les plus nouvelles. Entre amateurs.

1er pii x : médaille en vermeil, à M. Haeck, pour Docteur Morère9 Phénomène, Professeur Burvenich, M. Fournie, Professeur Pynaert, Th. Mullié.

2e prix ex-œquo ; médaille en argent, à M. Victor Hage et à M Dél- iiez, à Scbaerbeek.

Une mention honorable a été accordée à H. Mohr, pour des variétés méritantes de fraises nouvelles, avec invitation de représenter des spé- cimens aux concours ultérieurs.

Aux 6 variétés les plus nouvelles. Entre horticulteurs.

1er prix : médaille en vermeil, à M. Vandermeulen père, horticulteur à Bruxelles pour Belle du Midi, Duc of Edimburg, Belle Paule, Mon- strueuse tardive, Monstmeuse, Exquisita.

Une médaille en bronze a été décernée à M. Charlier-Gerin, à Bruxelles, pour des reproductions plastiques de fraises. Le jury, en con- statant les bons résultats obtenus par cet exposant, Ta engagé à persé- vérer dans ses utiles travaux.

En nous présentant cette année devant vous, nous n'avons pas, il est vrai, à mentionner les succès brillants que nos expositions de floricul- ture et de pomologie ont donnés antérieurement à nos travaux; mais notre action, pour avoir été plus restreinte, n'en a pas moins été féconde en résultats utiles.

Le Secrétaire, C. Bernard.

103

CULTURE DE LA RAMIE OU ORTIE BLANCHE SANS DARDS

DE LA CHINE

(China Grass, Bœhmeria nivea).

La ramie est une plante vivace appartenant à la nombreuse famille des urticées ; elle est originaire de la Chine (apoo des Chinois), et dédiée à Rodolphe Bœhmer, botaniste allemand En Europe, cette plante n'est connue que sous le nom de ramie ou ortie cotonneuse, ortie textile, ortie argentée, ortie perpétuelle. C'est le rameh des Javanais. Il existe plusieurs espèces d'orties textiles; voici les principales : l'Urtica hetero- phylla, l'Urtica cannabina, l'Unica pulcherrima, l'Urtica urens, l'Urtica virulenta, l'Urtica Goglade, etc.

La ramie ressemble beaucoup au chanvre cultivé, Cannabis sativa ; le chanvre est annuel, tandis que la ramie est perpétuelle; c'est une plante à tige droite, à feuilles alternées, largement pétiolées, cordi- formes, bordées de grosses dents en scie, et portant trois nervures principales ; elles sont couvertes en dessous d'un mince duvet blanc de neige Les fleurs sont monoïques, verdâtres, par petites têtes globu- leuses. La ramie est en vérité la reine de toutes les plantes textiles con- nues jusqu'à ce jour; il ne reste plus qu'à la propager dans toutes les contrées du globe. Les fibres de la ramie sont plus souples, plus fines, plus longues et plus lustrées que le plus beau lin, tout en imitant le bril- lant de la soie.

Il a été prouvé qu'un fil de ramie, filé à Londres, supporta un poids de 252 livres, tandis que le meilleur chanvre de Russie cassa à 82 livres. La ramie est cultivée en Chine et aux Indes, elle sert à faire les tissus imitant la soie. Aujourd'hui elle est cultivée dans beaucoup de régions intertropicales, à Java et dans tout l'archipel des Indes orien- tales.

Il est facile de la cultiver même dans les pays froids et en France ; elle ne craint ni la sécheresse, ni l'humidité, mais elle est susceptible de geler eh hiver. Pour éviter cela, il suffirait de couvrir les racines de terre et de feuilles avant les gelées.

Dans les pays chauds on peut en faire cinq à six coupes par an,

104

selon les climats. A File de Jersey, M. Nicolle, colonel français en retraite, qui en a des plantations, peut en faire trois coupes par an, lorsqu'elle atteint lm,50 de hauteur. La production de la ramie, par acre de terre, est cinq ou six fois plus grande que le produit du coton- nier, sous le même climat et dans les meilleures années.

M. J. Bruchner, de la Nouvelle-Orléans, constate, par sa propre expérience, que chaque coupe de tige de ramie à la hauteur de lm,20, lui produit 750 kilos de belle filasse par hectare. La ramie est connue et utilisée dans toute l'Asie depuis longtemps, et est naturalisée dans la Louisiane et le Mississipi. Aujourd'hui on la cultive dans le midi de la France, ainsi qu'en Algérie, elle réussit parfaitement. Le pied que je possède est acclimaté en France depuis quinze ans, et en pleine terre

Il n'y a pas que les tiges que l'on peut utiliser dans la ramie : ses feuilles sont nutritives, et peuvent servir à l'alimentation des bestiaux; on peut aussi s'en servir pour la fabrication de la pâte à papier. La vente des feuilles de la ramie paye une partie des frais de sa culture. Il est très facile de la multiplier : par la semence venant de l'étranger; par la division des racines (meilleur procédé) : par bouture, car les tiges coupées prennent aussi bien que l'osier; par le marcottage, qui consiste à coucher en terre, à 8 centimètres de profondeur, de jeunes tiges ou branches fixées à l'aide d'un crochet, et que Ton recouvre de terre.

La ramie n'est jamais détruite ni attaquée par les chenilles et les vers, à cause de l'abondance du tannin que contient son écorce, le tan- nin étant un toxique pour les petits animaux du règne parasite inférieur.

La ramie se fait rouir; on la broie comme le chanvre et le lin. 100 kilos de tiges vertes fournissent 46 kilos de tiges sèches : 32 kilos donnent net 20 kilos de filasse peignée.

En 1865, il a été exporté par l'Archipel indien, pays de production, 3,284,500 kilos de ramie brut.

La ramie est appelée à devenir un jour ce qu'est le coton aujourd'hui : un des pivots de l'industrie de la filature et du tissage en général.

Bournisifn. (Annales de F Horticulture).

i05

RECHERCHES SUR LA CAUSE DE LA BAISSE

DE PRIX DU BÉTAIL.

Depuis quelque temps les cultivateurs et tous ceux qu'intéressent les choses agricoles se préoccupent vivement de la baisse de prix qui affecte le bétail sur pied. Sans avoir le moins du monde la prétention d'indiquer clairement les causes de cette baisse, il nous semble cepen- dant qu'il est utile de les rechercher, de les expliquer, si c'est possible, et d'apprécier quelle peut être la durée de leur action.

Parmi les causes possibles de la baisse, on peut citer :

La perturbation qui s'est produite dans le commerce général du bétail par suite du développement qu'ont pris, pendant ces dernières années, les importations américaines de viande salée ou fraîche et de bétail sur pied ;

La diminution de la consommation due à la crise industrielle et commerciale qui a sévi dans tous les pays de l'ancien et du nouveau monde ;

L'augmentation de valeur de l'or, qui a occasionné la baisse de prix de toutes choses.

Nous examinerons ces causes successivement.

Importations d'Amérique.

Pour reconnaître si les importations d'Amérique ont exercé une influence quelconque sur le commerce du bétail en Belgique, nous devons comparer nos importations à nos exportations de bétail et de viandes depuis quelques années. C'est ce que nous faisons dans les deux tableaux suivants :

106 -

I. Tableau indiquant l'importation et F exportation du bétail

pendant la période 1878-1879.

e/5

IMI

*ORTÀTIOÎ Espèce

Espèce

EX)

PORTATIONS Espèce Espèce

■0

z,

Espèce bovine

Espèce bovine.

4>

<

(moi comprit).

ovine.

porcine.

(veaux comprit).

ovine.

porcine.

8

1873

81,702

251,534

94,747

23,787

280,500

92,553

1874

78,H20

174,044

69,837

30,353

211,224

111,170

1875

96,629

230,019

60,775

50,662

237,272

101,409

1876

99,340

19^,293

63,499

41,499

351.099

100,488

1877

145,086

221,894

74,662

40,095

2*6,565

87,953

1878

123,201

241,160

64,371

45,103

171,312

97,480

1879

73,175

154,923

55,547

27,955

72,873

81,346

(*>

1879

9,336

17,952

9,225

3,637

13,946

11,022

(2)

II. Tableau indiquant r importation et l'exportation des viandes (principalement lard et jambon} pendant la période 18764879.

ANNÉES.

IMPORTATIONS.

EXPORTATIONS.

EXCÉDANT

des importations

sur les

exportations.

Observations.

1876 1877 1878 1879

12,898,514 17,584,647 30,399,631 31,238,712

9,054,747 11,604,818 14,399,182 18,242,065

3,843,767

5,979,829

16,000,449

12,996,649

9 mois seulement.

Des chiffres du tableau I, il résulte évidemment que l'agriculture belge ne produit pas assez d'animaux de l'espèce bovine pour les besoins du pays; en six années (1873-1878;, la Belgique a importé 624,778 animaux de cette espèce et elle n'en a exporté que 231,499, soit un excédant des importations sur les exportations de 393,279 tôles.

Pour l'espèce ovine, pendant la même période, l'importation a été de 1,308,944 têtes et l'exportation de 1,477,972, soit un excédant des exportations sur les importations de 169,028.

(1) 8 mois seulement.

(2) Mois d'août.

- 107 -

Enfin, pendant la même période de six années, en animaux de l'es- pèce porcine, nous avons importé 427,891 têtes et exporté 591,053; les exportations dépassent les importations de 163,162 têtes.

Si nous admettons comme équivalent à une tête de gros bétail 10 ani- maux de l'espèce ovine ou 3 animaux de l'espèce porcine, les chiffres cités ci-dessus nous montrent qu'en six ans nous avons importé l'équi- valent de 898,302 têtes de gros bétail et que nous en avons exporté 576,314. L'excédant des importations sur les exportations, en têtes de gros bétail, est donc de 321 ,988.

Quelle est la nature du bétail que nous importons, ainsi que celle de celui que nous exportons? Les renseignements statistiques qui précèdent ne nous fournissent aucune indication à cet égard; mais si nous consi- dérons ce qui se passe chez les cultivateurs faisant de la culture indus- trielle, ainsi que chez les distillateurs, nous voyons qu'ils engraissent particulièrement du gros bétail et des moutons provenant de l'étranger, de sorte que nous sommes portés à penser que nous importons surtout du bétail maigre et que nous exportons particulièrement du bétail gras; il y aurait donc de graves inconvénients, au point de vue agricole, à mettre des droits sur l'importation du bétail, ou à augmenter ceux qui existent.

Il ressort également du tableau I que le commerce extérieur des ani- maux de l'espèce bovine prend de plus en plus d'importance, les impor- tations et les exportations s'accroissent parallèlement. Mais, chose à noter, à partir de 1877, nos importations diminuent : de 145,086 têtes en 1877, elles tombent à 123,201 têtes en 1878 et à 73,175 pour les huit premiers mois de 1879 ; si nous augmentons ce dernier nombre de moitié pour avoir le total de nos importations de l'année, nous obte- nons 109,762 ; il est à remarquer que ce chiffre sera probablement supé- rieur au résultat annuel, car en présence de la dépréciation de nos prix il est à supposer que nos importations se restreindront. D'un autre côté, nos exportations ont continué à s'accroître en 1878; de 40,095 en 1877, elles montent à 45,103 en 1878. Pour les huit premiers mois de 1879, elle s'élèvent à 27,955, ce chiffre augmenté de moitié nous donne 41,932 pour le résultat de l'année; mais nos prix étant actuellement très bas, il est assez probable que notre exportation des quatre (1er-

108

ni ers mois sera proportionnellement plus forte que celle des huit pre- miers.

Voici quel a été le rapport entre nos exportations et nos importations pendant les trois dernières années. Pendant les huit premiers mois de 1879 nos exportations ont été de 38 2 p. c. de nos importations; en 1878 elles ont été de 36.6 p. c. et en 1877 elles n'ont été que de 27.6 p. c.

Relativement aux animaux de l'espèce bovine, je crois que nous pou- vons conclure que notre commerce extérieur, loin d'avoir provoqué la baisse des prix, Ta plutôt ralentie.

Pour les animaux de l'espèce ovine, le commerce extérieur ne suit pas une marche aussi régulière que pour les animaux de l'espèce bovine. II y a d'une année à l'autre, aussi bien pour les importations que pour les exportations, des fluctuations considérables. Hais jusqu'en 1878 nos exportations dépassent constamment, et quelquefois dans une propor- tion extraordinaire, comme en 1876 par exemple, nos importations. En 1878 les choses changent; nous importons 241,160 têtes et nous n'en exportons que 171,312. L'excédant des importations sur les exportations est de 69,848, soit l'équivalent d'environ 7,000 tôles de gros bétail. Pendant les huit premiers mois de 1879 les choses ne s'améliorent pas : nous importons 184,123 tètes et nous n'en exportons que 72,873, de sorte que nos importations sont presque le double de nos exportations. Mais il est à remarquer que nous importons surtout des moutons maigres et que c'est pendant les mois d'été que nos cultivateurs, pro- ducteurs de betteraves, font leurs achats et que leurs ventes se font par- ticulièrement pendant les quatre derniers mois de l'année; il convient donc d'attendre la fin de Tannée avant de se prononcer sur le résultat annuel de 1879.

Quant à l'excédant des importations sur les exportations en 1878, il ne peut avoir exercé qu'un faible effet sur les prix du bétail; il est à remarquer d'ailleurs que la baisse ne s'est produite que vers le milieu de 1879.

Pour les animaux de l'espèce porcine, nos exportations dépassent con- stamment nos importations. En 1878, nos importations étaient de 66 p. c. de nos exportations ; pour les huit premiers mois de 1879, elles

409

atteignent 68.3 p. c. Quoi qu'il en soit, nous pouvons admettre que notre commerce extérieur, en animaux vivants de l'espèce porcine, pen- dant ces dernières années, nfa exercé aucune influence sur la baisse de prix que présentent ces animaux depuis quelques années. L'explication de cette baisse, nous devons la chercher dans le tableau II

Le tableau II nous montre nos importations et nos exportations de viandes s'accroître parallèlement, et il reste dans le pays, pour la con- sommation, des quantités de plus en plus considérables de ces produits. L'excédant des importations sur les exportations, qui était de 3,843,767 kilogrammes, s'élève à 12,996,647 kilogrammes; en augmentant ce nombre d'un tiers pour avoir l'excédant probable de 1879, nous obte- nons 17,328,863 kilogrammes. On ne peut se dissimuler que cette quan- tité considérable de lard et jambons consommée dans le pays a provoqué la forte baisse que présentent les prix des porcs et ceux de leur viande ; aussi l'élevage et l'engraissement des animaux de l'espèce porcine n'est-il plus possible économiquement dans notre pays. Mais il ne faut pas oublier que ce sont surtout les classes pauvres qui utilisent ce lard et ces jambons, et qu'il n'a fallu rien moins que les dures lois de la